Publié par Michel Garroté le 28 février 2008
  
SAGA MULTINATIONALE : CHRONOLOGIE D’UNE LIBÉRATION
  
  
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Le mouvement terroriste, communiste et narcotrafiquant colombien FARC, libère, le mercredi 27 février, quatre otages, trois hommes et une femme, sur un total supérieur à 1700 otages, peut-être même 3000 otages, selon les sources. Depuis Bogota, capitale de la Colombie, le journaliste Gonzalo Guillen, sur le Site en langue espagnole du quotidien El Nuevo Herald, aux idées proches de leblogdrzz, est un des seuls qui diffuse, mercredi 27 février, en temps réel, tous les détails de cette saga multinationale, de cette chronologie d’une libération, de quatre otages, par les FARC.

  
L’opération multinationale de libération dure 11 heures et implique l’usage d’hélicoptères et de jets Falcon. Dans le même temps, les FARC diffusent un communiqué dans lequel elles assurent qu’il s’agit là de la dernière libération d’otages « unilatérale ». Le communiqué des FARC ajoute que cette libération est l’œuvre du président socialiste vénézuélien Hugo Chavez. Enfin, le communiqué des FARC exige la démilitarisation d’une vaste zone en Colombie. Les quatre otages, trois hommes et une femme, libérés après six ans de captivité, dans des conditions inhumaines, sont d’anciens députés et sénateurs colombiens, Jorge Eduardo Géchem, Gloria Polanco, Luis Eladio Pérez et Orlando Beltrán. Ils sont remis par une soixantaine de terroristes des FARC au Comité International de la Croix Rouge (CICR), à Tomachipan, dans le département colombien de Guaviare, en pleine amazonie. De là, les quatre otages libérés sont transférés à Caracas, capitale du Vénézuéla.
  
L’un des otages libérés, Luis Eladio Pérez, confirme, qu’Ingrid Betancourt est enfermée, dans la même cage en fils de fer barbelés, que trois citoyens américains, Thomas Howes, Marc Gonsalves et Keith Stansell, séquestrés depuis six ans. L’otage libéré Luis Eliado Pérez aura franchi 230 km à pied, en 15 jours, avec les FARC, pour arriver à Tomachipan, lieu de la libération des quatre otages. Afin de couvrir la retraite des 60 terroristes des FARC, après la libération des quatre otages, des hélicoptères vénézuéliens restent à Tomachipan, en territoire colombien, durant une heure. A leur arrivée au Vénézuéla, les quatre otages sont auscultés par des médecins castristes venus de Cuba.
  
Le soir du mercredi 27 février, à 18h11, soit avant l’AFP et avant Reuters, nos amis de l’ESISC, à Paris, confirment certains détails de la libération des quatre otages, citant la chaîne de télévision colombienne Canal Caracol. De son côté, l’agence américaine Associated Press (AP), depuis Caracas (Vénézuéla), annonce que les « rebelles » colombiens ont libéré quatre otages et que ces « rebelles » tentent de « persuader la communauté internationale de les rayer de la liste des groupes terroristes ». Le bureau de l’Associated Press à Caracas précise qu’au moment de la libération des quatre otages, l’une d’entre eux, Madame Gloria Polanco, a reçu, je cite, « un bouquet de fleurs » de la part, je cite encore, « d’une femme guérillero ». Les images de cette scène, précise Associated Press, ont été diffusées par la chaîne de télévision vénézuélienne Telesur. L’Associated Press relaye donc une mise en scène de type nord-coréen véhiculée par les médias chaveziaques amoureux du terrorisme farcophage. Dont acte. des Le mercredi 27 février, à 19h46, une deuxième dépêche de l’ESISC, fournit de nouveaux détails et cite Bernard Kouchner qui estime que cette libération est « un puissant encouragement » pour obtenir celle des autres otages, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt. A voir.
  
Encore mercredi 27 février, à 21h16, le bureau parisien de l’agence de presse britannique Reuters, proclame, que les otages ont été libérés « dans le cadre d’un accord conclu sous l’égide du président vénézuélien Hugo Chavez, pour qui il s’agit d’un nouveau succès ». Reuters ajoute que « les récentes libérations ont été unilatérales et ont été présentées par les combattants comme un geste de bonne volonté envers Chavez, qui espère parvenir à un accord plus large ». Pour nous raconter cela, Reuters a recouru aux contributions de Patrick Marquey à Bogota, Enrique Andres Petel à Caracas, Gérard Bon à Paris, Sue Pleming à Washington et pour la version française, Natacha Crnjanski, Nicole Dupont et Gwénaëlle Bar. Purée, tout ça pour nous parler de Chavez.
  
Le bureau de l’Agence France Presse à Bogota (Colombie), balance, quant à lui, une dépêche qui commence par annoncer : « pour que d’autres prisonniers retrouvent la liberté, le gouvernement colombien devra démilitariser des territoires ». Voilà. L’AFP précise que les quatre otages ont été libérés « sans contrepartie » par la « guérilla marxiste ». C’est généreux, je suppose.
  
Le Site hispanophone du quotidien espagnol ABC, undefinedplus précisément sa correspondante à Caracas (Vénézuéla), Ludmila Vinogradoff, fournit d’intéressantes précisions. Les otages libérés se retrouvent à l’aéroport international Simón Bolivar (Maiquetía) près de Caracas à 18h00, heure locale, après une halte à l’aéroport vénézuélien de Santo Domingo dans l’état de Táchira. L’un des otages libérés, Luis Eladio Pérez, déclare qu’il a rencontré Ingrid Betancourt le 4 février, pendant cinq minutes, à l’insu des terroristes. Luis Eladio Pérez à ce moment là se rend compte « que Ingrid Betancourt est très anémique (…) elle est très mal traitée par la guérilla (…) La guérilla s’acharne contre Ingrid Betancourt et celle-ci vit dans des conditions inhumaines, entourées de personnages qui en rien ne lui ont rendu la vie agréable ». Précisions intéressantes, en effet. Surmédiatiser une otage peut nuire à celle-ci. Du reste, elle n’est pas la seule en détention (photo).
  
  
Miguel Garroté, Journaliste
  
http://www.monde-info.blogspot.com
  
  

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