L’amitié vraie exige la pudeur et la discrétion

                                                                                  par  THIERRY AMOUYAL

Et de l’amitié la caste médiatique française en a toujours prodigué beaucoup aux Palestiniens en général, et au gang d’Arafat en particulier . Aussi aujourdhui, en ces temps si difficiles pour leurs grands amis des forces « progressistes »palestiniennes si éprises de démocratie, il est touchant de voir comment nos chers journalistes ont décidé comme un seul homme de pratiquer l’extrême pudeur teintée d’une discrétion de bon aloi .
Ainsi le public français va rester dans l’ignorance des derniers exploits de la glorieuse « résistance palestinienne » : il ne connaîtra pas les derniers instants des Palestiniens jetés vivants du quinzième étage, il n’entendra pas plus parler des enfants palestiniens massacrés sur le chemin de l’école par des « militants » un peu excités.
On lui épargnera aussi pudiquement un compte-rendu sur le grand massacre des élèves policiers du Fatah achevés un à un d’une balle dans la tête.
Dire qu’en Palestine on achève les blessés en attaquant les hôpitaux serait trop cruel et pourrait remettre en cause tant de dogmes gauchistes si patiemment établis que l’on épargnera aussi ce genre de détails sordides aux bobos abonnés au Nouvel Observateur .
Les beaux jours qui s’annoncent sur les beaux quartiers de Paris seront mieux mis à profit pour préparer un joli week-end de golf plutôt que de subir un spectacle sanguinolent qui pourrait déranger tant de certitudes si confortables .
En conclusion, il ne reste plus à nos gentils journalistes qu’à faire preuve de patience pour prochainement pouvoir de nouveau divertir intelligemment leur cher public avec la reprise des activités sadiques de l’armée juive en Palestine occupée, mais alors il est à craindre que leur grande delicatesse disparaisse quelque peu .