La saillie de l’évêque intégriste négationniste Williamson a réveillé nombre d’amis laïques, bien silencieux par ailleurs devant la gravité du péril islamique. Quelle aubaine, cet évêque ! Grâce à lui, il allait être possible, à nouveau, de renvoyer dos-à-dos la dangerosité de l’intégrisme catholique et celle de l’intégrisme islamique.
Grâce à lui, à ceux qui, comme Riposte Laïque, désignent le danger numéro un, l’offensive islamique, on allait pouvoir répliquer : Et Williamson !
Pourtant, avec des arguments imparables, Mohamed Sifaoui et Alain Finkielkraut ont battu en brèche cette nouvelle version du « tout se vaut ».
Le journaliste n’hésite pas, dans un article intitulé « Al Qaradawi bien pire que Williamson » (1) à rappeler les propos du chef du conseil européen de la fatwa en Europe, à souligner ses écrits négationnistes et antisémites, et surtout l’influence qu’ils ont, en France et en Europe.
Il termine son article ainsi : « Il n’est plus possible, il n’est plus acceptable d’avoir une politique ferme et intransigeante à l’égard d’un intégriste et faire le sourd lorsqu’il s’agit d’un autre. Il n’est plus possible de considérer que les fanatiques musulmans ont tous les droits ».
Alain Finkielkraut, sur les ondes de RCJ, le 23 mars 2009, (2) faisait remarquer une autre évidence. Les propos négationnistes de Williamson sont condamnés partout dans une Europe, celle qu’il appelle laïque et chrétienne. Mais, citant les écrits de Qaradawi, qui, dans une revue, disait, concernant les Juifs, qu’Hitler avait commencé le travail, mais qu’il fallait que cela soit les croyants (entendez les musulmans) qui le finissent, il constatait que ces propos, dans une autre Europe, n’avait suscité aucune critique. Il concluait, de manière lucide, que les paroles, ignobles, insupportables, honteuses, de Williamson, étaient de la petite bière à côté de ceux de l’inspirateur des Frères Musulmans.
Pourtant, quel décalage entre ces propos et les silences de beaucoup de laïques ! Ne parlons pas du Mrap, de la LDH et de tous ceux que nous avons répertorié depuis longtemps comme complices objectifs des fascistes islamistes.
Parlons déjà de ceux qui se réclament bouffeurs de curés, qui se réveillent quand Sarkozy sort des énormités indignes du président d’un pays laïque, et qui frétillent quand, outre Williamson, le pape sort ses vérités sur les préservatifs.
Alain Rubin, dans un récent article publié par notre journal, résumait ainsi l’attitude ce ces gens là, en parlant d’une polémique qu’il venait d’avoir avec un de ces « bouffeurs de curés » : « Je lui faisais remarquer que lui et ses amis ne toléraient rien du Papisme. Que leur laïcité se réduisait à tirer sur une ambulance transportant un grand blessé, le Pape, privé de tribunaux d’inquisition et ne disposant d’aucun groupe de djihadistes, n’ayant pas de poseurs de bombes ni de fanatiques partant vers le mariage avec les « houris » (les vierges d’Allah) en s’allant faire sauter au milieu de leurs compatriotes. Pour cette « gauche » et pour les « bouffeurs de curés », tout cela serait pareil, le papisme et l’islamisme et le djihadisme. »
On retrouve cet esprit dans une interview du journal « L’Humanité », le 9 avril, accordée à Taslima Nasreen, et intitulée : « Aucune religion ne prône l’égalité entre les hommes et les femmes ». (3) C’est incontestable. Mais l’intérêt de cette interview est qu’on sent que Taslima veut faire passer un message, parlant de la dangerosité spécifique de l’islam, en 2009, et que les journalistes, dans leur titre, dans leurs questions, veulent l’embarquer dans le « tout se vaut ».
Certains lecteurs nous reprochent, parfois, nos critiques récurrentes contre la direction de la Libre Pensée, celle de l’Ufal, Caroline Fourest, voire le dernier texte de notre collaborateur Pascal Hilout à l’encontre du philosophe Henri Pena Ruiz, pointant « son affligeante complaisance vis-à-vis de l’offensive islamique » (4).
Mais que dire quand la direction de la Libre Pensée qualifie de raciste la loi du 15 mars 2004 interdisant les signes religieux, et principalement le voile islamique, à l’école de la République ? Que dire quand Caroline Fourest soutient la participation au processus de Durban 2 ? Soutiendrait-elle cela si cela était l’Eglise catholique qui menait une telle offensive au sein de l’Onu ? Que dire quand la philosophe de l’Ufal Catherine Kintzler soutient le droit de porter le voile à l’université ? Que dire quand un Daniel Vaillant, maire socialiste du 18e arrondissement de Paris, n’a pas un mot contre les musulmans qui prient sur les trottoirs parisiens tous les vendredis, mais se souvient qu’il est laïque pour interdire une procession d’intégristes catholiques ? (5) Que dire quand ils osent confondre critique de l’islam avec racisme, et insulter Geert Wilders ? Que dire quand ils évoquent le choc des civilisations, alors qu’une Wafa Sultan a tout résumé, en disant : c’est le choc du 21e siècle contre le Moyen-Age ?
Comment peuvent-ils être aussi aveugles ? Comment peuvent-ils désarmer à ce point le camp des progressistes, des laïques, des féministes, au nom de principes philosophiques, au nom d’une laïcité du 19e siècle, alors que nos valeurs démocratiques occidentales, en France et en Europe, la liberté d’expression, le droit au blasphème, la liberté de conscience, l’égalité entre les hommes et les femmes sont attaqués inlassablement par un fascisme politico-religieux, depuis 25 ans ?
Ils nous font penser à ces militants qui, dans les années 1930, se refusaient à toute critique de l’Allemagne nazie, au nom de la lutte prioritaire contre le capitalisme, considérant qu’Hitler et les capitalistes français ou britanniques étaient les mêmes ennemis de la classe ouvrière. Dans leur discours, le « tout se vaut », la rigidité du dogme, s’opposaient à la lutte spécifique contre le régime nazi. Ceux qui refusaient de combattre le nazisme, au nom du pacifisme, ou de l’internationalisme prolétarien, ressemblent, aujourd’hui, à ceux qui passent leur temps à noyer le poisson, en renvoyant dos-à-dos toutes les Eglises, quand l’une d’entre elles mène une campagne violente, agressive, qui peut, d’ici quelques décennies, vaincre les valeurs démocratiques occidentales.
Puissent-ils écouter l’enregistrement de cette jeune femme, Saliha Ibersiene (6), qu’il sera difficile, comme Mohamed Sifaoui, de qualifier de raciste. En quatre minutes, elle dit beaucoup de choses, reprenant notamment des propos de Qaradawi.
Parmi les passages marquants des propos de Saliha, les paroles du sympathique milliardaire polygame égyptien : « Nous sommes venus deux fois par la guerre en Europe, et cela n’a pas marché, en Espagne, et à Poitiers. Cette fois, cela sera la bonne, grâce à la démocratie et à la démographie. Avec les lois démocratiques, nous vous dominerons, avec les lois coraniques, nous vous vaincrons ».
Ces fortes paroles puissent-elles ouvrir enfin les yeux du « laïquement correct », et faire évoluer ses discours. Mais quel dommage que des Saliha Ibersiene ne soient jamais invitées sur les plateaux de télévision !
(1) http://www.mohamed-sifaoui.com/article-28459138.html
(3) http://laiciste.over-blog.com/article-30069345.html
(4) http://www.ripostelaique.com/L-affligeante-complaisance-d-Henri.html
(5) un-rassemblement-de-catholiques-integristes-dans-le-squar.html
6) http://www.youtube.com/watch ?v=
L’EDITO DE CYRANO
mardi 14 avril 2009
Pour autant, je ne suis pas d’accord avec leur discours laïcard qui prend des aspects totalitaires dans son opposition aux religions.
Et dire que
“« Aucune religion ne prône l’égalité entre les hommes et les femmes ». (3) C’est incontestable.”
est manifestement une contre-vérité.
Le fait que le clergé soit masculin et que les femmes soient écartées de la célébration des offices est un élément parfaitement mineur à mes yeux. Elles sont très nombreuses dans le clergé et ont accompli un rôle majeur dans les tâches non lucratives comme les soins aux malades, aux pauvres et aux enfants, dans les orphelinats et les écoles.
La femme est très présente dans la religion catholique et les représentations féminines sont au moins égales aux représentations masculines.
Il faut être particulièrement inculte sur le christianisme –et dans ce cas, on ferait mieux de la fermer – pour ignorer que non seulement Jésus a été constamment entouré de femmes, et, qui plus est, de femmes pas toujours très recommandables, comme la pécheresse qui lui verse du parfum et essuie ses pieds avec ses cheveux, l’adultère qu’il sauve de la lapidation, la Samaritaine avec qui il s’amuse de ses 5 maris, et Marthe et Marie, qu’il admet à sa prédication, contrairement à la déclaration qui dit qu’il vaut mieux brûler la Torah plutôt que de la donner à une femme, mais aussi que Paul affirme « il n’y aura plus ni Juif ni Grec, ni homme ni femme, ni maître ni esclave, mais vous serez tous frères en Jésus-Christ. »
Le culte marial, qui est peut-être une continuation du culte d’Isis, donne à la Femme une place importante, qui a donné à la femme une image de respectabilité et de dignité qu’on ne trouve dans aucune autre religion.
On me rebat les oreilles avec la place secondaire qu’avaient les femmes au siècle dernier au fin fond du Gers, mangeant à la cuisine et servant les hommes debout.
Sans doute.
La civilisation occidentale n’est pas représentée par quelques cul-terreux analphabètes, voire des voyous instruits.
Ce que je lis dans la Littérature et dans l’Histoire depuis les origines de notre civilisation, en remontant à ses sources antiques – représentations féminines égyptiennes, rôle de certaines femmes (Aspasie et Périclès) ou reines – c’est au contraire souvent une grande place respectueuse donnée aux femmes.
Le premier ouvrage de notre littérature et de notre civilisation, c’est l’histoire d’une jeune reine qui part avec son bel amant à Troie, riche en chevaux.
Ensuite nous avons Pyrame et Thysbé, Philémon et Baucis, Aucassin et Nicolette, Tristan et Yseult, Roméo et Juliette, mais aussi Esther, Athalie, Iphigénie, Madame Bovary etc. etc. etc. Et en Italie, Dante et Béatrice, Laure et Pétrarque.
Le premier texte en langue vernaculaire française est la Cantilène de Sainte Eulalie (celle qui parle bien) vers 878.
La littérature courtoise, où la Femme est la Dame (du latin domina, maîtresse ) a forgé les relations sociales dans toute l’Europe.
Sur un bateau en train de couler, les hommes criaient : « les femmes et les enfants d’abord ».
Bernard Lewis fait remarquer que tous les monarques européens observaient des marques de courtoisie à l’égard des femmes, en les saluant, en leur laissant le passage.
L’empereur d’Autriche arrêtait son cheval pour laisser passer une dame, le roi Louis XIV les saluait toutes, même modestes.
Le féministes nous ont fait perdre ce capital de douceur, de gentillesse, d’égards, qui nous était destiné, pour réclamer pour toutes les femmes le droit d’être évêque.
Et que me chaut, à moi, de porter la mitre ?
Rien à cirer.
Ce que je veux, moi, ce sont les hommes d’autrefois. Virils et courtois.
«Le fait que le clergé soit masculin et que les femmes soient écartées de la célébration des offices est un élément parfaitement mineur à mes yeux.»
Il n’en reste pas moins que la célébration de l’office est la manifestation, par essence, du culte catholique et que cette célébration, comme toutes les autres, est assurée par des hommes. De même qu’est masculine la hiérarchie du clergé ainsi que l’écrasante majorité de ses théologiens.
«Elles sont très nombreuses dans le clergé et ont accompli un rôle majeur dans les tâches non lucratives comme les soins aux malades, aux pauvres et aux enfants, dans les orphelinats et les écoles. ».
Dans le clergé, certes, mais pas dans celui qui célèbre l’office ou confère les sacrements ! La supérieure d’un couvent, y compris de sang royal, avait besoin d’un prêtre, (même «cul terreux»…) pour célébrer l’indispensable office. Par ailleurs, les tâches telles que l’assistance aux malades ou l’enseignement ne sont pas des attributions spécifiquement religieuses et étaient – aussi – assurées par des hommes, voire par des laïcs. Les ordres mendiants (et, parmi eux, les capucins) bénéficièrent d’une énorme popularité en raison de leur dévouement lors des épidémies. Ou certains saints comme Charles Borromée…
Et, pour l’enseignement, l’éducation donnée par les jésuites, les oratoriens ou les frères des écoles chrétiennes ne le cédait en rien à celui des femmes. Et, si je ne trompe, l’étendue et la variété des enseignements dispensés aux hommes furent longtemps beaucoup plus vastes et plus variées que ceux qui furent dispensés aux femmes.
«…le roi Louis XIV les saluait toutes, même modestes. » Oui, mais Louis XIV collectionnait les maîtresses et les cocufiait l’une l’autre au vu et au su de tous, ce qui ne témoignait pas d’un très grand respect pour le sexe féminin en général. Et, parmi les monarques européens, Bernard Lewis a dû oublier Henri VIII, qui répudiait ses femmes ou les envoyait allègrement à l’échafaud (avec, on le présume, tous les honneurs dus à leur rang et à leur sexe).
La place (apparemment flatteuse) conférée à la femme par la religion catholique n’est que l’envers de l’extrême dépréciation dans laquelle l’Eglise tient précisément le sexe féminin. Lisez, à cet égard, l’excellent livre de Guy Bechtel : «Les quatre femmes de Dieu : la putain, la sorcière, la sainte et Bécassine». Vous y apprendrez ce que l’Eglise pensait (et pense toujours, d’ailleurs…) des femmes…
Rien n’empêche les hommes d’établir, avec les femmes, des relations qui soient «à la fois», courtoises ET égalitaires. Quant à la «virilité», je ne vois pas en quoi elle serait obligatoirement liée au sexe masculin. Il existe des femmes avec des femmes avec un caractère de fer (et qui n’en restent pas moins femmes) et des hommes conciliants, doux, accommodants (et qui n’en restent pas moins hommes). Ne confondez pas sexe et genre : on ne naît pas femme, on le devient, disait Simone de Beauvoir…
«Le fait que le clergé soit masculin et que les femmes soient écartées de la célébration des offices est un élément parfaitement mineur à mes yeux.»
Il n’en reste pas moins que la célébration de l’office est la manifestation, par essence, du culte catholique et que cette célébration, comme toutes les autres, est assurée par des hommes. De même qu’est masculine la hiérarchie du clergé ainsi que l’écrasante majorité de ses théologiens.
«Elles sont très nombreuses dans le clergé et ont accompli un rôle majeur dans les tâches non lucratives comme les soins aux malades, aux pauvres et aux enfants, dans les orphelinats et les écoles. ».
Dans le clergé, certes, mais pas dans celui qui célèbre l’office ou confère les sacrements ! La supérieure d’un couvent, y compris de sang royal, avait besoin d’un prêtre, (même «cul terreux»…) pour célébrer l’indispensable office. Par ailleurs, les tâches telles que l’assistance aux malades ou l’enseignement ne sont pas des attributions spécifiquement religieuses et étaient – aussi – assurées par des hommes, voire par des laïcs. Les ordres mendiants (et, parmi eux, les capucins) bénéficièrent d’une énorme popularité en raison de leur dévouement lors des épidémies. Ou certains saints comme Charles Borromée…
Et, pour l’enseignement, l’éducation donnée par les jésuites, les oratoriens ou les frères des écoles chrétiennes ne le cédait en rien à celui des femmes. Et, si je ne trompe, l’étendue et la variété des enseignements dispensés aux hommes furent longtemps beaucoup plus vastes et plus variées que ceux qui furent dispensés aux femmes.
«…le roi Louis XIV les saluait toutes, même modestes. » Oui, mais Louis XIV collectionnait les maîtresses et les cocufiait l’une l’autre au vu et au su de tous, ce qui ne témoignait pas d’un très grand respect pour le sexe féminin en général. Et, parmi les monarques européens, Bernard Lewis a dû oublier Henri VIII, qui répudiait ses femmes ou les envoyait allègrement à l’échafaud (avec, on le présume, tous les honneurs dus à leur rang et à leur sexe).
La place (apparemment flatteuse) conférée à la femme par la religion catholique n’est que l’envers de l’extrême dépréciation dans laquelle l’Eglise tient précisément le sexe féminin. Lisez, à cet égard, l’excellent livre de Guy Bechtel : «Les quatre femmes de Dieu : la putain, la sorcière, la sainte et Bécassine». Vous y apprendrez ce que l’Eglise pensait (et pense toujours, d’ailleurs…) des femmes…
Rien n’empêche les hommes d’établir, avec les femmes, des relations qui soient «à la fois», courtoises ET égalitaires. Quant à la «virilité», je ne vois pas en quoi elle serait obligatoirement liée au sexe masculin. Il existe des femmes avec des femmes avec un caractère de fer (et qui n’en restent pas moins femmes) et des hommes conciliants, doux, accommodants (et qui n’en restent pas moins hommes). Ne confondez pas sexe et genre : on ne naît pas femme, on le devient, disait Simone de Beauvoir…
Mon brave Salomon.
Il ne suffit pas de porter le nom d’un sage pour l’être soi-même.
Tout ce que vous dites n’est que le rabâchage séculaire de poncifs, c’est à dire de calques destinés à reproduire un discours parfaitement pontifiant et répétitif.
Mon message commente une phrase, à savoir qu’aucune religion de respecte les femmes.
Je constate que la seule société dans laquelle l’idée d’une égalité des femmes et des hommes a pu voir le jour est la société d’inspiration chrétienne. Je cherche, et je trouve les éléments, les ferments ayant permis l’éclosion de cette conception, et j’observe les jalons de la progression de cette idée.
Je pars du principe que pas plus qu’une graine de chardon ne donne une orchidée, il n’y a pas de génération spontanée des idées.
Maintenant vous me parlez des nombreuses femmes de Louis XIV. Que ne me dites-vous que la raison d’Etat l’a obligé à laisser celle qu’il a aimée au début, et que celle qu’il a épousée a été tout aussi contrainte que lui-même ?
Que ne me parlez-vous des Précieuses, ces premières féministes dont la revendication essentielle a été celle d’étudier ?
Où sont les Précieuses dans les autres civilisations ?
En Chine et en Inde, on a vu des concubines intelligentes et habiles, comme l’impératrice Tseu Hi, des femmes glorifiées, comme celle pour qui fut construit le Taj Mahal.
Mais… c’est tout.
Oui, sorcière ou bécassine, je connais le livre, j’en ai lu des extraits. Il est bête et partial. Tenez, lisez aussi “La faute de l’Abbé Mouret” de Zola… Vous y verrez l’amoureux de Marie et le haisseur des femmes.
Quant à Beauvoir, … il ne faut pas prendre au pied de la lettre tout ce que cette …. créature a pu écrire.
On ne naît pas femme, on le devient. L’est-elle devenue ?
Hum ….
“On” ne naît pas pute, ça, c’est sûr.
pars du principe que dans
«Tout ce que vous dites n’est que le rabâchage séculaire de poncifs, c’est à dire de calques destinés à reproduire un discours parfaitement pontifiant et répétitif.»
Non. Les poncifs séculaires (l’amour courtois, la femme portée au pinacle, la femme inspiratrice, la Muse, etc.), c’est de votre côté qu’ils sont. La remise en cause de ces images bêtifiantes n’a eu lieu que dans les toutes premières décennies du XXe siècle (j’entends de façon massive), même si, un gros siècle auparavant une femme comme Olympe de Gouges avait déjà donné l’exemple.
Et ces remises en cause d’une idéologie (qui exaltait la femme dans l’absolu pour mieux lui dénier le pouvoir dans la vie publique, professionnelle et privée) ont été imposées non pas «grâce à» la religion chrétienne (notamment catholique) mais «contre» elle ! La plupart des conquêtes féminines (divorce, contraception, IVG) sur le patriarcat et le machisme ont été combattues bec et ongles par l’Eglise…
Louis XIV n’a pas eu «des» femmes (au maximum deux, en comptant madame de Maintenon) mais des maîtresses, qu’il puisait sans vergogne parmi la cour, l’une n’attendant pas l’autre. Et même chose pour son successeur Louis XV comme pour son grand-père Henri IV, comme pour ses devanciers Valois, comme pour tous les grands seigneurs de la cour. Comme les bons bourgeois catholiques du second Empire et de la IIIe République, qui allaient à la messe le dimanche matin et au bordel l’après-midi…
Je comprends que le bouquin de Bechtel ne vous ait pas plu, mais – en dehors de vos diatribes – vous manquez singulièrement d’arguments. En quoi est-il bête ? En quoi est-il partial ? Compte tenu de la chape de plomb que l’Eglise a fait peser, durant des siècles, sur les femmes, des prescriptions absurdes qu’elle leur a imposées (notamment dans le domaine sexuel), des générations de névrosées, de folles, de neurasthéniques que son enseignement a engendrées, il n’est que juste que l’on dénonce cette entreprise mortifère. Et ce, non pas d’un point de vue athée, libre-penseur ou anti-religieux mais d’un point de vue tout à fait chrétien…
Il n’y a pas de «modèle» de femme : Simone de Beauvoir l’est tout autant que Carla Bruni…
Je relis l’article de Cyrano, et finalement, je m’aperçois qu’il est plus nuancé et plus mesuré, plus proche de ce que je pense, que je n’avais ressenti à la première lecture, où j’avais surtout été frappée par l’impression que Taslima Nasreen voulait nous rabâcher que tout est pareil.
Ce n’est pas le cas.
Comme quoi, l’émotion est décidément mauvaise conseillère.
En revanche, les moulinets assassins contre le christianisme, voilà qui va bien dans le sens des amalgameurs que dénonce Cyrano.
En quoi Olympe de Gouges excite-t-elle votre hilarité ? Parce qu’elle fut guillotinée par les Montagnards ? Et alors ? En quoi cela ôte-t-il quoi que ce soit à ses intuitions ? Et, surtout, en quoi ces intuitions n’avaient-elles pas, précisément, tout pour horripiler l’Eglise ?
Vous n’avez rien compris ni au divorce ni à l’IVG. Vous raisonnez au rebours de la logique, en feignant de croire que c’est leur autorisation qui a entraîné leur diffusion et provoqué la «dissolution de la société et des moeurs», comme le pleurnichent les réactionnaires depuis deux siècles. En fait, la légalisation (comme le droit en général) n’a fait qu’entériner des situations aussi courantes que naturelles, où la morale a autant sa place qu’un chien dans un jeu de quilles, et que l’Eglise persiste à nier depuis plus de deux millénaires.
Quelles situations ? Pour le mariage, simplement qu’avec le temps, les circonstances, l’évolution des caractères, certains couples se défont. Il n’y a que l’Eglise pour refuser de l’admettre et imposer des règles inhumaines au nom d’une «Morale» non seulement étanche à la psychologie, mais violemment opposée à celle-ci. De tout temps, des couples se sont fait la gueule, ne se sont plus adressé la parole, n’ont plus eu de commerce charnel… mais ne se sont pas séparés ! Ils vivaient l’enfer sous le même toit mais les apparences et la «Morale» étaient sauves…
Pour l’IVG, c’est la même chose. On part de cette constatation simple : pour diverses raisons, des couples, voire des femmes, ne souhaitent pas mener leur grossesse à terme. Il s’agit là d’une décision individuelle, inhérente à la liberté de chacun, dans laquelle la morale ou la société n’a pas plus à s’ingérer que dans la vie du couple. Est-il possible d’empêcher les avortements ? Non, à tous les égards. Non physiquement, car il faudrait que tout le monde vive sous l’œil de caméras omniprésentes sur chaque mètre carré du territoire, public ou privé, ouvert ou fermé, surveillé par des myriades de policiers. Non psychologiquement, car personne n’est disposé à instaurer une société aussi monstrueusement totalitaire. Non juridiquement car la religion n’a nulle légitimité à régenter la vie des gens, la société étant largement laïcisée et l’Etat libéré de l’emprise de l’Eglise depuis 1905.
Si on ne peut pas empêcher les avortements, alors autant faire qu’ils se déroulent proprement pour l’intéressée sans mettre en danger ni sa vie ni sa capacité à connaître de nouvelles grossesses. Et cela est d’autant plus légitime que l’Eglise, par ailleurs, s’oppose à tous les moyens aussi fantaisistes qu’inhumaines (abstinence, fidélité…) à la contraception. Les avortements – que l’Eglise considère comme une abomination – seraient réduits à presque rien si l’Eglise admettait des moyens efficaces de contraception : éducation sexuelle poussée, préservatif, diaphragme, stérilet, pilule, pilule du lendemain, gel spermicide, ligature des trompes, etc.
Or, en refusant la contraception, l’Eglise s’expose inéluctablement à voir se multiplier ce qu’elle prétend précisément éviter, à savoir l’avortement ! Singulière perversité que tout faire pour aboutir à une situation que l’on condamne…
parce que vous, vous avez compris, pauvre pomme ?
Vous n’avez RIEN compris du tout.
Je suis mariée depuis 36 ans et je sais parfaitement ce qu’est une IVG, pauvre abruti.
Je n’ai pas besoin qu’un morveux me donne des leçons et décide ce qui est bon ou mauvais pour moi, tout en me débitant ses Dogmes à trois balles.
Quant aux consignes de l’Eglise, elles ne concernent que ses fidèles.
Alors les rabâchages des culs-bénits en bien pensance de la Religion de l’Individualisme forcené, qui viennent faire comme si elle avait pouvoir de les empêcher de faire ce qu’elle désapprouve, vous pouvez en faire ce qu’il vous plaira.
Rien ne vous autorise à considérer que Beauvoir ou Bruni sont les modèles de la féminité.
Je n’ai rien à voir avec ces pauvres paumées.
«Quant aux consignes de l’Eglise, elles ne concernent que ses fidèles». Argument fallacieux, à deux égards.
D’abord, même si elles ne concernaient que ses fidèles, elles seraient déjà de trop, puisqu’il existe, y compris parmi les couples catholiques, des conjoints qui arrivent à ne plus se souffrir et qu’il est inhumain de continuer à les laisser macérer dans leur haine, simplement au nom de la «Morale».
Même chose pour l’avortement (on l’a vu récemment au Brésil), où l’Eglise a approuvé officiellement l’excommunication de la mère de la fillette enceinte et de l’équipe médicale qui a procédé à l’IVG. Je dis bien «approuvé», car on a assisté – y compris sur ce site – à un torrent d’arguties et de raisons tordues pour essayer de se rattraper aux branches une fois que les moins bêtes, dans l’épiscopat, ont compris que l’archevêque Sobrinho avait fait une boulette.
Mais les consignes de l’Eglise ne concernent pas que ses fidèles : dans des pays tels que l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Pologne ou l’Irlande – où il existe des athées et des libres penseurs d’autant plus déterminés que la tutelle de l’Eglise est lourde et étouffante – l’Eglise s’oppose (et souvent avec succès) à la légalisation du divorce, de l’IVG ou du PACS – ce qui l’amène à s’ingérer grossièrement dans la vie privée de gens qui n’ont rien à voir avec elle, qui ne lui ont rien demandé et vis-à-vis desquels elle n’a aucune légitimité pour agir.
Quant à ma comparaison entre Simone de Beauvoir et Carla Bruni, vous n’avez (encore une fois…) rien compris. J’ai pris l’exemple de Carla Bruni comme un de ceux que j’estimais le plus éloigné de Simone de Beauvoir pour dire que celle-ci n’était pas moins femme que celle-là – ou que n’importe quelle autre femme.
Vous êtes comme ces communistes français qui chantaient les beautés et les merveilles des sociétés soviétiques, et qui les insultaient s’ils leur parlaient de la privation des droits élémentaires, des persécutions et du goulag.
Je vous laisse vous admirer le nombril avec votre prétendue science, votre prétendue modernité, votre prétendue compréhension, et gargouiller vos Dogmes pisseux.
Quant à voir en Bruni l’opposé de Beauvoir, c’est sans doute dans un miroir pliant… mais cela démontre la pauvreté de votre argumentation.
Bon maintenant, ce sera tout, j’ai autre chose à faire.
Comment ça, je ne réponds à rien ? Vous dites, très précisément, dans votre message de 9 h 55 : « Quant aux consignes de l’Eglise, elles ne concernent que ses fidèles. Alors les rabâchages des culs-bénits en bien pensance de la Religion de l’Individualisme forcené, qui viennent faire comme si elle avait pouvoir de les empêcher de faire ce qu’elle désapprouve…»
Je vous réponds que, dans des pays tels que l’Italie, la Pologne, l’Irlande, l’Espagne, le Portugal, Malte ou le Brésil, l’Eglise, soit directement, soit par l’intermédiaire de politiciens de droite dociles, parvient à empêcher, à retarder, ou à mettre de sérieux obstacles au divorce, à l’IVG, au PACS ou à la légalisation de l’homosexualité. Et cela, vous prétendez que ce n’est pas empêcher les athées, protestants ou n’importe quels non catholiques de vivre comme ils l’entendent ? Vous prétendez que ce n’est pas efficace ? Vous prétendez que ça n’existe pas ?
La bien pensance n’est pas de mon côté mais du vôtre. Si vous ne voulez pas avoir de relations sexuelles avant le mariage, si vous voulez avoir quatorze enfants et faire l’amour dans la position du missionnaire à travers le trou de la chemise de nuit, libre à vous, ce n’est pas moi qui vous en empêcherai ! Mais laissez les autres vivre comme ils veulent. Laissez-les divorcer, se remarier, avorter, se pacser, ce n’est pas votre affaire. Si vous avez des enfants homosexuels, fichez-leur la paix ! L’homosexualité (ou la bisexualité) n’est ni un crime (ni même un délit), ni une tare, ni une anomalie, ni un dérèglement de l’esprit, c’est une attitude aussi normale que votre hétérosexualité.
Et que venez-vous me chanter avec votre URSS ? Il existe plein de libéraux libertaires, partisans acharnés de l’économie de marché, de la Bourse, ennemis tout aussi acharnés de la plus petite trace de socialisme, et qui n’en sont pas moins mécréants, viveurs, noceurs, jouisseurs, ou homosexuels, ceci n’excluant d’ailleurs pas cela (au contraire…).
La censure avilit tout.
Un lecteur qui gobe ce que dit Salomon n’est pas innocent , d’autant qu’il peut lire les avis contraires .
Salomon a le droit de dire ce que je considère, à titre personnel, comme des monstruosités; il suffit de ne pas lui répondre.
Décidément, vous êtes prompt à jeter le manche après la cognée. Comment ça, une objection de rien du tout (qui ne vous était même pas destinée), et vous abandonnez ? Je ne m’étonne plus que, depuis 1789, la droite, idéologiquement, soit toujours en retard d’une guerre…
Sur l’homosexualité, par exemple, que m’opposez-vous comme arguments ? Que cela est «ringard», «amoral», «monstrueux», «pervers», etc. Mais pourquoi ? Parce que ! Parce que quoi ? Parce que le pape (ou le curé, ou ma grand-mère) me l’a dit. Parce que, de tout temps ( ?) on l’a toujours jugé ainsi. Parce que c’est le «bon sens» ! [C’est révélateur, d’ailleurs, cette propension de la droite à invoquer, toujours, le «bon sens», cette clé infaillible qui nous dit que la Terre est plate, que le soleil tourne autour d’elle et que le dauphin est un poisson…].
En quoi l’homosexualité (ou la bisexualité) constitue-t-elle, pour vous, un préjudice ? Vous atteint-elle dans votre intégrité physique ? Dans vos biens ? Constitue-t-elle, pour vous, un préjudice d’agrément ? Vous empêche-t-elle de jardiner ? De faire du vélo ? De lire ? D’écouter de la musique ? De voyager ? Les homosexuels se promènent-ils tout nus ou les fesses à l’air ? Mystère… Au nom de quoi vous attribuez-vous le droit de vous ingérer dans la vie des autres ? Les homosexuels vous dictent-ils votre conduite ? Accepteriez-vous qu’ils le fassent ? Pourquoi leur imposez-vous ce que vous ne supporteriez pas qu’ils vous imposent ?
Nous sommes ici sur Internet et vous avez tout loisir de fuir la confrontation. Mais sur cette question, comme d’ailleurs sur beaucoup d’autres (qui vous hérissent tout autant), vous n’échapperez pas au débat. Car cette question sera posée, posée et reposée, encore et toujours, inlassablement, devant le Parlement français, devant le Parlement européen, devant toutes les instances judiciaires, françaises ou européennes, ou devant les institutions ad hoc de l’ONU, par les femmes et hommes de progrès.
Et là, de deux choses l’une. Ou bien – comme c’est le plus probable – en utilisant des arguments à la godille comme ceux que vous servez, vous perdrez, comme, en matière de mœurs (ou en bien d’autres domaines), vous avez toujours perdu, depuis 1789. Et, comme en Californie, au Nevada, au Wisconsin, au Minnesota, au Massachusetts (et dans bien d’autres Etats étatsuniens), vous connaîtrez des lois réprimant l’homophobie. Et comme dans la très catholique Espagne et dans la non moins très catholique Belgique, on instituera le mariage homosexuel. Et, avec l’argent de vos impôts, on apprendra à vos enfants, à l’école, en faculté de droit, de lettres ou de médecine des connaissances qui vous répugnent. Et, si vous renâclez, si vous vous y opposez par la violence, vous serez condamnés, et l’argent – votre argent – que vous verserez aux parties civiles servira à populariser encore plus ce que vous avez voulu étouffer. Et (qui sait ?) avec un peu de chance, peut-être que, grâce à cela, indirectement, et contre votre gré, un de vos descendants sera un jour homo- ou bisexuel…
Ou bien vos efforts seront couronnés de succès. Et vous vous retrouverez alors dans le même lot que le Mali, le Soudan, le Yémen, l’Iran et le Pakistan, tous Etats (si j’ai bien compris…) qu’on affectionne particulièrement sur ce blog. Que préférez-vous ?