Publié par Dreuz Info le 17 novembre 2007

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Son éditorial

De l’anti-américanisme en France 
par
Nghia NGUYEN, professeur agrégé d’histoire, chercheur en thèse de doctorat à l’Université de Paris-IV Sorbonne et créateur dudit blog 

    Etats-Unis-France.jpgDans un pays où je me suis trop souvent senti seul à défendre une Amérique que j’aime, un pays où l’oubli de sa propre histoire le dispute à la honte réelle à se dire patriote, je voudrais dire à mon tour ma honte et mon rejet le plus profond de cette injustice intellectuelle qu’est le sentiment anti-américain sous tous ses masques.

La question n’a jamais été de vouloir dire que l’Amérique est la meilleure, ni que sa société était parfaite. Bien évidemment non ! En revanche, j’ai toujours refusé de dire que son modèle était le pire, que l’Amérique était fondamentalement mauvaise, que tout ce qu’elle pouvait entreprendre était condamné par avance parce qu’elle n’avait que des intérêts économiques drapés dans un idéal d’hypocrisie.

    “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes (Winston Spencer Churchill)

    Ainsi, en est-il des deux guerres que conduisent les Etats-Unis aujourd’hui en Afghanistan et en Irak. Surtout le conflit irakien où les erreurs de George W. Bush, et l’impréparation de son administration face à ce type d’affrontement, si elles sont avérées, ne remettent en rien les intentions ni le chemin choisi par l’Amérique.

    Ce chemin est avant tout celui d’une Démocratie conquérante, dynamique et généreuse. Si elle n’exclut pas les calculs et les intérêts – comme toute chose en matière de relations internationales… -, cette générosité est bien réelle quand on connaît l’Histoire de notre Humanité.

    Les démocraties ne se font pas la guerre, les démocraties négocient quelle que soit l’âpreté de leurs différends. Un monde démocratique ne pourra être qu’un monde apaisé, plus proche de la Civilisation en ce qu’elle est Respect des hommes. Un monde démocratique sera forcément un monde économique plus prospère, ce qui ne pourra que profiter à tous à partir du moment où l’on prendra mieux en compte les enjeux d’une meilleure répartition des richesses. Des enjeux environnementaux tout aussi redoutables également. L’Amérique ne peut pas faire l’économie de ce problème d’aujourd’hui et de demain, et je ne doute pas qu’elle le fera si elle n’a pas déjà commencé à le faire au sein de ses « think tanks ».Thank-you.gif

    Certes, le combat est encore long et il ne suffit pas de le dire pour qu’il soit gagné d’avance ! Le Monde est tout sauf harmonie et sagesse, et le pas humain est toujours le plus lent. Alors que nous vivons dans le plus grand confort, aimant à donner notre avis sur des problèmes que trop souvent nous méconnaissons au dernier degré, des hommes et des femmes meurent dans le monde entier non pas d’un trop plein mais de l’absence de démocratie et de liberté.

    Dans notre haine aveugle de l’Amérique, nous avons oublié que nombre d’Afghans, d’Irakiens, de Somaliens, et de Pakistanais sont avant tout assassinés par le totalitarisme djihadiste, et d’autres arrière-pensées obscurantistes qui sont l’antithèses même de la politique d’un George W. Bush, qu’on l’apprécie ou non. Si tous les musulmans ne sont pas des terroristes islamistes, bien évidemment, tous les terroristes islamistes en revanche sont des musulmans. Et ce sont ces musulmans qui, dans le monde entier, tuent d’autres musulmans en voulant assassiner des non-musulmans.

    L’armée des États-Unis, dans laquelle servent des soldats musulmans – certes minoritaires – n’a jamais fait la guerre à l’Islam en tant que tel, mais au terrorisme islamiste. Et c’est ce dernier qui est le premier responsable de la mort de dizaines de milliers d’Irakiens. Le martyr des populations irakienne et afghane est le fait du totalitarisme djihadiste.

     America Home of the Brave

    Aussi dans cette litanie infinie de souffrances, je voudrais faire une place singulière aux soldats de l’Amérique à qui je dédie mon blog. Je me doute de leur souffrance, de leur désespoir, mais je sais aussi la justesse de leur combat et l’injustice qu’on leur fait ici en France comme ailleurs.

   Hommage.jpg À ces hommes et ces femmes des forces armées des Etats-Unis, qu’ils soient de l’Army, de l’Air Force, de la Navy, du Corps des Marines, des Coast guards, qu’ils soient d’active ou de réserve, je leur dis tout mon soutien. Non mon soutien pour la guerre en tant que telle, une guerre irakienne que je ne voulais pas non plus, me doutant de la complexité bien plus grande de ce que serait la gestion de l’après-guerre.

    Mais voilà que la guerre est là, qu’elle détruit des vies humaines tous les jours, qu’elle échappe aux projections à l’origine si optimistes de l’administration Bush. Qui peut aimer la guerre à commencer par les militaires eux-mêmes qui sont les premiers séparés de leur famille et qui savent plus que quiconque ce qu’est la souffrance du combat ?

 

    Pourtant, dans ce scénario du pire, j’ai choisi mon camp sans aucuneYellow-ribbon.jpg hésitation, car la victoire des États-Unis serait celle du Droit, de la Liberté et, in fine, de la Démocratie. Inversement, celle de leurs ennemis serait celle du chaos et du totalitarisme sunnite ou chiite. Et puis, j’ai fait ce rêve qu’un jour, dans dix ou quinze ans, peut-être plus peut-être moins, l’Irak serait enfin pacifié et deviendrait une démocratie… Pourquoi cela serait-il impossible si ce n’est parce que nous voudrions avant tout nous donner raison contre l’Amérique, au prix de la souffrance des Irakiens ? Que lirions-nous alors dans nos livres d’Histoire au sujet de George W. Bush et de sa politique ? Qu’il fut alors un bon et courageux président, cependant incompris en son temps? Si cela s’accomplissait, c’est que cette guerre valait alors la peine d’être faite, et que les GI’s et les US Marines tombés dans les sables de l’Irak ne sont pas morts pour rien.

    Aux Etats-Unis, porter le « Yellow ribbon » signifie « Support our troops ». Ce n’est pas un message de soutien à la guerre mais aux soldats qui la font. C’est le soutien et la reconnaissance, la dette morale, exprimés par une nation entière à ses fils qui luttent et meurent. Chose que nous ne savons faire en France, alors que nos soldats, eux aussi, sont présents sur de nombreux théâtres d’opérations.

Fallen-warriors.jpg

    Freedom is not free

    Parce que je suis profondément démocrate tout en comprenant que la liberté n’est en rien un acquis mais une lutte de tous les jours dans un monde si imparfait ; alors que je suis né Français nonobstant une histoire personnelle qui me rapproche davantage de cette vision américaine du monde, je dis merci à l’Amérique. Je ne me suis jamais senti aussi proche de cette belle et grande nation, cette âme toujours courageuse dans l’adversité, et dont les intentions sont fondamentalement bonnes en dépit des erreurs et des échecs.

    Aux soldats américains, je dis toute ma fierté et ma gratitude. La confiance que j’ai en eux aussi. Leur courage comme leur sacrifice sont à l’honneur de la Démocratie. Je ne les oublie pas, et je voudrais qu’ils sachent qu’ailleurs dans le monde, il existe d’autres « Américains » qui prient pour eux et les soutiennent.

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