Publié par Dreuz Info le 5 novembre 2008
Ce matin, vous m’excuserez de ne pas partager la joie planétaire qui suit l’élection de M. Obama. Désolé  de ne pas envoyer de télégramme de félicitations, désolé de ne pas dire que l’Amérique a eu raison. Seule consolation, les anti-ricains primaires ne pourront plus utiliser le racisme dans leurs accusations.

Jusqu’au bout, j’ai voulu croire à la victoire de McCain. Jusqu’au bout, j’ai voulu croire à un sursaut, mais nos espoirs étaient vains.

La tâche était bien trop lourde pour le candidat du GOP.

Car comment résister à un tel rouleau compresseur médiatique ? Comment faire une campagne digne de ce nom quand votre adversaire met 6 fois plus d’argent sur la table ? Comment lutter contre un candidat qui a vu tous ses appuis douteux, tous ses revirements, tous ses mensonges disparaître comme par magie de médias bien complaisants ?

Comment comprendre une élection où votre vice-présidente s’est vue traîner dans la boue, accusée de choses fausses (son appartenance à un parti indépendantiste, le « troopergate » où elle a été blanchie, …) et où une partie de votre propre camp n’a même pas cherché à la défendre ? Sarah Palin est passée du statut d’inconnue à celui d’antéchrist en jupe en quelques jours. La magie des médias, c’est cela : détruire une réputation en quelques clicks !!

L’élection 2008 est tout simplement le triomphe des médias bien pensants, du politiquement correct et de l’aveuglement. Pourquoi un tel acharnement sur McCain/Palin et pourquoi un tel soutien sur Obama/Biden ? Pourquoi les gaffes énormes de Biden n’ont jamais fait la une ? Pourquoi aucun média n’a osé parler du coût délirant du programme démocrate ? Pourquoi aucun média n’a voulu dire que mettre un genou à terre en 2008 devant les nazislamistes, c’était se suicider à court terme ?

Dans le monde entier, cette obamania a été pire encore. Il est triste de voir que seuls quelques pays ont soutenu McCain : l’Irak, Israël, la Géorgie, l’Angleterre. Comme par hasard, des pays qui savent ce qu’ils doivent aux Républicains. En France, le rejet du candidat républicain a atteint des sommets et même Sarkozy l’a reçu comme un sous-fifre à l’Elysée. Aucun journal français n’a été épargné par l’obamania, y compris le Figaro, journal pourtant réputé à droite. Seul Ivan Rioufol a sauvé l’honneur, et je le salue !!

On va bien sûr me balancer le « bilan désastreux de Bush » en oubliant que durant 8 ans, en excluant la crise financière amorcée par les innovations Clinton style subprimes, l’économie américaine a été solide, survivant au 11 septembre, à la guerre pour la liberté en Irak.

On va me balancer Katryna, en oubliant que les premiers responsables ont été le gouverneur de Louisiane et le Maire de la Nouvelle-Orléans. D’ailleurs le gouverneur démocrate a été battu par un jeune Républicain, d’origine Hindoue. D’ailleurs la Louisiane a voté McCain.

McCain a perdu parce qu’il a voulu faire une campagne digne, dans la lignée des primaires où jamais il ne s’est attaqué à ses adversaires. Il a perdu parce qu’il a accepté un financement public, son adversaire ayant accepté le principe avant de changer d’avis : comment lutter dans un pays où la pub est reine quand le camp d’en face inonde les écrans de spots qui vous démolissent.

McCain a perdu parce que son propre camp l’a soutenu du bout des lèvres, participant parfois à la curée anti-Palin.

McCain a perdu parce qu’il n’a pas voulu se servir de la formidable fenêtre de tir qu’il avait en étant nommé candidat plus de 3 mois avant Obama. Il a laissé le duel Clinton/Obama monopoliser les médias alors qu’il fallait dès sa victoire aux primaires rappeler qui est Obama, quelles sont ses fréquentations, ses idées, ses flip/flops !!

McCain a perdu parce qu’une crise financière a éclaté et qu’il n’a pas expliqué suffisamment que l’origine n’était pas la guerre en Irak mais les Subprimes, qu’il a mis en garde durant des années de l’existence de cette bulle. Mais que pouvait-il face à des médias hostiles qui ont ridiculisé et minoré son discours ? Les Américains, pour la première fois de leur histoire ont préféré se réfugier dans le « On rase gratis » et ont refusé de voir plus loin que le bout de leur nez.

Oui, Obama va diriger les USA. C’est un fait, il faut donc l’accepter car, comme le disait Marie France Garaud, « Le peuple a tous les droits, y compris celui de se tromper ».

Une partie des Américains ont donc choisi un leader pro-avortement, munichard, lié à des gens racistes et douteux, affichant son socialisme, bref tout ce qui qui est contraire  à l ‘Amérique.

Mais qu’il me soit permis de rappeler que parmi ceux qui se réjouissent le plus de cette victoire, il y a l’Iran, la Syrie, la Russie de Poutine, la Corée du Nord, Cuba… Et que ceux qui dansent dans les rues ce matin pourraient très vite déchanter.

J’espère me tromper. J’espère qu’Obama va prendre conscience de ce qu’il doit faire. Mais son premier discours ne me laisse pas de doute : il va appliquer le programme qu’il a défini dans l’indifférence et que seuls ses adversaires ont lu.

Et la gueule de bois sera terrible.

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