Publié par Dreuz Info le 10 juin 2009

  
  
  

  
  

Michel Garroté

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Mercredi 10 juin 2009

L’Obamania,  c’est la fin de beaucoup de valeurs,  et c’est aussi la fin de l’Etat hébreu.  Et même au Likoud,  la mode est à « la conception dans l’urgence » d’un Etat palestinien (lire :  Le Likoud et l’Etat palestinien).  Le messie Obama mobilise tout ce que le monde compte d’alterjuifs pour obliger un Etat étranger,  Israël,  à faire sa volonté messianique temporelle à lui,  Obama (lire :  J’attends avec intérêt votre discours politique).  Au Pakistan,  les talibans et al-Qaïda interprètent la politique de Obama comme un signe de faiblesse et bien entendu ils en profitent (lire :  Talipakistan).  En guise de news « people »,  sachez qu’il ne faut jamais jeter un vieux matelas sans l’avoir d’abord éventré (lire :  Histoire de folles lue sur Guysen News).  Moins drôle,  la série noire des Airbus continue (lire :  C’est la faute à Boeing).  Laurent Murawiec nous éclaire et ça fait du bien (lire :  Quand l’Histoire nous éclaire).  Le Liban a manifesté sa souveraineté et sa liberté,  cependant je crains fort que le Hezbollah ne capitulera pas pour autant (lire :  La nouvelle indépendance du Liban).  En somme,  les nouvelles ne sont guère meilleures que d’habitude (lire :  Que faire ?).

Le Likoud et l’Etat palestinien     Sur israelinfos.net,  aujourd’hui mercredi 10 juin 2009,  on peut lire (extraits) :  « Alors que le délégué de l’administration Obama au Moyen-Orient, George Mitchell – qui a rencontré Netanyahou, Peres, Barak, Lieberman et Livni – continue de faire pression sur Israël pour une reprise immédiate des pourparlers avec les Palestiniens, des ministres du parti au pouvoir ont affirmé que, même pour Likoud, il est évident qu’il y aura un Etat palestinien. Selon ces derniers, qui ont discuté avec le chef du gouvernement à l’approche du discours sur le processus de paix qu’il doit prononcer ce dimanche, il est inévitable – suite aux pressions internationales et particulièrement celles des Etats-Unis – qu’un compromis soit trouvé, et que malgré le “souci de sémantique”, qui fait que n’est pas prononcée l’expression “la solution des deux Etats”, il est assuré que la création d’un Etat palestinien verra le jour » (fin des extraits de la dépêche israelinfos.net).

« J’attends avec intérêt votre discours politique »     C’est ce qu’a osé dire,  tout récemment,  Obama,  au Premier ministre israélien Netanyahu,  lors d’un entretien téléphonique.  « J’attends avec intérêt votre discours politique ».  Il s’agit du discours que Netanyahu prononcera dimanche 14 juin au Centre Begin-Sadate de l’université Bar-Ilan (et c’est parce que Obama a joué la vedette dans son discours grandiose du Caire que Obama,  enflé comme la grenouille lafontainesque,  brave maintenant Netanyahu).  Lorsque, en langage diplomatique (langage que j’ai longtemps eu le loisir d’utiliser, mais c’est aujourd’hui fini, Dieu merci),  lorsque, en langage diplomatique, écrivais-je, on dit :  « J’attends avec intérêt votre discours »,  c’est une façon semi arrogante et à peine polie de dire : « Vous avez intérêt à ne pas me contrarier avec votre discours ».  Sachant désormais la véritable position de Obama sur l’islamisme militant et sur la charia, puisque Obama a révélé sa véritable position sur ces deux thèmes dans son tout récent discours du Caire,  la formule « J’attends avec intérêt votre discours » de Obama signifie, en réalité :  « J’attends et j’exige, moi, Obama, que votre discours, Monsieur Netanyahu,  dimanche 14 juin,  au Centre Begin-Sadate de l’université Bar-Ilan, ne me contrarie pas ;  j’attends et j’exige, moi, Obama, que votre discours, Monsieur Netanyahu, ne contrarie pas mon propre discours du Caire ;  j’attends et j’exige, moi, Obama, que votre discours, Monsieur Netanyahu, ne contrarie pas ma fixation obsessionnelle et pathologique sur la création urgente et immédiate, en 2009, d’un Etat Palestinien musulman ; car c’est ma volonté ; et car je me moque comme d’une guigne de la situation, pourtant urgentissime, au Soudan, en Birmanie, au Nigeria, en Chine, en Iran, au Pakistan et ailleurs ; seul m’importe un Etat palestinien sous la férule des miliciens antisémites du Fatah ».  Or donc,  Obama « attend avec intérêt » le discours de Netanyahu dimanche prochain à l’université Bar-Ilan.  Nous aussi.  Mais pas pour les mêmes raisons.

Talipakistan     Au Pakistan,  d’une part l’explosion d’un camion piégé,  garé par des terroristes talibans devant un hôtel de Peshawar fréquenté par des étrangers ;  et d’autre part une attaque lancée par des terroristes talibans ont fait ou total sept morts et soixante-quatre blessés,  hier mardi 9 juin au soir,  selon les dernières estimations.

Histoire de folles lue sur le Guysen News.  En Israël,  une femme jette un vieux matelas contenant un million de dollars et elle le recherche aujourd’hui mercredi 10 juin parmi des tonnes de déchets.  La femme confie qu’elle voulait faire une surprise à sa mère en lui achetant un nouveau matelas et qu’elle avait jeté le vieux avant d’apprendre que sa mère y avait caché les épargnes de toute une vie,  soit un million de dollars.  Chacun ses petits soucis…

C’est la faute à Boeing     Un Airbus A320 avec cent quatre-vingts passagers à son bord a effectué un atterrissage d’urgence sur l’île espagnole de Grande Canarie, aujourd’hui mercredi 10 juin, après qu’un de ses réacteurs eut pris feu.  Pour l’autre Airbus,  crashé sur l’Atlantique,  on attend toujours les conclusions de l’enquête.

Quand l’Histoire nous éclaire     Aujourd’hui mercredi 10 juin,  Laurent Murawiec à Washington,  dans un article intitulé « De l’influence des livres et des idées »,  article publié par Metula News Agency,  écrit notamment (extraits) :  « Les manuels d’histoire sont presque unanimes : ce sont les iniques réparations, imposées en 1919 par le Traité de Versailles à l’Empire allemand vaincu, en paiement de sa culpabilité dans le déclenchement de la Grande Guerre, qui causèrent la montée du nazisme et tout ce qui s’ensuivit. Réparations financières et matérielles écrasantes et confiscatoires qui privèrent l’Allemagne des moyens de produire pour rembourser sa dette. La société allemande fut déstabilisée et courut se réfugier dans les bras des ultranationalistes. C’est ce qui favorisa la montée du revanchisme et du nazisme. La vulgate de cette doctrine fut émise très tôt par l’économiste John Maynard Keynes, dont l’ouvrage Les conséquences économiques de la paix (1919) devint non seulement un best-seller, mais l’oracle et le dernier mot de la condamnation des vils oppresseurs occidentaux des Allemands, victimes d’une « paix carthaginoise » cruelle et oppressive.  (…)  Comme l’a montré l’économiste autrichien Ludwig von Mises, les réparations n’étaient pas particulièrement iniques. Elles étaient dures – mais l’Allemagne venait de dévaster totalement le tiers nord-est de la France, et avait passé quatre années à piller la Belgique jusqu’à la moelle. La France de 1870 avait payé sans barguigner les cinq milliards de francs-or d’indemnités de guerre imposées par le vainqueur prussien. C’est la détermination sans faille des élites allemandes de tout faire pour ne jamais les payer – quitte à déchaîner sur l’Allemagne une hyperinflation, qui allait ruiner les classes moyennes mais alléger les réparations – qui fut la principale cause économique des troubles. C’est le refus anglais de respecter les engagements pris par Londres envers Paris, qui fit saisir par les troupes françaises le gage qu’était la Ruhr industrielle en 1923. De concession en concession consenties à Berlin par ses créanciers, de Plan Dawes en plan Young, les réparations furent allégées et jamais payées, continuant cependant à fournir un slogan utile à l’extrémisme allemand, Der Diktat von Versailles. La défaite ne fut jamais acceptée que comme une trahison d’une Allemagne conquérante et toute pétrie de bonne foi. Les causes politiques de la montée du nazisme étaient enclenchées. Mais elles étaient avant tout allemandes et endogènes, et non provoquées de l’extérieur. La même caste militaire des Junker prussiens, qui avait soumis le Reich à son implacable dictature pendant la Grande Guerre – le Kaiser jouait les utilités -, et dont l’incurie militaire avait exterminé 1,8 millions de jeunes allemands, se plaignait maintenant que ce fût la trahison de l’ « arrière » qui eût causé la défaite. Etouffée de morgue et de haine, elle blâmait les civils, les socialistes, les Juifs, pour se défausser de ses énormes responsabilités dans le déclenchement, la menée et la perte de la guerre. La caste envoya à Versailles, comme syndics de sa propre faillite, ces civils honnis qu’elle put alors accuser d’avoir capitulé. Cette duplicité est difficile à surpasser. Il fallait que l’ « honneur » des armes allemandes restât intact et non souillée par la réalité de la défaite. Nul n’intériorisa mieux cette fable que le caporal Adolf Hitler, en disponibilité.  (…)  Y a-t-il un rapport entre ces poussiéreuses antiquités et les événements présents ? Aveuglement, apaisement, capitulation, faiblesse devant les dictateurs, préférence du ne-rien-faire sur le faire-quelque-chose, sont des phénomènes de toujours. Nil novi sub sole [Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Ndlr] » (Fin des extraits de l’article de Laurent Murawiec paru sur Metula News Agency).

La nouvelle indépendance du Liban      Suite aux élections législatives dimanche dernier au Liban,  le journaliste Maroun Charbel,  a écrit,  depuis Beyrouth (extraits) :  « Le Liban libre et souverain, riche de tous ses peuples, a remporté ces législatives de tous les dangers et notre gratitude va, en un immense élan filial, vers le patriarche Sfeir qui est le véritable vainqueur de ce 7 juin 2009. La veille du scrutin, samedi soir, le patriarche maronite, en un geste exceptionnel, sort de sa réserve et déclare : “L’entité du Liban et son identité arabe sont désormais menacées. Il faut faire très attention à ce qui se trame et faire échec aux desseins qui, s’ils réussissaient, changeraient le visage du Liban.” Le cardinal Sfeir a alors appelé à des “prises de positions audacieuses conformes à l’identité du Liban”.  (…)  Nous avons voté contre le Liban satellite de l’Iran des ayatollahs, contre le Liban du Hezbollah, contre le Liban du général Aoun. Après une journée comme celle de dimanche, il nous reste des images fortes. Comme le courage de ces Chrétiens des marches du pays, exilés à Beyrouth et qui ont fait plus de 2 heures de voiture pour voter contre le Hezbollah et à l’ombre de ses armes. (…) C’est grâce à eux, au vote chrétien que le Liban n’a pas, définitivement et légalement, basculé dans le giron du Hezbollah et au-delà, de l’Iran. Le général Aoun ne peut plus prétendre représenter 70% des Chrétiens du Liban.  (…)  Mais nous avons tout de suite mis un bémol à l’explosion de notre joie. Le Hezbollah s’est rappelé à notre bon souvenir en nous promettant des lendemains qui chantent si nous obtempérions à ses exigences en matière de participation au prochain gouvernement. Un gouvernement qui ne doit pas toucher aux armes de la ‘résistance’ et comprendre le nombre requis de ministres de l’opposition pour que le Hezbollah et ses alliés jouissent du tiers de blocage » (fin des extraits de l’article de Maroun Charbel).  Autrement dit,  le mouvement terroriste Hezbollah exige de pouvoir garder ses armes et d’avoir un droit de veto au sein du prochain gouvernement libanais…

Que faire ?     Nous pouvions jusqu’à peu mettre Obama au bénéfice du doute.  Nous ne le pouvons plus désormais car Obama s’est dévoilé – si j’ose écrire – dans son discours du Caire adressé au monde musulman en particulier et au monde entier en général.  La propagande politico-médiatique orchestrée avant,  pendant  et  après le discours de Barack Hussein Obama au Caire restera un modèle du genre pour longtemps.  En dépit de quelques précautions d’usage purement formelles,  Obama,  dans son discours du Caire a surtout montré aux islamistes radicaux qu’ils ont désormais le champs libre pour poser des bombes et imposer la charia.  C’est ce qu’ils recommencent à faire en Irak.  C’est ce qu’ils continuent de faire en Afghanistan.  C’est ce qu’ils commencent à faire au Pakistan.  C’est ce qu’ils feront bientôt plus près d’ici.  Que pouvons-nous faire ?  Pour l’instant,  rien.

Dans quelques années,  Obama et son copain Sarkozy auront ruiné leur pays respectif à coups de dettes et de déficit (mais ce sera la faute à Bush, à Chirac et à Malchance).  Et ils auront ruiné les chances  d’une vraie paix au Proche et au Moyen Orient (mais ce sera la faute à Netanyahou, à coucou, à DSK et au climat).  Ces ruines en tout genre ne devront pas nous surprendre puisque Obama et son copain Sarkozy n’ont aucune culture politique et aucune culture historique.  J’ai écrit dans un passé récent que 2009 ressemble à 1939.  En écrivant cela,  j’ai commis un euphémisme.  Car le monde de la pensée et des idées en 2009 est infiniment plus médiocre, bouffon et pédant qu’en 1939.  Et c’est,  là encore,  un euphémisme.  A ce propos,  certains,  chez nous,  proposent la dictature.  Je propose la résistance.  C’est une question d’honneur.  Et c’est un appel aux Justes.

Michel Garroté

 
  

  
  
  
  

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