Publié par Dreuz Info le 11 mars 2008

0c98e050-ef4d-11dc-81b6-f90c13bb21c5.jpgEliot Spitzer se voulait le M. Propre de son Etat. Il a été pris presque la main dans le sac. Ce proche d’Hillary Clinton devient un soutien embarrassant.

Les têtes tombent après le démantèlement la semaine dernière d’un réseau de prostitution internationale. Le gouverneur démocrate de l’Etat de New York, Eliot Spitzer, a reconnu lundi avoir été client d’un vaste réseau employant une cinquantaine de prostituées et dont les ramifications s’étendaient à travers les Etats-Unis et jusqu’en Europe, notamment à Londres et à Paris.

« Je demande pardon au public, je demande pardon à ma famille (…) j’ai besoin d’un peu de temps pour regagner sa confiance », a-t-il déclaré lors d’une courte allocution publique quelques heures après les révélations de l’affaire par
le site du New York Times.

Outre-Atlantique, l’affaire fait grand bruit alors que l’homme avait bâti sa réputation sur sa probité. Ancien ministre de la Justice de l’Etat de New York et élu gouverneur de New York en 2006, Eliot Spitzer était devenu célèbre en trainant devant les tribunaux des responsables de deux réseaux de prostitution ainsi que des grands noms de Wall Street accusés d’irrégularités.

Comment Eliot Spitzer a-t-il été démasqué ? Après une série d’écoutes, les enquêteurs ont mis la main sur un enregistrement dans lequel le gouverneur, dont le nom de code était « Client N°9 », fixait rendez-vous à une prostituée connue sous le nom de Kristen. Spitzer l’a rencontrée, le 13 février dernier, dans un hôtel de luxe à Washington tandis que la femme venait de New York.

Cet enregistrement a permis de confirmer et de mettre à jour l’existence d’un réseau de prostitution internationale. Quatre personnes, trois femmes et un homme, ont été arrêtées et inculpées de violation de la législation fédérale américaine. Les prostituées facturaient leurs « services » entre 1.000 et 5.500 dollars l’heure. Deux des quatre sont également accusés de blanchiment d’argent pour un montant de 1 million de dollars provenant des clients.

C’est d’ailleurs ce dernier point qui pourrait être préjudiciable au gouverneur de New York. Si aucune charge n’a été retenue contre Eliot Spitzer, la justice doit désormais déterminer quelle était sa contribution au réseau. Selon le New York Times, si les paiements effectués en l’échange de services sont considérés comme permettant le financement structurel de l’affaire, il pourrait être condamné à une peine allant jusqu’à cinq ans de prison.

Si, les lèvres pincées, le gouverneur n’a pas prononcé le mot «prostitution» ni celui de «démission» lors de sa conférence presse, il est fort probable que cette affaire nuise à son mandat. D’autant que le scandale éclate alors que l’homme connait certaines turbulences politiques : l’Etat de New York enregistre un déficit de 4,4 millions de dollars et le budget doit être bouclé d’ici quelques semaines. Enfin, Eliot Spitzer a toujours soutenu Hillary Clinton dans la campagne présidentielle. Certains craignent que les frasques du gouverneur entachent la course de l’ancienne première dame des Etats-Unis vers la Maison-Blanche.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading