Pierre-André TAGUIEFF est consultant de drzz.info. Philosophe et historien des idées il directeur de recherche au CNRS (Paris). Dernier ouvrage paru : La Judéophobie des Modernes. Des Lumières au Jihad mondial, Paris, Éditions Odile Jacob, 2008. |
Sous la presssion de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) et des pays non alignés (NAM), le Conseil des droits de l’homme a fait adopter en mars 2007 une résolution assimilant la diffamation religieuse, et plus particulièrement l’islamophobie, au racisme. La lutte onusienne contre le racisme, dès lors, se réduit à une lutte sur deux fronts : d’une part, contre « le sionisme », cette « forme de racisme et de discrimination raciale » incarnée par Israël, synonyme d’« apartheid », de « racisme » et d’« occupation », et, d’autre part, contre « l’islamophobie », catégorie élastique ayant l’avantage de pouvoir s’appliquer, non sans confusion, aussi bien à la critique de l’islam et au blasphème qu’aux formes de xénophobie visant des populations immigrées de culture musulmane. C’est là s’aligner sur les positions des milieux islamistes, qu’ils soient fondamentalistes ou jihadistes, en dénaturant de fond en comble la lutte contre le racisme, et en abandonnant aux manipulateurs cyniques la défense des droits de l’homme (2).
Cette peur engendre des censures et des auto-censures, suscite un conformisme « islamophile » (jusqu’à conduire à la conversion), et empoisonne tous les débats sur l’islam et ses dérives idéologico-politiques. C’est ensuite, dans le monde musulman, la banalisation des représentations paranoïaques du monde non musulman, perçu comme anti-musulman. Articulées et théorisées par des prêcheurs islamistes, ces représentations hostiles envers les non musulmans (Juifs, chrétiens, etc.) prennent souvent la forme d’une vision conspirationniste de l’ennemi, puissance diabolique et occulte censée combattre l’islam et les musulmans par tous les moyens. Ce qui légitime les passages au jihad et plus particulièrement au terrorisme suicidaire.
Dans le discours islamiste élaboré, qui intellectualise les passions antijuives et antichrétiennes, Juifs et chrétiens sont accusés d’« islamophobie », ils sont aussi dénoncés comme les deux puissances internationales qui, alliées dans le « complot judéo-croisé » ou « sionisto-croisé », sont censées menacer l’islam et les musulmans. Il n’est pas aujourd’hui de « légitimation » plus forte des violences faites aux chrétiens et aux Juifs. On connaît les principaux motifs d’accusation lancés contre les Juifs ou les chrétiens : les uns auraient, dans un passé mythique, « assassiné les prophètes » ou voulu « empoisonner le Prophète », les autres, dans un présent fantasmatique, se rendraient notamment coupables de « profaner le Coran ». Cela suffit aux bandes islamistes armées, organisées ou non, pour justifier les meurtres qu’elles commettent.
Dans la judéophobie arabo-musulmane, la religion juive n’est pas distinguée du peuple juif : les Juifs sont bestialisés (« singes et porcs »), diabolisés (« comploteurs ») et criminalisés (« tueurs d’enfants ») en tant que tels, et le judaïsme diffamé systématiquement sur la base d’accusations provenant du Coran, de certains hadith ou de légendes médiévales (en particulier celle du « meurtre rituel ») (8). En outre, depuis les années 1980, les accusations lancées contre les « sionistes » (dont le « racisme ») sont étendues aux « Juifs » (« inventeurs du racisme »).
Lorsque ces croyances délirantes passent au politique, par exemple dans le cadre d’une « République islamique », elles alimentent le discours des dirigeants et orientent leurs décisions. Les systèmes politiques islamistes illustrent un modèle d’intolérance criminelle, à la fois étatique et sociétale. Lorsque l’islam est religion d’État, l’intolérance est institutionnalisée, les violences contre les non musulmans autorisées, voire encouragées, le totalitarisme guette ou règne. Les libertés élémentaires sont suspendues dans les régions sous domination islamiste, que ce soit au Pakistan, au Soudan ou en Somalie. Les islamistes, qui contrôlent au printemps 2009 le sud de la Somalie, ont interdit le cinéma à la télévision, trois ans après avoir fermé les salles de projection dans la région. « Regarder des films est totalement interdit, même chez soi (…). Les gens ont le droit de regarder la télévision uniquement pour regarder les informations sur des chaînes comme Al-Jazira », a indiqué en juin 2009, dans un communiqué, Sheikh Mowlid Ahmed, commandant des forces de sécurité de la ville portuaire de Kismayo. Des habitants ont indiqué que les autorités islamistes avaient commencé récemment à inspecter les téléphones portables et punissaient, en général par des coups de fouet, quiconque avait téléchargé un film (9).
L’islamophobie, telle qu’on se la représente ordinairement, apparaît soit comme un préjugé global déplorable mais inoffensif de ceux qui ne connaissent rien de l’islam et n’en aperçoivent que les traits négatifs, soit comme un fantasme, une rumeur, une construction idéologique ou un thème de propagande diffusés massivement par les mouvances diverses de l’islam politique pour justifier leur propre violence contre les non musulmans et s’immuniser contre la critique. Car les « islamophobes » dénoncés, qu’ils soient déclarés ou non, sont persécutés, menacés de mort (comme Salman Rushdie) ou assassinés (comme Theo Van Gogh). En outre, le terme « islamophobie » est fondamentalement ambigu, voire équivoque. Et cette équivocité est idéologiquement exploitée par ceux qui veulent mobiliser les musulmans en les présentant comme des cibles privilégiées du « racisme » ou des victimes d’une haine injustifiable venant des non musulmans – les chrétiens et les Juifs, au premier chef. Dans un article incisif portant sur ce qui s’est passé lors de la seconde Conférence mondiale de l’ONU contre le racisme, organisée à Genève du 20 au 24 avril 2009 (« Durban II »), Jacques Julliard a souligné avec force l’imposture :
Le vrai combat est ici d’abord intellectuel, et commence avec le choix des définitions. Si l’on entend par « islamophobie » la critique de la religion musulmane ou de la politique des États théocratiques où l’islam est la religion officielle, alors l’islamophobie est acceptable, voire respectable. Mais si l’on use du mot « islamophobie » pour désigner l’appel à la haine contre les musulmans en tant que musulmans, alors l’islamophobie est inacceptable, et doit être condamnée sans réserve. « Islamophobie » signifie dans ce dernier cas « haine des musulmans » et appel à la haine contre eux. Cette forme d’hétérophobie constitue l’une des figures contemporaines du « racisme culturel ».
Dans les démocraties occidentales, les discours de haine contre un groupe humain particulier sont justement dénoncés dans l’espace public. Ils valent à leurs énonciateurs d’être légalement poursuivis devant les tribunaux. C’est ainsi que les judéophobes patentés sont sanctionnés pour leurs appels à la haine ou à la violence contre les Juifs. Alors que les christianophobes les plus radicaux ne sont dénoncés par personne, hormis quelques rares esprits courageux, chrétiens ou non. Ils ne font qu’exceptionnellement l’objet de poursuites. Ils sont même le plus souvent applaudis, voire héroïsés, par des « défenseurs des droits de l’homme », des « antiracistes » ou des « défenseurs de la laïcité » essentiellement mus par la haine du christianisme ou des Églises chrétiennes.
Terrible constat que celui du silence et de l’indifférence des manifestants « antiracistes » professionnels accompagnant les massacres de chrétiens. Et l’indifférence vire parfois à la complaisance, par exemple face aux massacres de chrétiens au Soudan. Il en va de même au Nigeria, ce géant de l’Afrique (150 millions d’habitants), où la charia est appliquée depuis le début des années 2000 dans le nord musulman (16). La loi islamique a été renforcée dans 12 des 36 États du nord du pays, notamment en ce qui concerne le droit criminel (17). Les pogroms antichrétiens se sont multipliés au cours des années 2000 dans les États du nord.
Le 11 septembre 2001, dans la ville de Jos, se sont déclenchées des émeutes qui, en quelques jours, ont entraîné la mort d’au moins mille personnes. En décembre 2008, au cours d’émeutes antichrétiennes dans certaines régions du Nigeria, plusieurs groupes musulmans locaux se sont attaqués aux chrétiens, dévastant leurs églises et leurs biens : plus de 300 chrétiens tués (18). En 2004, le même scénario s’était déroulé dans ce pays, faisant plus de 700 victimes chrétiennes. Aux assassinats s’ajoutent la dévastation des lieux de culte chrétiens, ainsi que l’enlèvement et la conversion forcée d’adolescents, spécialement de jeunes filles (19). Nulle « grande conscience » ne s’est indignée devant ces massacres à répétition, aucune organisation de gauche n’a appelé à descendre dans la rue pour protester.
Les violences islamistes ont repris au Nigeria durant l’été 2009. Des émeutes provoquées par les islamistes radicaux du mouvement Boko Haram (créé officiellement en 2002) ont fait des centaines de victimes au cours des derniers jours de juillet 2009 dans différents États du nord et du nord-est. Action criminelle symbolique de ce nettoyage « religieux » : deux pasteurs ont été assassinés et leurs églises brûlées. Les attaques antichrétiennes ont été lancées le 26 juillet 2009 par cette secte islamiste guerrière, qui a pour tout programme l’instauration d’un État islamique « pur ». Son chef, Mohammed Yusuf (né en 1970), est un ancien étudiant en théologie de l’Université islamique de Médine (Arabie Saoudite), passé au jihadisme avant d’avoir terminé ses études. Les bandes islamistes armées qu’il dirigeait (jusqu’à sa mort le 30 juillet 2009) prennent explicitement modèle sur les talibans. L’une des convictions motrices de ces « talibans » africains est que « l’éducation occidentale est un péché » – « l’éducation pécheresse » : telle est la traduction littérale du nom de la secte, en langue Haoussa. Ils considèrent que les écoles et les universités occidentales sont « décadentes », et donc à détruire. Ils légitiment leurs crimes par des accusations mensongères de blasphème portées contre les chrétiens. À en croire Mohammed Yusuf, les membres de son groupe sont prêts à mourir pour l’imposition de la charia dans l’ensemble du Nigeria (20). Un journaliste de Slate.fr, Pierre Malet, raconte ce qui s’est passé du 26 au 28 juillet 2009 :
Le ministre des minorités Shahbaz Bhatti a précisé que ces accusations de profanation étaient « sans fondement ». Et d’ajouter : « Les morts sont tous des chrétiens. On m’a dit qu’ils avaient été brûlés vifs (25). » Quelques jours plus tard, le journaliste italien Sando Magister revient sur le massacre : « Ils ont lancé des pierres, incendié les maisons, poursuivi les fugitifs en tirant comme des fous. Bilan : neuf morts, dont sept portent le nom d’Hamid et font partie du même clan familial que le père Hussein Younis, franciscain. Parmi eux, deux enfants. Leur seul tort : être chrétiens. C’était au Pakistan, à Gojra, province de Faisalabad, au Penjab oriental. Il y a au Pakistan 1,3 million de catholiques et autant de chrétiens d’autres dénominations, sur une population totale de 160 millions d’habitants, presque tous musulmans. Mais l’intolérance contre cette minorité peu nombreuse, pauvre et pacifique, est désormais un fait constant qui, par moments, explose en agressions sanglantes. (26) »
Le 1er août 2009, les agresseurs musulmans sont arrivés en car (au nombre de huit, selon les témoins), armés de mitraillettes et de bombes. Ils ont justifié leur attaque en lançant aux chrétiens présents qu’ils avaient la même religion que les soldats américains et qu’ils étaient donc des ennemis méritant la mort (27). Les tueurs de chrétiens se représentaient comme des soldats de l’islam, en lutte contre les « croisés » ou les « infidèles », ces « profanateurs » ou ces « blasphémateurs » de l’islam. À leur manière, ils réalisaient le programme cher aux « antiracistes » majoritaires dans certaines instances de l’ONU : engager une lutte impitoyable contre « l’islamophobie ». Les massacres antichrétiens commis par des musulmans fanatiques devraient contraindre à une autocritique dévastatrice ceux qui, abusant de leur pouvoir intellectuel, ont pris la responsabilité de réduire la « lutte contre le racisme » à la « lutte contre l’islamophobie ». Mais il est probable que leur bonne conscience les protégera contre le moindre souffle de culpabilité, en continuant de les aveugler face aux horreurs du réel. Quoi qu’il en soit, il faut constater qu’en matière de lutte contre l’islamophobie imaginaire, le Pakistan est exemplaire.
On peut certes trouver aux autorités des circonstances atténuantes : la pression exercée par les islamistes radicaux sur les citoyens empêche la formation d’une société civile sécularisée et limite le domaine d’action de l’État. Mais la christianophobie sous toutes ses formes y apparaît comme une implication de la « lutte contre l’islamophobie », donc de la plus récente forme dominante de l’antiracisme – cette si « noble cause ». Dans le spectacle qu’offrent les paradoxes tragiques de l’histoire, les fautes intellectuelles greffées sur les plus nobles causes engendrent régulièrement des conséquences meurtrières.
Ce n’est pas l’islamophobie unanimement condamnée qui doit inquiéter, c’est bien plutôt l’islamophilie imposée, politiquement correcte et contagieuse en raison de la peur provoquée par le monde musulman, qui, à force de glissements vers un fondamentalisme intolérant mâtiné de jihadisme, s’est lui-même donné un visage de violence. Ce mélange de peur et de compassion sélective s’exprime dans les attitudes ambivalentes des Occidentaux à l’égard de l’islam et des musulmans.
Alors même qu’elles sont désormais choses du passé, les dictatures totalitaires jumelles du XXe siècle tendent à devenir l’objet exclusif du travail historique ou des analyses sociologiques. Jusqu’au ressassement. Les nouveaux totalitarismes en marche, quant à eux, ne sont guère étudiés, comme si les milieux universitaires ne voulaient surtout pas, une fois de plus, « désespérer Billancourt » – les Billancourts qui se multiplient dans l’ex-Tiers monde. Mais, lorsqu’ils font l’objet d’un discours public, les néo-totalitarismes sont célébrés par les « progressistes » et les « altermondialistes » aussi bien que par les « réalistes » cyniques et les opportunistes sans états d’âme. Tous se veulent « dans le sens de l’Histoire ». Et la « résistance à l’Empire » n’est-elle pas la seule manière d’aller dans le bon sens ?
L’antiaméricanisme et l’antisionisme suffisent à nourrir de dogmes et de slogans le nouveau catéchisme du « progressiste » ou du « révolutionnaire ». La conscience antitotalitaire s’éloigne. Les « ismes » à visage inhumain continuent de séduire. Le communisme est toujours célébré par nombre d’intellectuels occidentaux comme une promesse ou comme une « hypothèse » défendable. Et l’islamisme semble à beaucoup d’entre eux une voie à explorer, et même la solution, pour ceux qui veulent en finir avec l’Occident, incarnation du diable à leurs yeux. Il faut se résigner à constater qu’il n’y a pas de « leçons de l’Histoire ». Les messianismes politiques continuent de tromper les peuples, les utopies mortifères n’ont pas cessé d’exalter les intellectuels. Comme les champignons après la pluie, les illusions mortelles, à peine habillées de neuf, renaissent après les catastrophes qu’elles ont provoquées.
(1) Pour une analyse critique, voir Barbara Lefebvre, « Analyse et remarques de la Licra sur le Rapport “Sur les manifestations de la diffamation des religions et en particulier sur les incidences de l’islamophobie sur les jouissances de tous les droits”, rédigé par le Rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme », http://www.licra.org/ (repris dans Le Droit de Vivre, n° 620, décembre 2007/janvier 2008, pp. 29-34) ; Id., « L’Europe foyer du racisme anti-islamique ? », http://www.lemeilleurdesmondes.org.
(2) Voir Malka Marcovich, Les Nations Désunies. Comment l’ONU enterre les droits de l’homme, préface d’Élisabeth de Fontenay, Paris, Éditions Jacob-Duvernet, 2008.
(3) Voir Malka Marcovich, « ONU 2001-2007 : Durban ou l’éternel retour », Les Temps Modernes, n° 643, avril-juillet 2007, pp. 247-282 ; Id., « La tragi-comédie de Durban 2 », Controverses, n° 11, mai 2009, pp. 263-271.
(4) Aloys Evina, « Libertés religieuses dans le monde : 13 pays épinglés », Le Journal chrétien, 5 mai 2009, http://www.journalchretien.net/article17594.html.
(5) Voir Thomas Grimaux, Le Livre noir des nouvelles persécutions antichrétiennes, Lausanne, Favre, 2007 ; René Guitton, Ces Chrétiens qu’on assassine, Paris, Flammarion, 2009 ; Raphaël Delpard, La Persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde, Paris, Michel Lafon, 2009.
(6) Voir Bat Ye’or, Les Chrétientés d’Orient entre Jihâd et Dhimmitude, VIIe-XXe siècle, préface de Jacques Ellul, Paris, Les Éditions du Cerf, 1991 ; Id., Juifs et chrétiens sous l’Islam. Les dhimmis face au défi intégriste, Paris, Berg International, 1994 ; rééd., 2005.
(7) Voir Shmuel Trigano (dir.), La Fin du judaïsme en terres d’islam, Paris, Denoël, 2009.
(8) Voir Bernard Lewis, Sémites et antisémites [1986], tr. fr. Jacqueline Carnaud et Jacqueline Lahana, Paris, Fayard, 1987, pp. 146-176, 213-342 ; Robert S. Wistrich, Antisemitism : The Longest Hatred, Londres, Thames Methuen, 1991, pp. 195-267 ; Anne-Marie Delcambre, L’Islam des interdits, Paris, Desclée de Brouwer, 2003, pp. 45-53 ; Andrew G. Bostom (ed.), The Legacy of Islamic Antisemitism : From Sacred Texts to Solemn History, foreword by Ibn Warraq, Amherst, New York, Prometheus Books, 2008.
(9) Guysen.International.News, 13 juin 2009.
(10) Voir Mathieu Guidère, Al-Qaïda à la conquête du Maghreb. Le terrorisme aux portes de l’Europe, Monaco, Éditions du Rocher, 2007. « Al-Qaida au pays du Maghreb islamique » a pris la suite du Groupe salafiste de prédication et de combat (GSPC), preuve et illustration du passage d’un islamisme local au jihadisme global, processus commencé avec la création officielle, le 19 octobre 2004, par Abou Moussab al-Zarqawi (1966-2006), d’« Al-Qaida du Jihad en Mésopotamie » (litt. : « La base de la guerre sainte en Mésopotamie »). Voir Jean-Pierre Milelli, in Gilles Kepel et Jean-Pierre Milelli (dir.), Al-Qaida dans le texte, Paris, PUF, 2005, p. 377. Zarquawi a été tué par l’armée américaine le 7 juin 2006. L’internationalisation du jihadisme s’est poursuivie avec les tentatives d’implantation d’Al-Qaida au Liban et dans la bande de Gaza, voire en Cisjordanie. Voir Georges Malbrunot, « Comment Al-Qaida exporte la terreur d’Irak », Le Figaro, 6 juillet 2007.
(11) « Al-Qaida revendique la mort de l’Américain travaillant pour une ONG en Mauritanie » (selon l’agence AP), 25 juin 2009, http://www.magharebia.com.
(12) Robert F. Worth, « A Black Imam Breaks Ground in Mecca », New York Times, April 11, 2009.
(13) Voir Leïla Belghiti, « Cheikh Adil al-Kalbani, l'”Obama saoudien” », 4 mai 2009, http://www.saphirnews.com/Chrikh-Adil-al-Kalbani,-l-Obama-saoudien_a10041.html?print=1.
(14) MEMRI, Dépêches françaises, n° 108, 20 mai 2009 : « Le premier imam noir de la mosquée Al-Haram de la Mecque : les chiites sont des apostats, les Juifs et les chrétiens devraient être expulsés de la péninsule Arabique » ; extraits d’une interview du cheikh Adel al-Kalbani, imam de la mosquée Al-Haram de la Mecque, diffusée sur la BBC en arabe le 5 mai 2009.
(15) Jacques Julliard, « Les faussaires des droits de l’homme », Le Nouvel Observateur, n° 2321, 30 avril-6 mai 2009, p. 46.
(16) Sur les avatars de la charia au Nigeria, en particulier dans les États du nord musulman, voir Daniel C. Bach, « Application et implications de la charia : fin de partie au Nigeria », Pouvoirs, n° 104 : « Islam et démocratie », janvier 2003, pp. 121-133.
(17) John Newton, « Le Nigeria est-il en train de se “talibaniser” ? » (tr. fr. Mario Bard), 30 juillet 2009, http://www.france-catholique.fr/Le-Nigeriaest-il-en-train-de-se.html.
(18) René Guitton, Ces Chrétiens qu’on assassine, op. cit., p. 15.
(19) John Newton, art. cit.
(20) « Nigeria : “alerte totale” après les violences » (AFP), http://www.lefigaro.fr, 27 juillet 2009 ; « Nigeria/violences : 100 morts à Maidaguri » (AFP), http://www.lefigaro.fr, 28 juillet 2009 ; « La violence islamiste s’étend au Nigeria », http://www.courrierinternational.com, 28 juillet 2009.
(21) Pierre Malet, « Les talibans de l’Afrique noire », 29 juillet 2009, http://www.slate.fr/print/8603.
(22) Pierre Malet, art. cit.
(23) René Guitton, Ces Chrétiens qu’on assassine, op. cit., p. 251.
(24) Ibid., pp. 255-256.
(25) « Pakistan : six chrétiens tués pour avoir “profané” le Coran », lemonde.fr avec AFP, 1er août 2009 ; http://www.lemonde.fr/asiepacifique/article/2009/08/01/pakistan-six-chretiens-tues-pour-avoir-profane-le-coran_1225041_3216.html#ens_id=1162505.
(26) Sandro Magister, « Pakistan. Les pogroms de l’islam “pur” frappent les chrétiens », 5 août 2009, http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1339658?fr=y.
(27) Ibid. (d’après le témoignage du père Younis).