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Michel Garroté
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Comme c’est amusant. Voici le texte que je lis sur LSB (texte qui reprend un article de lemonde.fr) : “Depuis le 1er juin, un pôle religions s’est installé au sein de la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères. Le responsable du nouveau pôle, Joseph Maïla, intellectuel catholique, spécialiste de l’islam et de la sociologie des conflits, fondateur de l’Institut de formation à la médiation et à la négociation, explique : “Dans certains pays, faire de la politique, c’est parler religion, et inversement. On ne peut pas l’ignorer”. Et il cite à l’appui l’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak ou l’Iran… Des pays musulmans. De là à dire que l’islam est une religion politique…
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L’une des premières missions du pôle a consisté à donner aux ambassadeurs des éléments de langage commun après les propos critiques du président de la République sur le port de la burqa en France. Il leur a été conseillé de mettre en avant la dignité de la femme, la sécurité et la spécificité culturelle française… Le pôle travaille aussi sur les questions touchant le fondement théologique de la Constitution iranienne dans la crise actuelle. Dans les prochaines semaines, les experts pourraient être amenés à s’interroger sur les rapports de la France avec l’Organisation de la conférence islamique (OCI), fédération de 57 pays (dont la Turquie) fondée sur la religion” (fin du texte de LSB qui reprend un article de lemonde.fr).
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Or donc, nous défendons sur ce blog la société libre de culture judéochrétienne (ce qui explique la haine à notre endroit de certains trous de culture patentés). Concernant plus particulièrement la France, nous défendons la société libre de culture judéochrétienne tout en sachant qu’en vertu de la laïcité au sens français du terme, la Constitution de ce pays ne reconnaît aucun culte. Autrement dit, nous défendons la société libre de culture judéochrétienne que nous soyons pratiquants ou non pratiquants, croyants ou non croyants, athées ou agnostiques. Nous défendons notre liberté et notre culture dans le cadre de la laïcité.
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En clair, nous ne défendons pas une religion particulière en tant que religion. Nous défendons une culture. Une culture qui se distingue radicalement des cultures où la religion et la politique ne font qu’un. Une culture qui s’oppose à toute forme de totalitarisme laïc ou religieux. Nous ne combattons pas les 1,3 milliard de mahométants qui peuplent le terre. Nous combattons les excès de l’islam lorsque ces excès sont incompatibles avec la société libre de culture judéochrétienne.
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Le problème, c’est qu’en France la laïcité est devenue à la fois absolutiste envers le judaïsme et le christianisme ; et laxiste envers l’islam, même lorsque cet islam fait de la politique avec la religion et de la religion avec la politique. C’est ce que dit le responsable du nouveau pôle religions du ministère français des Affaires étrangères. Le responsable le dit d’ailleurs de telle façon que nous avons parfaitement bien compris que le pôle religions en question est un pôle religion au singulier, un pôle islam.
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Le responsable va même jusqu’à préparer le terrain en soufflant à lemonde.fr (c’est LSB qui dércypte) que la France prépare ses rapports avec l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), une fédération de 57 pays (dont la Turquie) fondée sur la religion. Bien. Et puisque c’est comme ça, je propose que le CRIF et la CEF soient reçu à L’Elysée (dès que son locataire se sera remis de son jogging dominical) pour exiger des éclairsissements sur la façon dont l’actuel gouvernement français applique la Constitution laïque et républicaine dans ses rapports intimes avec l’Organisation de la Conférence Islamique.
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Cette initiative du Ministère des affaires étrangères ne devrait pas vous alarmer, au contraire elle est de bons augures. Il ne s’agit pas de soumettre la République française aux lois islamiques, comme on semblerait le croire en finissant de lire votre billet, mais tout simplement de sensibiliser les diplomates français, laïcs par leur tradition, à la culture non laïques de leurs interlocuteurs des pays arabes. Cette initiative vise à rendre le dialogue plus respectueux des traditions et donc plus constructif car elle permettra aux diplomates de mieux connaitre la mentalité de leur homologues.
L’image collée en fin de billet est tout à fait hors sujet. La lapidation est exécutée littéralement par certains pays musulmans, c’est malheureux, mais il en aurait été de même si Israël appliquait la Torah.
Grands mercis pour cet Article portant sur la « Création » d’un « Pôle Religions » au sein du Ministère (Islamique ?) des Affaires Étrangères de France !
De ce Mot, une petite Réaction :
Bien que cette « Création » soit « honorable » et permette au P’tit Bernard K. (qui manque de « Souffle », d’ « Inspiration » ?) d’acheminer ses Lettres de Noblesse ou de Créance à l’OCI, une Double-Question Émerge :
1 Quel sera son Argumentaire principal ?
2 Qu’adviendra de la France – cette France des Lumières, de Libertés, de Démocratie, de Laïcité -, une fois l’Argumentaire « ficelé » ?
Pövre France … qui tend à mésestimer ou oublier Mai ‘68 ?
Attendons de voir… avant qu’il ne soit Trop-Tard ? … ! – 27 juillet 2009 / 6 av 5769 –
Quant à R.S qui ne peut s’empêcher de faire référence à l’objet de son obsession, Israël, reconnait comme l’apôtre Tariq Ramadan qui lui préconise un moratoire pour la lapidation : ” La lapidation est exécutée littéralement par certains pays musulmans, c’est malheureux, “….ouais, c’est bien malheureux surtout pour les victimes ! …et qui continue : “mais il en aurait été de même si Israël appliquait la Torah..” de là à dire que si l’Islam continue d’appliquer la lapidation c’est encore la faute des juifs !!…Mais justement “l’humanité” est une valeur qui n’étouffe pas les mahométans , car ils continuent de la pratiquer toujours au 21ème siècle, quelle bande d’arriérés barbares !
On se demande vraiment ce que vient faire Israël dans le discours de R.S. et l’article sur ce “pôle religions”, à croire que sans Israël, l’air leur vient à manquer !
J’ai lu ça dans la presse aussi, même étonnement au premier abord, comment se faisse que ce conseiller en religions arrive si tardivement au ministère des affaires étrangères ? ou alors Mr Kouchner est particulièrement ignorant, ou le gouvernement Sarkozy s’inscrit dans la ligne américaine, qui traduit les actuels conflits en terme de “crusade” contre les islamists.
C’est vrai que jusqu’à présent, nous ne prenions pas part à toutes les opérations militaires (ie Irak) mais il semble que notre armée va s’impliquer plus en Afghanistan, et… peut-être aussi en Somalie
donc un conseiller en religious behaviour, paraît alors justifié
on conaissait l’islam de nos colonies, les révoltes de nos banlieues, mais les pays aux guerilleros islmiques, pas vraiment !
Votre analyse,prend en compte des critères que l’on ne peut comparer, pour la bonne raison qu’il s’agit de deux cultures aux antipodes l’une de l’autre.
Pour l’une, même si elle a mis du temps, son évolution était en marche, l’autre l’Islam revendique une absolue fidélité au Coran et interdit de changer un iota. Donc, il ne s’agit pas d’étapes progressives à franchir avant d’arriver à l’abolition.
Là n’est pas le débat, il s’agit de savoir si la charia peut s’appliquer de nos jours.
Tariq Ramadan en bon prédicateur, la comprend à tel point qu’il ne condamne pas. Ce qui est grave c’est qu’un Tariq Ramadan qui a l’oreille des musulmans ne s’indigne pas haut et fort et ouvertement contre cette lapidation. Cette proposition de moratoire est un leurre, mais comment pourrait-il en être autrement dans la bouche d’un défenseur des Frères musulmans, qui a entrepris la conquête par la dialectique, et l’idéologie. Il sait « endormir » ses interlocuteurs, la preuve, vous semblez « comprendre » que ça ne se fasse pas en un jour ! Non seulement ça risque de ne pas être aboli, mais pratiqué en Europe si nous n’y prenons garde.
lire : « Le Sabre et le Coran : Tariq Ramadan et les frères musulmans à la conquête de l’Europe » (par la prédication et l’idéologie)…
l’idée rapide à commencer par l’Europe c’est interdire l’application de la charia.