La commémoration prochaine du 60ème anniversaire de l’OTAN ainsi que le retour de la France dans le commandement intégré est pleinement l’occasion de tirer le bilan de l’Alliance et d’envisager son futur.
Le succès majeur de l’OTAN – et de Reagan – fut l’effondrement du bloc soviétique en 1989, il est suivi du retour à la paix aux Balkans, de la stabilisation de cette zone sensible puis de la lutte contre la terreur islamiste en Afghanistan.
Depuis la chute du Mur, l’Europe présente une vision duelle de l’Alliance vue d’une part comme un organe de discussion stratégique avec les USA (vision de l’Europe de l’Ouest) et d’autre part comme une solution pour renforcer et moderniser la défense (vision des nouveaux adhérents d’Europe centrale). Ces points de vue s’opposent alors qu’ils devraient se rejoindre, la consolidation de la défense européenne passant nécessairement par une réflexion partagée Europe/USA.
Les néoconservateurs ne s’y sont pas trompés, alors que d’aucuns prédisaient l’abandon du vieux continent par les américains, les néoconservateurs mettaient en place en 2005 l’American Commitee for a Strong Europe et W. Bush développait le bouclier anti-missiles tandis que les bases US en Europe se déplaçaient vers le Sud et vers l’Est, devenus points stratégiques.
Il est vrai que, avec la fin de la guerre froide, l’idéologie de l’OTAN présenta des failles, perdant sa raison d’être première, l’Alliance, par manque de vision stratégique claire et globale fit entendre des dissonances internes.
Trois tensions sont apparues, l’une politique, l’autre opérationnelle et la dernière stratégique.
- La perte du besoin de défense collective contre le communisme et le flou qui s’en suivi a permis à la Russie de développer un néo impérialisme inquiétant (Ukraine, Géorgie) sans être contrée par une forte opposition politique de la part de l’Alliance, le laisser-faire n’est plus acceptable.
- La lutte contre le terrorisme islamiste en Afghanistan demande une révision totale de l’approche et de la mission. Les alliés des USA avaient à l’origine mission de sécurité et de développement, c’est une guerre qui s’y déroule qui devrait être traitée comme une guerre.
- La stratégie de lutte contre le fléau actuel, le terrorisme islamiste, n’a pas été intégré de manière globale et pertinente, la réponse demande une vision partagée, la nécessité de stopper les Etats de soutien au terrorisme, le besoin d’aider les Etats en lutte contre cette menace.
L’actuel dirigeant de l’OTAN, le général De Hoop Scheffer vient de soulever la question : « Quelle OTAN voulons-nous pour les années à venir ? »
La réintégration de la France, la date anniversaire, l’ouverture à de nouveaux pays des Balkans et d’Europe centrale ou caucasienne ouvrent la voie à la définition d’une stratégie autour des menaces partagées à savoir la prolifération nucléaire et la terreur islamiste, ces risques étant deux formes de terrorisme profondément liées.
Le terrorisme islamiste mondial représente à ce jour la pire menace pour nos démocraties libérales, notre liberté et nos valeurs de justice occidentale. Depuis 2001 le terrorisme islamiste montre son vrai visage, celui de l’ignominie sans nom, ne pas développer de stratégie globale c’est ouvrir notre porte aux futures attaques nucléaires, bactériologiques et chimiques, aussi la lutte contre ce risque massif doit immédiatement intégrer le cœur de la stratégie de l’Alliance. C’est par le développement de la contre prolifération du terrorisme que l’OTAN retrouvera sa flamme.
Plusieurs axes sont à définir :
Les axes opérationnels :
- Le renforcement des moyens en Afghanistan et l’activation de la stratégie appliquée en Irak,
- L’éradication du programme nucléaire iranien et la chute de la théocratie obscurantiste,
- La destruction de l’abcès terroriste au Pakistan,
- La mise à plat des mouvements terroristes du Hamas et Hezbollah ainsi que du régime soudanais,
(Dans cet axe, ne nous voilons par derrière un tulle de pudeur, une attaque massive multi cibles sera la plus efficace et la plus définitive.)
- Le contrôle de la frontière entre l’Egypte et Gaza,
- L’ultime avertissement à la Corée du Nord avant l’anéantissement de son pouvoir de nuisance.
Les axes stratégiques :
- Le développement du dialogue et du soutien aux pays musulmans en proie avec le terrorisme islamique (Turquie, Syrie – si elle prouve enfin sa sortie de la classe des états voyous, son exclusion de l’axe opérationnel est loin d’être gagnée – , et l’Afrique du Nord par l’accroissement du Dialogue Méditerranéen déjà en place),
- Le retour d’un dialogue musclé avec la Russie.
Les axes politiques :
- L’intégration et l’aide aux pays des Balkans et de l’Europe caucasienne,
- L’élargissement à Israël, au Japon, la Corée du Sud et à l’Australie,
- La coopération intime avec la Colombie et l’Inde.
L’Alliance Atlantique doit devenir une Alliance pour la Liberté.
Parce que le multilatéralisme porte le germe de la guerre, parce que les valeurs des gouvernements totalitaires sont à l’opposé des valeurs de liberté de nos démocraties libérales, parce que proposer une vision faible du monde et afficher des démocraties couchées concourent à l’effondrement de ce que l’humanité a créé de mieux nous prônons l’établissement d’un Nouvel Ordre International capable de porter au travers du monde les valeurs de l’homme moderne qui sont la liberté et la démocratie.
Cette élaboration stratégique ne peut se développer que par une réflexion globale portée par l’hyperpuissance américaine. Les USA sont toujours et pour longtemps encore la puissance indispensable à l’extension de la liberté, à eux d’insuffler cette nouvelle orientation et de poursuivre leur effort porteur d’Alliance.
Saluons donc le retour de la France dans le commandement intégré et souhaitons que B. Obama comprenne rapidement que le monde n’est pas un arbre à palabres, il en va de la survie de la lumière sur nos esprits et sur le monde.
G. FAURE
Politique, stratégique, opérationnel sur tous ces axes la guerre financière contre les pays soutenant le terrorisme a commencé depuis longtemps. Elle avance masquée lorsque les pays occidentaux se laissent benoîtement submerger par une immigration ordonnée par le chantage au pétrole de ces pays conquérants.
Alors nous faisons semblant, donnant des gages.
Mais dans la plupart des cas il ne s’agit de faire entrer chez nous qu’un sous prolétariat inculte totalement inapte à s’assimiler dans une démocratie occidentale au point qu’il préfère conserver ses vieilles habitudes, s’isoler de la marche de notre société ; le rendant ainsi toujours plus fragile sociologiquement et dont facilement expulsable le jour opportun.
C’est notre takia.
Autre axe de cette guerre financière, la lutte sur les prix ; entre les prix d’achat du pétrole et le prix de vente de nos produits dont peu de pays peuvent se passer.
Belle unanimité entre tous, la soudaine offensive écologique sert justement aussi cet objectif : celui de sensibiliser les populations dans des buts louables de limitation des déchets, de pollution, de préservation de la planète. En fait, tout concours à désigner le coupable : le pétrole, porteur de l’image maudite, produit nocif à se débarrasser.
Préparer les esprits aux changement majeurs et rapides d’énergie dans nos vies quotidiennes, un de ces jours…
Le résultat ne s’est pas fait attendre, il est déjà bien colossal. Baisse de la consommation donc baisse de la demande, effondrement des cours.
Il faut savoir que le seuil de rentabilité du pétrole pour l’Iran se situe à $75, celui de l’Arabie et des Emirats à $55.
Actuellement lorsque ces pays nous vendent du pétrole cela leur coûte de l’argent, beaucoup d’argent. Ce n’est pas un hasard si nous laissons les Iraniens faire joujou avec du matériel nucléaire extrêmement coûteux… et d’une maîtrise aléatoire pour le rendre opérationnel.
Israël peut dormir sur ses deux oreilles, d’autant que le Président Bush a su doter ce pays du système de détection et d’interception de missile dernier cri, dans le désert du Néguev. Il y aurait plus d’une centaine de militaires américains détachés à titre de conseil…
De plus la crise financière est arrivée à point nommé : elle a rincé littéralement une bonne partie des fonds islamiques sur les diverses places financière….pas un mot dans la presse.
Elle a permit aux occidentaux de pleurer à la « moralisation » des transactions, belle occasion de changer certaines règles du jeu dont nous seuls détenons ce pouvoir, et de bramer sur les paradis fiscaux ce qui permettra de nous renflouer à bon compte en ponctionnant au passage les comptes de ces banques stockant depuis toujours les immenses liquidités des narcodollars. Mais chut ! Que dis-je là d’impropre !
Ce qui fonde la puissance c’est notre capacité occidentale à innover et ainsi de mettre le temps qui passe au profit de notre développement, pendant que d’autres passent ce même temps à s’appauvrir….
Tout en restant suffisamment solvables pour acheter nos produits bien sûr !
D’une part je ne vois pas en quoi le souci d’une gestion locale saine serait incompatible avec une globalisation de l’économie.
N’est-ce pas une conception trop globale de l’économie qui est à l’origine des dysfonctionnements actuels ?
On a ironisé sur les méthodes de PdV en Vendée, mais on reconnaît unanimement son succès.
Il affirme sa volonté de transparence et de démocratie dans une Europe devenue un autre machin producteur de plus de problèmes que de solutions, qui ne tient aucun cas d’un des éléments clé de notre culture : le droit des peuples à disposer d’eux mêmes.
Les Européens qui ont dit non doivent revoter… L’absence de démocratie est parfaitement révoltante.
Nihous, avec son côté suranné est peut-être simplement un peu en avance… Je ne plaisante qu’à moitié.
Pour ce qui est de la défense, vous dites “retour à la paix aux Balkans”
Permettez-moi de manifester une vive opposition.
Ce retour à la paix est une illusion, et au contraire, un déni de justice envers le peuple serbe, massacré pour avoir voulu se défendre. C’est la livraison par l’OTAN d’une partie du territoire européen aux islamistes d’Alija Izetbegovic en Bosnie et aux terroristes de l’UCK au Kosovo, vidé de ses ressortissants serbes, traités comme des chiens.
Par ailleurs, dans le contexte actuel, avec Obama et son passé trouble, ses hésitations, au pouvoir aux EU, le retour dans l’OTAN est-il bien judicieux ?
De plus, l’union des Européens avec les EU semble tournée contre la Russie de Poutine.
Est-ce aussi bien judicieux ?
Ne risque-t-elle pas se jeter dans les bras de … je ne sais qui, qui créerait des situations conflictuelles sur le continent européen, dont les limites sont, pour les géographes, l’Oural ?
Les EU, déjà peu avisés lorsqu’ils faisaient le forcing pour islamiser les Balkans, nouvelle poudrière, et pas très soucieux du droit des peuples -autres que le peuple américain et ceux choisis par eux – à disposer d’eux-mêmes, et pour islamiser l’Europe tout entière en y faisant entrer la Turquie, sont-ils conscients des risques pour les Européens ?
Et à terme, pour eux-mêmes ?
Je ne suis pas une experte en géo-stratégies, mais je dois dire que si le rapprochement avec les EU me paraîtrait naturel, l’éloignement avec la Russie me paraîtrait très préjudiciable.
Je suis donc bien sceptique.