Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Liebermann aurait rencontré à New York, ce jeudi 24 septembre 2009, son homologue marocai Taieb Fassi-Fhiri. Des rumeurs non confirmés rapportent également des rencontres qui auraient eu lieu entre le Premier ministre Binyamin Netanyahu et des représentants du Qatar et du Bahreïn.
Qatar et Bahreïn avaient décidé de rappeler leur représentants diplomatiques respectifs en Israël, après le début de l’opération “plomb durci” dans la bande de Gaza, en début de cette année. Pour le Maroc en revanche, malgré la fermeture du bureau de liaison d’Israël à Rabat, les contacts entre les deux pays n’ont pas cessés.
La rencontre, de ce jeudi, entre le ministre des Affaires étrangères Avigdor Liebermann et son homologue marocain n’est pas une surprise mais c’est plutôt une constante entre les deux pays. On rappelle ici par exemple que le chef de la diplomatie de l’Etat hébreu, Sylvan Shalom, et son homologue marocain, Mohamed Benaissa, auraient convenu, lors de leur entretien, le 21 septembre 2003 et en novembre 2005 à New York, en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le Royaume du Maroc était toujours un pays avant-gardiste dans les efforts de la paix dans la région. Ce rôle de premier plan joué par le Maroc dans la recherche d’une solution globale du conflit du Moyen-Orient allait se vérifier de nouveau avec l’adoption du “Plan de Fès”, lors du XIIème sommet arabe de Fès, en septembre 1982. Cette haute instance a désigné un “Comité des Sept”, présidé par Hassan II et qui avait pour mission de présenter et d’expliquer ce Plan aux pays membres du Conseil de sécurité. C’est dans ce cadre que ce Souverain a été reçu à la Maison-Blanche par le président Reagan et qu’il a entrepris de nombreuses démarches diplomatiques au siège des Nations Unies et dans d’autres enceintes.
Même avec Mohamed VI, cette tradition de dialogue est maintenue avec les israéliens. Une nouvelle preuve vient d’être confirmée aujourd’hui que ce dialogue est toujours possible et que le Royaume de la tolérance ne porte pas de préjugés sur la personne d’Avigdor Liebermann ; c’est pour cela d’ailleurs qu’il était courageux de la part de Mr Taïeb Fassi-Fihri qu’il s’entretienne avec lui face à face.
Avigord Liberman est qualifié d’extrémiste par certains moralisateurs et dirigeants arabes qui n’ont jamais eu le courge jusqu’ici de parler avec les israéliens et qui cherchent infiniment des prétextes stériles et faciles pour ne pas s’engager dans la voie de la réconciliation arabo-isralienne.
Libermann n’est pas un extrémiste, c’est un homme de paix qui vient pour remettre les pendules à l’heure. Quand on a été élu par le peuple d’Israël pour sa sécurité, son indépendance, la défense de son territoire, et qu’on refuse le terrorisme, on n’est pas “extrémiste”, mais tout simplement citoyen qui a pour mission de défendre ceux qui l’ont élu.
Mr. Liebermann est un homme du gouvernement Israélien, il a un caractère fort, il sait de quoi parler lorsqu’il parle de la paix au Proche Orient. La diffamation qui est portée sur lui est foncièrement mensongère et elle traduit la mauvaise foi de ceux qui s’en servent comme excuse pour ne pas avancer sur le chemin d’une « paix juste et durable » pour la région ou pour satisfaire des intérêts particuliers de certains.
Il va y avoir des grincements de dents pour la rencontre courageuse entre le ministre Taïeb Fassi-Fihri et Liebermann. Mais soyons certains que ce geste marocain sera bien vu à Paris, soutenu par Washington, respecté en Europe pour sa modération et très apprécié à Jérusalem.
Ftouh Souhail, Tunis
Voir notre article : Le meilleur ami d’Israel au Maghreb, sollicité par Obama