Les uns sont sûrs de leur fait, les autres incertains : les sondages publiés par les grands journaux, les principales chaînes de télévision et les agences de presse font état, depuis des semaines, de chiffres mirobolants en faveur d’Obama – 8%, 10% voire 12% d’avance – et parlent même de « raz de marée » en sa faveur (on dit ici un landslide, un glissement de terrain). Mais les sondeurs réputés pour leur sérieux, Rasmussen, Zogby, TBB, rapportent plutôt une avance de l’ordre de 3%, c’est-à-dire un chiffre qui se situe à l’intérieur de la fourchette d’erreur statistique.
En d’autres termes, leur analyse suggère que les deux candidats sont au coude à coude, avec un léger avantage au Démocrate, alors que leurs collègues n’en finissent pas de proclamer d’avance la victoire de leur idole. Les correspondants des media étrangers en poste aux Etats-Unis emboîtent le pas de l’opinion publiée, de la grande presse, et du chœur des anges, qui psalmodient tous à l’unisson les harmonies célestes de la victoire du séraphique Obama.
Il est vrai que la campagne de John McCain a été médiocre ; qu’il n’a pas su effectuer la mue nécessaire, passer de la mouche du coche qui se pose en revendiquant – ce qu’il a toujours été au Sénat -, en grand affirmateur doté d’un programme clair et d’une stratégie offensive.
Certes on lui présente les factures impayées de George Bush et il n’est pas facile d’être Républicain ces jours-ci ; reste qu’à part le choix de Sarah Palin comme colistière, il n’a pas fait grand-chose pour soulever les foules.
Il n’est pas moins vrai qu’un désir de changement anime une partie de l’électorat : lassitude et usure du pouvoir, habituelles après huit ans de présidence Républicaine, aggravée par les craintes que suscite la grande crise financière. Tandis que les slogans du changement, de l’espoir et du « demain on rase gratis » entonnés par Obama, aussi creux et éphémères que tous les slogans du même tonneau utilisés depuis qu’existent les campagnes électorales, trouvent une résonance chez les jeunes, les idéologisés et les déçus du bushisme.
Tout cela ne fait pas de l’Amérique un pays de gauche. Bush, en 2004, l’avait emporté de peu – grâce aux délégués d’un seul Etat au collège électoral, l’Ohio – et en 2000, le succès national fut acquis d’un cheveu, en Floride. C’est qu’une vraie division politique coupe le pays en deux : avec un avantage à la droite, et l’Amérique est gouvernée au centre. Cela ne prédispose pas aux « avalanches » mais aux scrutins gagnés de justesse et à la marge.
Mais alors, pourquoi cette apparence anticipée de triomphe pour le candidat dont le bilan des votes au Sénat est le plus à gauche de tout le parti Démocrate ? L’électorat américain a-t-il vraiment basculé ? Comment expliquer la marge énorme de différence entre les instituts de sondage à 3% et ceux à 12% ?
L’explication, me semble-t-il, réside dans la détermination sans faille du « peuple médiatique » ; comme Mitterrand parlait du « peuple de gauche », les uns, français, habitaient la Gauche, les autres, américain, habitent les media, comme les souris le fromage.
Le peuple médiatique, l’élite politico-intellectuelle, le « paysage audiovisuel », comme on dit avec complaisance, ont décidé que rien n’empêcherait l’apothéose de leur candidat. Tout ce qui pouvait nuire à Obama serait donc omis et caché ; tout ce qui pouvait nuire à McCain serait monté en épingle et martelé à la tambourinade. On censurerait ce qui gênerait l’un, on amplifierait ce qui affaiblirait l’autre. Le bombardement serait intense, les haut-parleurs répandraient sans répit le faux, le biaisé, le trompeur et l’insidieux.
C’est ainsi que toute assertion émise par Obama serait tenue pour parole d’Evangile. Le terroriste mal blanchi Bill Ayers ? – « Un type qui vit dans ma rue », avait menti impudemment Obama, qui lui devait le lancement de sa carrière politique, et le côtoyait à la direction d’une fondation importante. Il semble même qu’Ayers ait été, si l’on ose oser, le nègre du best-seller autobiographique (!) d’Obama.
Qu’importe ! Nulle enquête, nulle révélation, nulle curiosité. « Je ne l’ai jamais entendu parler ainsi » -, mentait Obama, parlant de son pasteur de vingt ans, Jeremiah Wright, fasciste noir, raciste à rebours, mégalomane délirant des théories conspirationnistes – en vingt ans de prêches et de sermons.
Circulez, vous dis-je, y’a rien à voir – et les media, pieusement, de n’aller rien chercher. ACORN, organisation d’activistes d’extrême-gauche, aujourd’hui accusée d’une énorme fraude électorale, dont Obama fut l’avocat – et qui se mobilise pour lui, et avec laquelle il travaillait à Chicago ? Oh, ils ne font pas partie de la campagne Obama, expliquent benoîtement les media. Et, ajoute-t-on, sans crainte du ridicule, « la fraude aux inscriptions électorales ne se traduit pas forcément en votes frauduleux ». Si, si, c’est ce que dit la presse.
En 2003, Obama est à la tribune d’une réunion publique de l’Arab American Action Network (Réseau d’action arabo-américain). L’ex-porte-parole de l’OLP, Rashid Khalidi – qui est son ami – a la parole et explose de rage anti-israélienne. Obama déclare : « Dieu n’a jamais donné de blanc-seing à Israel pour occuper la Palestine » et s’emporte contre « le génocide des Palestiniens ».
La bande vidéo de cette affaire parvient au grand quotidien californien Los Angeles Times. Et que croyez-vous qu’il en fît ? Motus et bouche cousue. Le L.A. Times se refuse à publier, à révéler le contenu de la bande, ne serait-ce qu’avec un transcrit des déclarations – et invoque les prétextes les plus déraisonnables pour se dérober à son devoir d’information.
Les gaffes innombrables de Joe Biden, le colistier Démocrate ? Silence radio. Que ce politicien raconte n’importe quoi, qu’il ouvre son bec à tort et à travers, qu’il maltraite les faits, l’Histoire, et invente toutes sortes d’anecdotes saugrenues, cela ne doit pas entacher la sainteté Démocrate. La presse joue la Grande Muette. Elle s’époumone à critiquer le refus de Sarah Palin de lui parler, mais n’a rien à dire concernant le quasi-cloîtrage de Biden par Obama.
Rien de ce qui gêne Obama n’est rendu public, rien qui vienne ternir la lisse perfection de son image controuvée. Par contre, la garde-robe de Sarah Palin, l’assuétude aux médicaments de Mme McCain, il y a 20 ans, une enquête bidon du New York Times, inventant, de toutes pièces, une liaison adultère du candidat Républicain – rien de ce qui peut salir et affaiblir l’adversaire ne sera épargné. C’est que les media se conduisent comme un parti et non comme des informateurs.
On me dira, comme souvent, que j’exagère. Et, les Conservateurs, les Républicains, n’ont-ils pas de media à eux ? Se laissent-ils faire comme des balourds ? J’ai souvent envie de répondre « oui » à cette dernière question.
Il y a certes des media plus conservateurs. Mais le jeu médiatique est un jeu d’interactions et d’amplifications : un sujet abordé par un bloggeur sera repris par une talk radio, remarqué par un quotidien, repris par un journal télévisé, voilà le cycle de 24 heures. Le sujet, s’il a « des jambes », s’il accroche, revient le lendemain, et va faire l’objet d’articles dans la presse hebdomadaire, apparaîtra aux émissions magazine du week-end. S’il manque des maillons à ce cycle, le sujet, même doté de jambes, risque fort de passer à la trappe. C’est ce qui se passe dans un cas, alors que la « machine » à amplifier joue à plein dans l’autre.
Les grands quotidiens ? Ils sont de gauche à en perdre haleine, comme le New York Times, le Washington Post, le Boston Globe, le Chicago Tribune, le Los Angeles Times, le San Francisco Chronicle…
Il n’y a guère que le Wall Street Journal, d’audience nationale, pour faire contrepoids. Les journaux des capitales des Etats ont leur propre staff pour les nouvelles locales, y compris politiques. Mais ils ont recours, pour la politique nationale et internationale, et, dans une large mesure, pour les articles d’opinion, aux services du New York Times, du Washington Post ou de l’Associated Press, l’agence de presse de gauche, tendance exagérée.
La plupart des grandes villes américaines n’ont plus qu’un seul grand quotidien du matin, les quotidiens du soir ayant périclité depuis longtemps, pour des raisons à la fois sociales et économiques.
Qui prend le métro ou le bus pour rentrer chez lui achète un quotidien du soir – c’est pourquoi cette presse du soir existe encore à New York. Qui prend la voiture s’abstient, et écoute la radio. Et c’est dans ce domaine que les conservateurs sont très loin devant. Les talk radios, radios d’opinion, pour ainsi dire, ont un succès énorme, et sont, de façon écrasante, la chasse gardée des talkmasters de droite ; comme Rush Limbaugh ou Laura Ingraham, qui écrasent la concurrence.
Air America, radio lancée il y a quelques années par le comédien d’extrême-gauche Al Franken, pour faire pièce à la droite et la concurrencer sur les ondes radio, n’a pas cessé d’être un flop lamentable.
En ce qui concerne les télévisions, ont compte, d’un côté, les networks traditionnels, dont les informations sont largement ancrées à gauche, ABC, CBS et NBC (plus sa chaîne d’information continue, MSNBC qui roule à l’extrême-gauche). On leur ajoute CNN, qui émet sur la même longueur d’onde.
En face, Fox News, plus récente, mais au succès faramineux, écrase la concurrence : l’heure du show d’information quotidien de Bill O’Reilly est regardée par plus de 7 millions de téléspectateurs, soit plus que tous les autres combinés – et ce, depuis huit ans ! En janvier de cette année, par exemple, sur les dix émissions horaires de nouvelles classées en tête, Fox en comptait huit, et quatorze parmi les vingt premières.
Jetons un coup d’œil, finalement, sur le plus récent des champs de bataille, celui de la blogosphère, où s’affrontent sans pitié des milliers d’acteurs, où l’on peut dire n’importe quoi aussi bien que des choses sensées, l’unique sanction étant celle du retentissement au jour le jour. D’importants sites de la gauche extrême, comme le Daily Kos ou Huffington, y ont acquis une influence démesurée sur le parti Démocrate. A droite, Pajamasmedia ou Little Green Footballs ont joué un rôle très significatif d’enquête et de mise au jour.
Répétons-le : la domination du cycle de l’information, qui a ses rythmes fondamentaux de 24 heures et de sept jours, ses pointes d’audience vers le soir et le week-end, se fonde sur une synergie entre les divers moyens d’expression et de publication. Malgré l’émiettement de la cote des grands media traditionnels, et leur perte de crédibilité, le « parti médiatique de gauche » domine encore le cycle. C’est ce que le cycle électoral en cours démontre à l’envi.
Objectera-t-on encore que j’en fais trop ? Slate, le magazine politico-intellectuel en ligne, très « tendance », a demandé à ses rédacteurs de voter. Le résultat est parfait : soixante rédacteurs ont voté Obama, un seul a voté McCain.
Il y a lourd à parier que les journalistes de la presse quotidienne, des agences de presse, de la plupart des chaînes télévisées, partagent ce point de vue, et se sont transformés en militants de la Cause.
« La victime, c’est le journalisme objectif », écrivait ces derniers jours un éditorialiste pas convaincu. Une enquête qui a compilé les sujets traités par les networks révèle que 65 à 75% des sujets McCain avaient une tonalité négative, alors que 90% des sujets sur Obama étaient positifs.
Les sujets sur McCain de la chaîne d’info câblée MSNBC étaient négatifs à 73%. On croît rêver, mais le travestissement cauchemardesque de la réalité est absolument réel. En un an, le magazine hebdomadaire Time a consacré sa une à Obama pas moins de sept fois !
Il convient, une fois de plus, de s’interroger sur cette étrange perversion et sur les causes de cette disproportion. Divers analystes ont noté et analysé le Bush Derangement Syndrom : la démence délirante qui saisit diverses personnes quand elles pensent à Bush ; une forme de vésanie aujourd’hui transférée sur McCain, et plus encore sur Sarah Palin (comme hier, elle se fixait sur Ronald Reagan).
Je lisais il y a peu dans l’influent supplément hebdomadaire d’analyse du Washington Post un article d’une féministe, qui assénait sans rougir, qu’en cas de victoire Républicaine, la politique anti-avortement serait si brutale que la police irait regarder le vagin des femmes pour vérifier qu’elles ne s’étaient pas fait avorter.
L’écrivaine Erica Jong affirme quant à elle, avec le plus grand sérieux, qu’une défaite d’Obama ouvrirait la porte à une nouvelle guerre civile : « croyez-moi, le sang coulera dans les rues ». Ces gens ont perdu toute mesure. Comment se fait-il donc ?
Moi aussi je suis tombé sur cette serie ! La 1ere diffusion sur M6 a eu lieu en 2006 et j avais jamais entendu parler de Sarah Palin ; j ai beaucoup apprecié cette serie et je regrette qu ils aient tourné qu’une saison. Et il est vrai que la rediffusion de “Commander in chief” m’ a immediatement fait penser à Sarah Palin – si c est ca que tu cherchais 😉 – mais j espere que contrairement à la série, il n arrivera rien à John McCain – Dieu le garde – au vu de qui se prepare chez ces tarés d’ayatollahs. Pour finir je vous apprends que sur Facebook, il existe un groupe nommé ” Sarah Palin 2012 ” qui compte un peu plus de 700 membres, comme quoi il existe des personnes qui pensent deja aux prochaines éléctions (et pour ma part, je suis POUR) et qu’il existe aussi un petit groupe de 50 personnes “Palin/Jindal 2012”.
ATTENTION : CECI EST UNE RUMEUR….
Les uns sont sûrs de leur fait, les autres incertains : les sondages publiés par les grands journaux, les principales chaînes de télévision et les agences de presse font état, depuis des semaines, de chiffres mirobolants en faveur d’Obama – 8%, 10% voire 12% d’avance – et parlent même de « raz de marée » en sa faveur (on dit ici un landslide, un glissement de terrain). Mais les sondeurs réputés pour leur sérieux, Rasmussen, Zogby, TBB, rapportent plutôt une avance de l’ordre de 3%, c’est-à-dire un chiffre qui se situe à l’intérieur de la fourchette d’erreur statistique.
En d’autres termes, leur analyse suggère que les deux candidats sont au coude à coude, avec un léger avantage au Démocrate, alors que leurs collègues n’en finissent pas de proclamer d’avance la victoire de leur idole. Les correspondants des media étrangers en poste aux Etats-Unis emboîtent le pas de l’opinion publiée, de la grande presse, et du chœur des anges, qui psalmodient tous à l’unisson les harmonies célestes de la victoire du séraphique Obama.
Il est vrai que la campagne de John McCain a été médiocre ; qu’il n’a pas su effectuer la mue nécessaire, passer de la mouche du coche qui se pose en revendiquant – ce qu’il a toujours été au Sénat -, en grand affirmateur doté d’un programme clair et d’une stratégie offensive.
Certes on lui présente les factures impayées de George Bush et il n’est pas facile d’être Républicain ces jours-ci ; reste qu’à part le choix de Sarah Palin comme colistière, il n’a pas fait grand-chose pour soulever les foules.
Il n’est pas moins vrai qu’un désir de changement anime une partie de l’électorat : lassitude et usure du pouvoir, habituelles après huit ans de présidence Républicaine, aggravée par les craintes que suscite la grande crise financière. Tandis que les slogans du changement, de l’espoir et du « demain on rase gratis » entonnés par Obama, aussi creux et éphémères que tous les slogans du même tonneau utilisés depuis qu’existent les campagnes électorales, trouvent une résonance chez les jeunes, les idéologisés et les déçus du bushisme.
Tout cela ne fait pas de l’Amérique un pays de gauche. Bush, en 2004, l’avait emporté de peu – grâce aux délégués d’un seul Etat au collège électoral, l’Ohio – et en 2000, le succès national fut acquis d’un cheveu, en Floride. C’est qu’une vraie division politique coupe le pays en deux : avec un avantage à la droite, et l’Amérique est gouvernée au centre. Cela ne prédispose pas aux « avalanches » mais aux scrutins gagnés de justesse et à la marge.
Mais alors, pourquoi cette apparence anticipée de triomphe pour le candidat dont le bilan des votes au Sénat est le plus à gauche de tout le parti Démocrate ? L’électorat américain a-t-il vraiment basculé ? Comment expliquer la marge énorme de différence entre les instituts de sondage à 3% et ceux à 12% ?
L’explication, me semble-t-il, réside dans la détermination sans faille du « peuple médiatique » ; comme Mitterrand parlait du « peuple de gauche », les uns, français, habitaient la Gauche, les autres, américain, habitent les media, comme les souris le fromage.
Le peuple médiatique, l’élite politico-intellectuelle, le « paysage audiovisuel », comme on dit avec complaisance, ont décidé que rien n’empêcherait l’apothéose de leur candidat. Tout ce qui pouvait nuire à Obama serait donc omis et caché ; tout ce qui pouvait nuire à McCain serait monté en épingle et martelé à la tambourinade. On censurerait ce qui gênerait l’un, on amplifierait ce qui affaiblirait l’autre. Le bombardement serait intense, les haut-parleurs répandraient sans répit le faux, le biaisé, le trompeur et l’insidieux.
C’est ainsi que toute assertion émise par Obama serait tenue pour parole d’Evangile. Le terroriste mal blanchi Bill Ayers ? – « Un type qui vit dans ma rue », avait menti impudemment Obama, qui lui devait le lancement de sa carrière politique, et le côtoyait à la direction d’une fondation importante. Il semble même qu’Ayers ait été, si l’on ose oser, le nègre du best-seller autobiographique (!) d’Obama.
Qu’importe ! Nulle enquête, nulle révélation, nulle curiosité. « Je ne l’ai jamais entendu parler ainsi » -, mentait Obama, parlant de son pasteur de vingt ans, Jeremiah Wright, fasciste noir, raciste à rebours, mégalomane délirant des théories conspirationnistes – en vingt ans de prêches et de sermons.
Circulez, vous dis-je, y’a rien à voir – et les media, pieusement, de n’aller rien chercher. ACORN, organisation d’activistes d’extrême-gauche, aujourd’hui accusée d’une énorme fraude électorale, dont Obama fut l’avocat – et qui se mobilise pour lui, et avec laquelle il travaillait à Chicago ? Oh, ils ne font pas partie de la campagne Obama, expliquent benoîtement les media. Et, ajoute-t-on, sans crainte du ridicule, « la fraude aux inscriptions électorales ne se traduit pas forcément en votes frauduleux ». Si, si, c’est ce que dit la presse.
En 2003, Obama est à la tribune d’une réunion publique de l’Arab American Action Network (Réseau d’action arabo-américain). L’ex-porte-parole de l’OLP, Rashid Khalidi – qui est son ami – a la parole et explose de rage anti-israélienne. Obama déclare : « Dieu n’a jamais donné de blanc-seing à Israel pour occuper la Palestine » et s’emporte contre « le génocide des Palestiniens ».
La bande vidéo de cette affaire parvient au grand quotidien californien Los Angeles Times. Et que croyez-vous qu’il en fît ? Motus et bouche cousue. Le L.A. Times se refuse à publier, à révéler le contenu de la bande, ne serait-ce qu’avec un transcrit des déclarations – et invoque les prétextes les plus déraisonnables pour se dérober à son devoir d’information.
Les gaffes innombrables de Joe Biden, le colistier Démocrate ? Silence radio. Que ce politicien raconte n’importe quoi, qu’il ouvre son bec à tort et à travers, qu’il maltraite les faits, l’Histoire, et invente toutes sortes d’anecdotes saugrenues, cela ne doit pas entacher la sainteté Démocrate. La presse joue la Grande Muette. Elle s’époumone à critiquer le refus de Sarah Palin de lui parler, mais n’a rien à dire concernant le quasi-cloîtrage de Biden par Obama.
Rien de ce qui gêne Obama n’est rendu public, rien qui vienne ternir la lisse perfection de son image controuvée. Par contre, la garde-robe de Sarah Palin, l’assuétude aux médicaments de Mme McCain, il y a 20 ans, une enquête bidon du New York Times, inventant, de toutes pièces, une liaison adultère du candidat Républicain – rien de ce qui peut salir et affaiblir l’adversaire ne sera épargné. C’est que les media se conduisent comme un parti et non comme des informateurs.
On me dira, comme souvent, que j’exagère. Et, les Conservateurs, les Républicains, n’ont-ils pas de media à eux ? Se laissent-ils faire comme des balourds ? J’ai souvent envie de répondre « oui » à cette dernière question.
Il y a certes des media plus conservateurs. Mais le jeu médiatique est un jeu d’interactions et d’amplifications : un sujet abordé par un bloggeur sera repris par une talk radio, remarqué par un quotidien, repris par un journal télévisé, voilà le cycle de 24 heures. Le sujet, s’il a « des jambes », s’il accroche, revient le lendemain, et va faire l’objet d’articles dans la presse hebdomadaire, apparaîtra aux émissions magazine du week-end. S’il manque des maillons à ce cycle, le sujet, même doté de jambes, risque fort de passer à la trappe. C’est ce qui se passe dans un cas, alors que la « machine » à amplifier joue à plein dans l’autre.
Les grands quotidiens ? Ils sont de gauche à en perdre haleine, comme le New York Times, le Washington Post, le Boston Globe, le Chicago Tribune, le Los Angeles Times, le San Francisco Chronicle…
Il n’y a guère que le Wall Street Journal, d’audience nationale, pour faire contrepoids. Les journaux des capitales des Etats ont leur propre staff pour les nouvelles locales, y compris politiques. Mais ils ont recours, pour la politique nationale et internationale, et, dans une large mesure, pour les articles d’opinion, aux services du New York Times, du Washington Post ou de l’Associated Press, l’agence de presse de gauche, tendance exagérée.
La plupart des grandes villes américaines n’ont plus qu’un seul grand quotidien du matin, les quotidiens du soir ayant périclité depuis longtemps, pour des raisons à la fois sociales et économiques.
Qui prend le métro ou le bus pour rentrer chez lui achète un quotidien du soir – c’est pourquoi cette presse du soir existe encore à New York. Qui prend la voiture s’abstient, et écoute la radio. Et c’est dans ce domaine que les conservateurs sont très loin devant. Les talk radios, radios d’opinion, pour ainsi dire, ont un succès énorme, et sont, de façon écrasante, la chasse gardée des talkmasters de droite ; comme Rush Limbaugh ou Laura Ingraham, qui écrasent la concurrence.
Air America, radio lancée il y a quelques années par le comédien d’extrême-gauche Al Franken, pour faire pièce à la droite et la concurrencer sur les ondes radio, n’a pas cessé d’être un flop lamentable.
En ce qui concerne les télévisions, ont compte, d’un côté, les networks traditionnels, dont les informations sont largement ancrées à gauche, ABC, CBS et NBC (plus sa chaîne d’information continue, MSNBC qui roule à l’extrême-gauche). On leur ajoute CNN, qui émet sur la même longueur d’onde.
En face, Fox News, plus récente, mais au succès faramineux, écrase la concurrence : l’heure du show d’information quotidien de Bill O’Reilly est regardée par plus de 7 millions de téléspectateurs, soit plus que tous les autres combinés – et ce, depuis huit ans ! En janvier de cette année, par exemple, sur les dix émissions horaires de nouvelles classées en tête, Fox en comptait huit, et quatorze parmi les vingt premières.
Jetons un coup d’œil, finalement, sur le plus récent des champs de bataille, celui de la blogosphère, où s’affrontent sans pitié des milliers d’acteurs, où l’on peut dire n’importe quoi aussi bien que des choses sensées, l’unique sanction étant celle du retentissement au jour le jour. D’importants sites de la gauche extrême, comme le Daily Kos ou Huffington, y ont acquis une influence démesurée sur le parti Démocrate. A droite, Pajamasmedia ou Little Green Footballs ont joué un rôle très significatif d’enquête et de mise au jour.
Répétons-le : la domination du cycle de l’information, qui a ses rythmes fondamentaux de 24 heures et de sept jours, ses pointes d’audience vers le soir et le week-end, se fonde sur une synergie entre les divers moyens d’expression et de publication. Malgré l’émiettement de la cote des grands media traditionnels, et leur perte de crédibilité, le « parti médiatique de gauche » domine encore le cycle. C’est ce que le cycle électoral en cours démontre à l’envi.
Objectera-t-on encore que j’en fais trop ? Slate, le magazine politico-intellectuel en ligne, très « tendance », a demandé à ses rédacteurs de voter. Le résultat est parfait : soixante rédacteurs ont voté Obama, un seul a voté McCain.
Il y a lourd à parier que les journalistes de la presse quotidienne, des agences de presse, de la plupart des chaînes télévisées, partagent ce point de vue, et se sont transformés en militants de la Cause.
« La victime, c’est le journalisme objectif », écrivait ces derniers jours un éditorialiste pas convaincu. Une enquête qui a compilé les sujets traités par les networks révèle que 65 à 75% des sujets McCain avaient une tonalité négative, alors que 90% des sujets sur Obama étaient positifs.
Les sujets sur McCain de la chaîne d’info câblée MSNBC étaient négatifs à 73%. On croît rêver, mais le travestissement cauchemardesque de la réalité est absolument réel. En un an, le magazine hebdomadaire Time a consacré sa une à Obama pas moins de sept fois !
Il convient, une fois de plus, de s’interroger sur cette étrange perversion et sur les causes de cette disproportion. Divers analystes ont noté et analysé le Bush Derangement Syndrom : la démence délirante qui saisit diverses personnes quand elles pensent à Bush ; une forme de vésanie aujourd’hui transférée sur McCain, et plus encore sur Sarah Palin (comme hier, elle se fixait sur Ronald Reagan).
Je lisais il y a peu dans l’influent supplément hebdomadaire d’analyse du Washington Post un article d’une féministe, qui assénait sans rougir, qu’en cas de victoire Républicaine, la politique anti-avortement serait si brutale que la police irait regarder le vagin des femmes pour vérifier qu’elles ne s’étaient pas fait avorter.
L’écrivaine Erica Jong affirme quant à elle, avec le plus grand sérieux, qu’une défaite d’Obama ouvrirait la porte à une nouvelle guerre civile : « croyez-moi, le sang coulera dans les rues ». Ces gens ont perdu toute mesure. Comment se fait-il donc ?
@ richa 83
Moi aussi je suis tombé sur cette serie ! La 1ere diffusion sur M6 a eu lieu en 2006 et j avais jamais entendu parler de Sarah Palin ; j ai beaucoup apprecié cette serie et je regrette qu ils aient tourné qu’une saison.
Et il est vrai que la rediffusion de “Commander in chief” m’ a immediatement fait penser à Sarah Palin – si c est ca que tu cherchais 😉 – mais j espere que contrairement à la série, il n arrivera rien à John McCain – Dieu le garde – au vu de qui se prepare chez ces tarés d’ayatollahs.
Pour finir je vous apprends que sur Facebook, il existe un groupe nommé ” Sarah Palin 2012 ” qui compte un peu plus de 700 membres, comme quoi il existe des personnes qui pensent deja aux prochaines éléctions (et pour ma part, je suis POUR) et qu’il existe aussi un petit groupe de 50 personnes “Palin/Jindal 2012”.
Vote Bradley Hussein Obama!!
But if you need true change, realy awesome, vote for someone else.
Watch video:
http://www.lepost.fr/article/2008/11/02/1313829_je-me-suis-masturbe-sur-sarah-palin.html