Je viens d’avoir au téléphone David Littman, l’un des grands défenseurs des droits de l’homme au sein de l’ONU, à Genève.
Historien britannique, Littman représente des ONG au sein de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies et combat les dérives du système de l’intérieur.
Collaborateur à la National Review Online et au Middle East Quarterly, c’est lui qui a invité Nathan Sharansky à s’exprimer à Genève en 1987 et a été l’un des premiers à dénoncer ouvertement les assauts de l’islam radical contre les démocraties occidentales, dès les années 80.
Littman s’est illustré par le passé en condamnant la fatwa contre Salman Rushdie avant les ambassadeurs occidentaux. Anglais flamboyant, il cite du Shakespeare et du Napoléon face aux diplomates iraniens abasourdis et n’hésite jamais à se battre contre la diffamation dont fait l’objet Israël. L’ambassadrice de Libye en parle comme “d’une légende” tant ses interventions détonnent au sein du consensus mou de l’ONU !
Cette personnalité exceptionnelle a accepté de témoigner sur le blog drzz. Ainsi, vous pourrez bientôtdécouvrir le fonctionnement des Nations Unies, expliqué par une personne qui en connaît les moindres rouages.
Drzz, plus fort qu’Ardisson et Yves Calvi. Des “invités” remarquables à chaque fois. Tout simplement… BRAVO !!!
Ayn Rand, Extrait de “Atlas Shrugged”, Troisième partie, Chapitre VII.
Traduit de l’américain par Pierre-Louis Boitel.
« Mesdames, Messieurs », dit une voix provenant du haut-parleur de la
radio, une voix claire, calme, une voix décidée, de celles qui n’avaient pas
été entendues sur les ondes depuis des années; « Monsieur Thompson ne
s’adressera pas à vous ce soir. Il n’est plus temps pour lui, c’est à mon tour.
Vous étiez sur le point d’écouter un compte-rendu de la crise mondiale.
C’est ce que allez entendre »…
« Rejetez ces mystiques de la haine dévastatrice qui feignent d’aimer
l’humanité tout en prêchant que la plus haute vertu humaine consiste à
n’accorder aucune valeur à sa propre vie. Vous disent-ils que le but de la
morale est de réprimer l’instinct de survie ? C’est précisément pour sa
survie que l’homme a besoin d’un code moral. Le seul homme qui veut
pratiquer la morale est celui qui veut vivre. »
« Non, vous n’êtes pas tenus de vivre si vous ne le voulez pas; mais si
vous choisissez de vivre, vous devez vivre en êtres humains – par l’effort et
le jugement de votre esprit. »
« Non, vous n’êtes pas tenus de vivre en êtres humains : c’est un acte
de choix moral. Mais vous ne pouvez pas vivre autrement – et l’alternative
est cette vie pire que la mort que vous observez maintenant en vous et
autour de vous, cette situation impropre à l’existence, qui vous rabaisse en
dessous de l’animal, une situation qui vous entraîne d’année en année à
travers une douloureuse agonie, vers une absurde et aveugle
autodestruction. »
« Non, vous n’êtes pas tenus de penser : c’est un acte de choix moral.
Mais il a fallu que quelqu’un pense pour vous maintenir en vie. Si vous
choisissez de vous dérober à la pensée, vous vous dérobez à l’existence en
en transmettant la charge à un être moral, en espérant qu’il sacrifiera son
bien-être pour vous permettre de survivre dans votre vice.
« Non, vous n’êtes pas tenus d’être des hommes »…
« Imprégnés d’une morale sans consistance, vous êtes impuissants
comme une branche balancée par le vent: vous n’osez pas vivre
complètement, mais vous n’osez pas non plus être entièrement mauvais.
Quand vous êtes honnêtes, vous avez le sentiment d’être des dupes;
quand vous trichez, vous vous sentez craintifs et honteux. Quand vous êtes
contents, votre bonheur est entaché de culpabilité; quand vous souffrez,
votre douleur est aggravée par le sentiment que c’est là votre condition.
Vous vous apitoyez sur les hommes que vous admirez, croyant qu’ils sont
condamnés à la chute; vous enviez ceux que vous détestez, croyant qu’ils
sont les maîtres de l’existence. Vous vous sentez désarmés devant un
scélérat, croyant que le mal est fait pour gagner, puisque la morale est
concrètement impuissante. »
« La morale, pour vous, est un épouvantail fait d’obligations, d’ennui,
de punitions, de souffrance, un mélange hybride de votre premier
instituteur et de votre percepteur actuel, planté dans un champ stérile avec
un bâton pour chasser vos plaisirs; et le plaisir, pour vous, c’est le cerveau
imbibé de l’alcoolique, la prostituée simplette, l’imbécile qui dilapide son
argent aux courses, puisque le plaisir ne peut pas être moral. »
« Si vous analysez ce qu’est concrètement votre croyance, vous
comprendrez qu’elle vous condamne, vous, votre vie et votre vertu. Vous
en tirerez donc cette conclusion grotesque : que la morale est un mal
nécessaire. »
« Vous ne comprenez pas pourquoi vous vivez sans dignité, aimez
sans passion et mourrez sans résistance ? Vous vous demandez pourquoi
vous ne voyez autour de vous que des questions sans réponse, pourquoi la
vie est déchirée par des conflits insolubles, pourquoi vous passez votre
temps à enjamber des barrières irrationnelles afin de pas être confronté à
de fausses alternatives, comme l’âme ou le corps, l’intelligence ou le coeur,
la sécurité ou la liberté et le profit personnel ou le bien public ?
« Vous vous plaignez de ne trouver aucune réponse ? Mais par quels
moyens espériez-vous en trouver une ? Vous rejetez votre instrument de
perception, votre esprit, et vous vous plaignez ensuite que l’univers est un
mystère. Vous jetez vos clefs, et vous déplorez que toutes les portes vous
sont fermées. Vous vous engagez dans la voie de l’irrationnel, et vous êtes
furieux de n’y trouver aucun sens. »
« L’argument qui est sur vos lèvres et grâce auquel vous pensez
pouvoir vous échapper depuis deux heures que je vous parle, est cette
recette de lâche contenue dans la phrase: ‘Mais nous n’avons pas besoin de
pousser à l’extrême !’. L’extrême auquel vous cherchez depuis toujours à
échapper, est la reconnaissance du fait que la réalité est ultime, que A est A et que la vérité est vraie. Votre code moral impossible à appliquer, ce code qui exige l’imperfection ou la mort, vous a éduqué à penser que toute idée était vague, toute définition solide impossible, tout concept approximatif, toute règle de conduite élastique et tout principe marchandable. En vous inculquant des absolus surnaturels, il vous a forcés à rejeter le caractère absolu de la nature.
En rendant les jugements moraux impossibles, il vous
a rendu incapables de tout jugement rationnel. Ce code moral qui vous
interdit de jeter la première pierre, vous interdit aussi de connaître l’identité des pierres et de savoir si et quand vous allez être lapidés. »
« Chaque homme qui refuse de juger, qui ne veut ni refuser ni
consentir, qui déclare qu’il n’y a pas d’absolu et pense ainsi qu’il
n’engagera pas sa responsabilité, est au contraire responsable de tout le
sang versé à ce jour sur la terre. La réalité est un absolu, l’existence est un absolu, un grain de poussière est un absolu; ainsi en est-il de la vie
humaine. Vivre ou mourir est un absolu. Avoir du pain ou ne pas en avoir
est un absolu. Manger son pain ou le voir disparaître dans l’estomac d’un
pillard est un absolu. »
« Face à une alternative, il y a deux solutions: l’une est correcte et
l’autre fausse, mais le moyen terme est toujours mauvais. L’homme qui se
trompe mérite un certain respect, ne serait-ce que pour avoir osé faire un
choix. Mais l’homme du moyen terme est un fripon qui anéantit la vérité
pour prétendre qu’il n’existe ni choix ni valeur, qui veut être du côté des
vainqueurs dans toutes les batailles, qui cherche son profit dans le sang des
innocents en rampant devant les coupables, qui rend la justice en jetant
voleur et volé en prison, qui résout les conflits en ordonnant au penseur de
négocier avec le fou. Dans un compromis entre aliment et poison, c’est
toujours la mort qui gagne. D’un arrangement entre le bien et le mal, seul
le mal peut tirer profit. Dans cette transfusion de sang particulière qui
draine le bien pour nourrir le mal, l’homme du compromis, c’est le tuyau
en caoutchouc. »
« Vous qui êtes moitié rationnels, moitié lâches, vous avez engagé un
jeu de dupes avec la réalité, mais les dupes, c’est vous. Quand les hommes
rabaissent leurs vertus au rang d’approximation, le mal s’érige en absolu.
Quand les hommes vertueux renoncent à poursuivre inflexiblement leurs
objectifs, les abandonnant ainsi aux mains des canailles, vous assistez au
spectacle indécent du bien humilié, trahi et marchandé face à un mal
intransigeant et sûr de lui. » …
« Je parle à ceux d’entre vous qui ont conservé un fragment d’âme souverain, ni vendu ni estampillé: ‘-aux ordres d’autres’… »
« Je parle à ceux qui désirent vivre et recouvrer l’honneur de leur
âme. Maintenant que vous connaissez la vérité sur votre monde, cessez de
soutenir les destructeurs. Le mal dans le monde n’est rendu possible que
par la caution que vous lui apportez. Retirez votre caution. Retirez votre
soutien…
On ne peut espérer maintenir sa propre vie en pactisant avec ceux qui la détruisent… »
« N’aidez pas vos racketteurs à clamer qu’ils agissent en bienfaiteurs et en
amis. N’aidez pas vos geôliers à prétendre que la prison est votre condition
naturelle d’existence. Ne leur permettez pas de falsifier la réalité. Contre
leur peur secrète, la peur de savoir qu’ils sont inaptes à l’existence, cette
falsification est leur unique barrage. Abattez-le et laissez-les sombrer; votre caution est leur seul réconfort… »
« Agissez en êtres rationnels et cherchez à devenir une référence pour
tous ceux qui ont soif d’intégrité –agissez selon vos valeurs rationnelles,
que ce soit seul au milieu de vos ennemis, avec une poignée d’amis choisis
ou comme fondateur d’une modeste communauté à l’aube de la
renaissance du genre humain… »
« Toute vie est une lutte en vue d’un objectif qu’il vous appartient de choisir. Voulez-vous continuer à vous débattre dans l’instant présent, ou préférez-vous lutter pour le monde que je vous propose ? Souhaitez-vous continuer à descendre une paroi abrupte en vous accrochant à ses rebords fragiles, dans une quête où chaque souffrance est inutile et où chaque succès est un pas de plus vers l’abîme ? » …
« Mes derniers mots s’adressent aux héros disséminés de part le
monde, ceux qui sont prisonniers, non de leur fuite devant la réalité, mais
de leur vertu et de leur courage désespérés. Mes frères dans l’esprit,
examinez vos vertus et la nature des ennemis que vous servez. Vos
destructeurs vous tiennent par votre endurance, votre générosité, votre
innocence, votre amour ; l’endurance qui porte leur fardeau, la générosité
qui répond à leurs cris de désespoir, l’innocence qui vous empêche de les
condamner en vous aveuglant sur leur méchanceté et leurs motifs, l’amour,
votre amour de la vie, qui vous fait croire que ce sont des hommes et qu’ils
l’aiment autant que vous. Mais le monde d’aujourd’hui est le monde qu’ils
voulaient. La vie est l’objet de leur haine. Abandonnez-les à la mort qu’ils
vénèrent. Au nom de votre dévotion magnifique à cette terre, laissez-les,
n’épuisez pas votre âme splendide en aidant au triomphe de leur noirceur.
M’entendez-vous… mon amour ? »
« Au nom de ce qu’il y a de meilleur en vous, ne sacrifiez pas ce
monde aux plus mauvais de ses hôtes. Au nom des valeurs qui fondent
votre vie, ne laissez pas votre vision de l’homme se corrompre au contact
de la laideur, la lâcheté et la stupidité de ceux qui n’ont jamais mérité le
nom d’hommes. Ne perdez pas de vue que ce qui convient à l’homme est
la droiture, l’intransigeance et la persévérance. Ne laissez pas votre flamme
s’évanouir dans les marécages sans espoir de l’approximatif, du ‘pas tout à
fait’, du ‘pas maintenant’, du ‘pas du tout’. Ne laissez pas périr le héros qui
est en vous, parce qu’on vous a frustrés de la vie que vous méritiez.
Regardez votre chemin et la nature de votre combat. Le monde auquel
vous aspiriez est à votre portée, il est réel, il est possible, il est à vous. »
« Mais le gagner exige une rupture totale avec celui du passé, un rejet
complet du dogme selon lequel l’homme est un animal sacrificiel dont
l’existence est vouée au plaisir des autres. Luttez pour votre valeur
personnelle. Luttez pour la vertu de votre fierté. Luttez pour l’essence de
l’homme: la souveraineté de la raison. Luttez sans dévier avec la certitude
radieuse que votre morale est une Morale de Vie, que votre combat est
celui de tous les accomplissements, de toutes les valeurs, de toutes les
grandeurs, de tout le bien et de toute la joie qui ont jamais existé sur cette terre. »
« Vous vaincrez lorsque vous serez prêts à prononcer le serment que
j’ai fait moi-même au début de ma lutte – et pour ceux qui aspirent au jour
de mon retour, je vais maintenant le répéter au monde entier: ‘Je jure – sur
ma vie et mon amour pour elle – de ne jamais vivre pour autrui et de ne
jamais demander à autrui de vivre pour moi’. »
D.J. : entre Jean Ziegler, Calmy-Rey et Dick Marty, on peut dire que la Suisse est autant vernie que ses voisins français :o)
Israëlest engagé dans un conflit qu’il n’a pas cherché. Nous nous sommestotalement retiré de la bande de Gaza il y a 2 ans et demi et avonsdepuis reçu plus de 3000 roquettes et obus. Nous avons eu des morts etdes blessés graves, et toute une partie du pays vit avec cette épée deDamoclès au quotidien, avec le lot de terreur et de traumatisme quecela entraîne.
Qui,de tous ceux qui ont condamné Israël, nous ont aidé à mettre fin àcette situation intenable ? Qui a crié au massacre quand Osher, 8 ans,qui s’est fait amputé d’une jambe ? Qui a demandé à l’ONU qu’unerésolution soit prise quand Afik, 4 ans, et son grand-père Mordehaï,ont été tués à Sdérot, sur le chemin de l’école ? Quand Dorit et Yuval,respectivement 4 et 2 ans, sont morts à Sdérot ?
Aujourd’hui,si personne ne conteste à Israël le droit de se défendre, lesaccusations portent sur la disproportion de sa réponse aux tirsquotidiens de roquettes Qassam et Katiousha qui visent délibérément sapopulation. Disproportionnelle par rapport à quoi ?
LeHamas ne fait évidemment aucun effort pour se conformer au Droitinternational. Pour le Hamas, les civils sont un bouclier et une cible.
Un bouclier à Gaza.
Une cible à Sdérot et Ashkelon.
Il s’agit là de réels crimes de guerre.
Cibles humaines
Lesterroristes de la bande de Gaza tirent sur les civils israéliens, etsur eux uniquement, avec le seul but de les tuer (Lire : « Nous vous voulons morts »).
«Ces attaques représentent une claire violation du droit internationalhumanitaire », a déclaré Louise Arbour, Haut Commissaire aux droits del’homme de l’ONU, au sujet des roquettes tirées par des militantspalestiniens sur des cibles civiles israéliennes (3 mars 2008).
LeSecrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qualifie lui-même « lesattaques palestiniennes à la roquette » « d’actes de terrorisme qui neservent aucun objectif, mettent en danger des civils israéliens etn’apportent que misère au peuple palestinien. »
Maisl’ONU condamne ensuite la riposte israélienne comme étant« disproportionnée ». C’est une réponse irréfléchie. Aucun Etat ne peutlaisser ses habitants vivre la loterie infernale de la mort. Mais cetteréponse est également irréfléchie au regard du Droit international.
Bouclier humain
LeHamas n’en est pas à son coup d’essai. Pour lui, les civilspalestiniens sont une enveloppe qui protège les activités militaires etterroristes.
Latélévision Al-Aqsa du Hamas a appelé les Gazaouis à former une chaînehumaine autour des bâtiments que Tsahal a menacé de détruire. IsmaïlHaniyeh lui-même s’est vanté de pouvoir envoyer des centaines et desmilliers de Palestiniens sur le toit des maisons.
Lechef d’Etat-Major israélien, Gaby Ashkenazi, a déclaré (3 mars 2008)que Tsahal a envoyé des avertissements – messages écrits ouradiophoniques- dans la bande de Gaza avant le début de l’opération,prévenant la population civile de se tenir éloignée des sites delance-roquettes et perdant ainsi un précieux effet de surprise.
Aussi, sur les 100 Palestiniens tués durant l’opération Hiver chaud, 90 étaient des combattants, la plupart du Hamas.
Quelles implications en Droit international ?
LeDroit international stipule que si un lieu est une cible militairelégitime (1) – des lance-missiles et des stocks de roquettes en estassurément-, il ne cesse pas de l’être parce que des civils se trouventà proximité. Dans l’article 28 de la IVème Convention de Genève, il estdit :
« Laprésence de personnes protégées [civils, personnels humanitaires…] nedoit pas être utilisée pour immuniser certains objectifs ou zonesd’opérations militaires. »
Quiplus est, le fait d’utiliser des civils comme bouclier humain, neserait-ce qu’en se plaçant au cœur de la population civile pour tirerdes engins explosifs, constitue une traîtrise en Droit international.
Ceuxqui choisissent de procéder ainsi doivent porter la responsabilité desdommages causés aux civils que leur décision engendre.
Onrappellera pour mémoire cette dépêche de l’ONU qui permet de comprendrecette notion de bouclier humain dans un autre contexte :
« LeSecrétaire général et le Conseil de sécurité ont condamné les « lâchesattaques » contre des forces de maintien de la paix au cours desquellesdeux Casques bleus ont trouvé la mort. La Mission de l’ONU tentait de déloger des éléments armés qui occupaient un poste de police en se servant de boucliers humains.
(…)Plus tard dans la journée, lors d’un incident séparé, des soldatsnépalais qui installaient un poste de contrôle sur la route entreMirebalais et Terre Rouge (centre d’Haïti) ont été la cible de coups defeu incontrôlés de la part de groupes armés utilisant des femmes et des enfants comme boucliers. Un soldat népalais a été tué. »
ONU, 22 mars 2005, « Mort de deux Casques bleus en Haïti : condamnation du Secrétaire général et du Conseil de Sécurité »
(1)La définition généralement admise d’une « cible militaire » eststipulée dans l’article 52 (2) du Protocole additionnel I desConventions de Genève (sur les lois de la guerre) : « Les ciblesmilitaires sont limitées aux objectifs qui, par leur nature,positionnement, but ou utilisation sont une contribution effective àl’action militaire et dont la destruction partielle ou totale, lacapture ou la neutralisation, offrent un avantage militaire certain*. »
*La notion « d’avantage militaire » en termes de droit international neconcerne pas une bataille particulière, mais l’opération militaireenclenchée dans son ensemble.
Pourjuger de la légitimité d’une réponse à un acte d’agression, il ne fautpas juger une réponse donnée, mais « l’objectif global qui est de fairecesser l’agression ».
Proportionnalité
Unprincipe important du droit international établit que laproportionnalité d’une opération militaire répondant à une attaque doitse mesurer non à l’attaque subie par la partie qui se défend, mais à cequi est nécessaire pour éliminer la menace dans son ensemble.
CommeRosalyn Higgins, actuelle Présidente de la Cour Internationale deJustice, l’a écrit : « La proportionnalité ne peut être liée à unquelconque dommage spécifique antérieur ; elle doit être liée àl’objectif légitime global consistant à en finir avec l’agression. »[1]
Parconséquent, une autodéfense inclut non seulement les actions prisespour empêcher une menace immédiate, mais aussi pour empêcher desattaques ultérieures.
Uneenquête des pratiques internationales montre que la pratique desripostes israéliennes est non seulement proportionnelle, mais qu’ellecorrespond de plus à une approche bien plus exigeante que la plupartdes pays occidentaux confrontés à des attaques et menaces similaires.
Enpratique en effet, Israël n’adopte pas la position selon laquelle descivils à proximité d’une source militaire doivent « partager ledanger », et préfère faire des efforts significatifs pour éviter ouminimiser les victimes civiles.
Trèssouvent, ceci se traduit par le fait de ne pas effectuer d’opérationsmilitaires quand les dommages collatéraux estimés sont trop élevés.D’autres fois, cela se traduit par des opérations conduites de façon àminimiser les incidents, souvent au détriment de l’efficacité del’opération et de l’effet de surprise.
Desresponsables militaires israéliens ont confié qu’un certain nombre defrappes aériennes durant l’opération Hiver chaud ont été annulées à ladernière seconde en raison de la présence d’enfants sur les toits desbâtiments visés.
Conclusion
La tactique du Hamas est de bombarder les civils israéliens et de faire condamner toute répliques possibles d’Israël.
Il n’y a ni symétrie, ni comparaison entre Israël et les terroristes de la bande de Gaza.
– Le Hamas, le Jihad islamique et autres groupes terroristes violent de façon flagrante tous les principes du Droit humanitaire international.
– Israël, d’un autre côté, cherche à appliquer les principes du droit humanitaire, même contre un ennemi qui les méprise.
Il n’y a ni équivalence morale, ni équivalence légale.
Israëlne sera jamais satisfait de causer des morts chez les civils nonimpliqués dans le terrorisme. Les groupes terroristes, eux, exultent etfêtent les morts israéliens.
Endéfinitive, la responsabilité ultime des morts civils, des deux côtés,incombe à ceux qui utilisent cruellement et délibérément la populationcivile comme boulier et comme cible.
Lejour où cela sera clairement condamné, sans ambiguïté et atténuation,les civils en tireront sûrement bénéfice, à commencer par les civilspalestiniens.
………………………………………….
[1]R. Higgins, Problems and Process (Clarendon 1994) 232. Voir aussi lerapport de 1978 de la Commission de Droit International qui détermineque la proportionnalité en autodéfense est mesurée à l’action requisepour amener l’attaque armée à son terme.