Publié par Dreuz Info le 16 décembre 2008

  
  

  

Miguel Garroté     La différence de traitement,  par les médias et par les politiques,  selon qu’il s’agisse de judaïsme,  de christianisme  ou  d’islam,  même radical,  est pour le moins déconcertante.  Cette différence de traitement n’est pas une nouveauté.  Je me souviens   c’était il y a bientôt trente ans   des premières tentatives de rapprochement entre Juifs et Chrétiens,  tentatives auxquelles j’ai participé et qui se poursuivent aujourd’hui,  avec des personnalités,  telles que Bat Ye’or,  David Litman et Walid Fares notamment.

A la lumière de diverses informations récentes,  force est de constater que la différence de traitement,  par les médias et par les politiques,  selon qu’il s’agisse de judaïsme,  de christianisme  ou  d’islam,  cette différence de traitement,  complaisante envers l’islam radical il y a trente ans,  est aujourd’hui ouvertement favorable au dialogue avec les mouvements et les régimes les plus abjects,  tels le mouvement terroriste Hamas,  le mouvement terroriste Hezbollah  et  le régime iranien des mollahs négationnistes et génocidaires.  L’un des motifs qui justifie cette aberrante option du soi-disant dialogue avec des assassins,  c’est que Israël n’aurait   paraît-il   que ce qu’il mérite.  Concrètement,  si le Hamas et consorts lancent des roquettes sur des civils en Israël,  ce serait   uniquement   à cause du blocus opéré contre la bande de Gaza.

En clair,  la différence de traitement va jusqu’à alléguer qu’il y aurait soi-disant péril en la demeure à cause des « fondamentalistes » juifs et chrétiens.  Il n’y a donc plus simple différence de traitement.  Il y a choix délibéré de l’islam radical au détriment de la société libre de culture judéochrétienne.  La complaisance envers l’islam radical était déjà une attitude incompréhensible.  Le choix délibéré de l’islam radical au seul motif d’une haine commune envers la société libre de culture judéochrétienne est une complicité,  une capitulation et une collaboration aux conséquences infiniment plus dramatiques qu’une simple complaisance :  au prétexte de détester la société libre de culture judéochrétienne,  l’on choisit l’alliance suicidaire   sans jeu de mot   avec la terreur islamique.

Ainsi par exemple,  après les attentats islamiques de Bombay,  un journaleux à la fois très immodeste (va-t-il m’intenter un procès ?) et politiquement très correct   il s’agit cette fois de notre bon vieux Alain Duhamel   écrit sur liberation.fr :  « Encore faut-il surtout (ndmg :  notez bien le « surtout ») ne pas négliger la montée du fondamentalisme chez les chrétiens.  (…)  Aux Etats-Unis cependant,  la droite religieuse progresse à la fois dans l’épiscopat catholique et chez les évangéliques protestants,  notamment les charismatiques.  (…)  Cette pente-là,  ce retour du fondamentalisme chrétien a des prolongements en Europe,  par exemple au sein des épiscopats italien et espagnol,  la France étant jusqu’ici immunisée (ndmg :  « immunisée » dit-il,  comme s’il s’agissait d’un sida religieux) grâce à sa laïcité et à son gallicanisme.  Reste que si le terrorisme est d’abord islamique (ndmg :  notez le « d’abord »,  car il implique un « en suite »),  si la violence religieuse maximale n’est pas occidentale  (ndmg :  il y a donc une violence « minimale » occidentale),  tous les continents sont frappés par la tentation (ndmg :  tentation qui vient du démon comme chacun sait) du fondamentalisme,  tous sont menacés par la violence religieuse » (ndmg :  « violence religieuse » ;  « par exemple au sein des épiscopats italien et espagnol » a-t-il écrit plus haut).

Autre exemple :  les Juifs Israéliens de la ville juive de Hébron,  située en terre biblique de Judée Samarie (là je fais un peu exprès pour emmerder les connards qui nous haïssent).  Or donc,  il est ici question,  je reprends le fil,  des Israéliens de Hébron que nos médias affublent du titre   accablant et sans rémission possible   de « colons juifs extrémistes ».  C’est de la même veine que le « fondamentalisme chrétien » de l’ineffable Alain Duhamel,  autoproclamé expert et exégète universel en questions judéo-chrétiennes passées au filtre de la laïcité franco-absolutiste (désolé,  je n’ai pas pu me retenir).  Il est donc ici question   écrivais-je   des Israéliens de Hébron.  Je note avec stupéfaction,  que pour ainsi dire personne n’a sérieusement enquêté au sujet des Israéliens de Hébron,  excepté Claire Dana Picard et Pierre Lurçat sur a7fr.com.

Le simple fait que des Israéliens descendent vers Hébron,  pour prier,  à la Maarat Hamahpela,  le Caveau des Patriarches,  fait d’eux des « Juifs nationalistes ultra-religieux ».  Un Israélien qui ne fait que prier serait donc automatiquement,  non pas un Israélien,  mais un « Juif nationaliste ultra-religieux ».  Pourquoi ?  Parce qu’il prie.



Selon le politiquement correct mentionné plus haut,  un musulman reste un musulman,  même s’il commet des attentats terroristes ou s’il fabrique une bombe sale.  En revanche,  un Juif ou un Chrétien qui vit sa foi et qui prie,  est forcément un terroriste en puissance,  puisqu’il est un « Juif nationaliste ultra-religieux » ou un « fondamentaliste chrétien ».  Attentats ?  Bombe sale ?

Attentats.  Lorsque cinq villageois sont tués et douze personnes blessées par l’explosion d’une bombe   c’était le vendredi 5 décembre 2008 –  dans le sud de la Thaïlande,  les médias écrivent dans « le Sud musulman de la Thaïlande » et parlent de « séparatisme ».  Et pour légitimer encore d’avantage la terreur islamique,  nos médias ajoutent,  je cite :  « Cette région était un sultanat autonome avant son annexion il y a plus d’un siècle par la Thaïlande » (depuis 2004,  3.500 personnes ont trouvé la mort lors d’attentats terroristes islamistes dans le sud de la Thaïlande).

Bombe sale.  Cela fait maintenant deux ans,  qu’à gauche,  on me taxe d’extrémiste paranoïaque,  à chaque fois que j’écris que le Hezbollah peut parfaitement se munir d’une bombe sale pour frapper Israël.  Peut-être ai-je écrit la vérité trop tôt.  En effet,  des experts internationaux se sont tout récemment réunis à Paris pour un « Colloque européen sur la détection nucléaire et radiologique pour la prévention du terrorisme ».

Lors de ce colloque,  les experts ont estimé que  « si la fabrication ou le vol d’une arme nucléaire par des terroristes reste peu probable,  l’emploi de matières radioactives pour fabriquer une ‘bombe sale’ l’est beaucoup plus et des efforts doivent être faits pour en empêcher le trafic ».  Les experts « ont estimé que parmi les modes opératoires possibles,  c’est ‘l’explosif à dispersion’,  c’est-à-dire l’ajout de matières radioactives à une bombe classique pour contaminer les lieux de la déflagration,  qui représente actuellement le plus grand risque ».

Mais restons tout de même vigilants :  le vrai danger,  ce sont les « Juifs nationalistes ultra-religieux » et les « fondamentalistes chrétiens » car,  je cite la thèse duhamelique,  « si le terrorisme est d’abord islamique,  si la violence religieuse maximale n’est pas occidentale,  tous les continents sont frappés par la tentation du fondamentalisme,  tous sont menacés par la violence religieuse ».  Ouaip,  moi j’en suis sûr,  un de ces quatre,  un évêque espagnol halluciné,  accompagné de Effi Eitam,  vont lancer une bombe sale sur la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem.  Faut vite organiser un « Colloque européen sur la détection nucléaire et radiologique pour la prévention du terrorisme judéochrétien ».

Copyright 2008 Miguel Garroté http://monde-info.blogspot.com



  
  
  

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