Publié par Dreuz Info le 30 juin 2009

Plus de Soixante ans  après la fin de la seconde guerre mondiale, 46 pays s’est engagés ce 29 juin 2009 à poursuivre le processus de réparation des spoliations subies par les Juifs pendant le régime nazi, dans une déclaration internationale publiée lundi à Prague.



Fruit de long mois de discussions, la déclaration dite de “Terezin” -du nom d’un ancien ghetto juif situé au nord de Prague- a été finalisée au cours d’une conférence organisée à Prague par la présidence tchèque de l’UN.



Cette conférence doit durer cinq jours,  elle a ouvert ses portes vendredi pour débattre de la restitution des biens juifs spoliés pendant la Shoah. Des représentants de 46 Etats et de douzaines d’organisations sont présents. Le ministre tchèque des Affaires européennes Stefan Fule, dont le pays assure en ce moment la présidence tournante de l’UE, a appelé les participants à “faire passer un message très clair” à l’heure où l’antisémitisme resurgit dans le continent.



La valeur totale des biens confisqués aux Juifs par le régime nazi a été évaluée à plus de 17 milliards de dollars à la fin de la guerre, et, à ce jour, “seule une partie a été restituée ou compensée”, comme le rappelle la déclaration.



La déclaration prévoit d’utiliser les biens des victimes sans descendance pour apporter une aide sociale aux survivants et développer l’éducation sur l’Holocauste. Les signataires s’engagent notamment à élargir l’accès aux archives pour faciliter l’identification des biens confisqués.

 

“C’est la déclaration la plus complète et la plus poussée concernant les biens de l’Holocauste, elle couvre des points jamais abordés comme les aides sociales aux survivants et la restitution des propriétés privées”, a déclaré à la presse Stuart Eizenstat, le chef de la délégation américaine.



En 1998, 44 pays s’étaient déjà engagés pendant une conférence à Washington à mettre en oeuvre des processus de restitution, d’indemnisation et de réparations pour les victimes de l’Holocauste.

La Russie a décidé de se joindre à la déclaration de Terezin tout en réitérant sa volonté de s’en tenir aux traités internationaux signés après-guerre, ce qui limite la portée des restitutions possibles.  “Nous soutenons entièrement la déclaration de Terezin”, mais “tout devrait être fondé sur les principes internationaux adoptés après la guerre”, y compris les traités de paix, a déclaré Mikhaïl Chvydkoï, le chef de la délégation russe, pendant la conférence.

 

Au même moment,  on évoque actuellement  les  compensations qui vont être  honorés par la république baltique, la Lituanie, pour les biens immobiliers confisqués aux Juifs pendant les occupations nazie et soviétique. Les  Versement des compensations  s’étaleront sur dix ans.

 

Selon un projet de loi adopté en mars 2009 et qui doit encore être approuvé par le Parlement, le gouvernement lituanien s’est engagé à verser la somme de 113 millions de litas (33 millions d’euros) pour les biens juifs confisqués, soit un tiers de la valeur de ces biens, selon les estimations du gouvernement de Vilnius.

 

 

Il s’agit de compensations financières en contrepartie des biens immobiliers non restitués qui avaient servi à des fins religieuses, culturelles, éducatives, scientifiques et caritatives, à l’exception des terrains. Seules les synagogues avaient déjà été restituées il y a quelques années à la communauté juive lituanienne. Vilnius était jadis appelé “la Jérusalem du Nord” pour l’intensité de la vie juive dans cette ville avant la Seconde guerre mondiale. 90% de la population juive lituanienne de 220.000 personnes a été exterminée par les nazis. La communauté juive de Lituanie compte aujourd’hui environ 5.000 membres.



La déclaration dite de “Terezin” devrait accélérer le processus d’indemnisations des juifs européens. Parallèlement à cette déclaration, l’Union européenne s’est engagée à créer un “Institut européen sur l’héritage de la Shoah” qui doit assurer le suivi du processus de restitution, encore très embryonnaire en Europe centrale et en Europe de l’Est.



Alors que les juifs ashkénazes, après l’horrible tragédie de la Shoah, qui a considérablement réduit leur nombre, ont bien  réagi pour faire valoir leurs droits, les séfarades  par contre, qui étaient dhimmis dans le monde arabe puis brusquement  spoliés et malmenés, n’ont pas reçus aucune indemnisation ni restituer leurs biens aux pays muslmans .Les responsables des communautés juives sépharades, sans parler des rabbins, n’ont pas fait leur travail.

 


Ftouh Souhail

 

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