Du Vendredi 11 décembre au Samedi soir 19 décembre 2009, aux 4 coins du monde, les lumières de Hanoucca seront allumées. Il s’agit de la célébration de la défaite “des puissants contre les faibles” ou encore “des méchants contre justes” .Lors de cette fête, les juifs se souviennent que les justes finissent toujours pas triompher et que la confiance dans la fidélité de Dieu donne toujours une force invincible au peuple de Dieu.
En parcourons les jalons de l’histoire, nous voyons que les Juifs sont bien un miracle de survivance. Durant les nombreuses persécutions, et au grand étonnement des nations, avec l’aide de l’Eternel seul et unique bénit soit-Il, les hébreux ont combattu les grands monstres de l’histoire. Ils ont accompli un long et pénible chemin pour pouvoir survivre .Dans la Thora, il est d’ailleurs écrit que les juifs doivent rependre la lumière sur le monde.
La Torah manifeste aussi une grande considération vis-à-vis des femmes qu’elle place sur le même pied d’égalité que les Patriarches et les grandes figures du Judaïsme qui ont marqué le destin du peuple juif. A chaque fête juive, il est possible de noter le rôle prépondérant de la femme dans les événements de l’histoire juive. D’ailleurs l’une des leçons de Hanoucca réside dans le fait que le Miracle s’est produit grâce aux femmes.
Hanoucca, qui rappelle la victoire contre l’empire grec, rappelle aussi la confiance que les femmes d’Israël avaient établie en Dieu à l’heure de l’épreuve.
À l’époque de l’histoire de Hanoucca, vivait une femme, Hanna, qui avait sept fils. Dès leur plus jeune âge, elle leur avait appris à aimer Dieu de tout leur cœur et à accomplir les Mitsvoth (les commandements) dans toutes les situations, même si cela était difficile.
Et voilà qu’arriva le méchant roi Antiochus qui émit de terribles décrets. Il voulait forcer les Juifs à servir des idoles et à s’incliner devant elles. Il envoya des soldats chercher Hanna et ses sept fils. Antiochus commença par l’aîné :
« Prosterne-toi devant cette statue ! » ordonna-t-il !
Le grand fils refusa et dit : « Il est écrit dans la Torah : Je suis l’Eternel, ton Dieu, il n’y a donc point d’autres dieux. Je ne me prosternerai pas ! ». Sur l’ordre du roi, les gardes le prirent et le tuèrent.
Le cruel souverain appela le deuxième fils et lui dit : « Prosterne-toi devant cette statue ! ». Le jeune garçon lui répondit : « Il est écrit dans la Torah : tu n’auras pas d’autres dieux que moi. Il nous est interdit de nous incliner devant une idole ! ». On le fit sortir et on le tua, lui aussi.
Antiochus convoqua le troisième enfant de Hanna : « Prosterne-toi devant cette statue ! » lui ordonna-t-il ! Le garçon lui rétorqua : « Il est écrit dans la Tora : tu ne te prosterneras point devant un autre dieu. Jamais je ne le ferai ! ». On le mit à mort, lui aussi.
Antiochus s’adressa ainsi au quatrième fils : « Regarde ce qui est arrivé à tes frères, qui n’ont pas voulu se prosterner devant l’idole. Prosterne-toi et aucun mal ne te sera fait ». « Jamais ! » s’écria le quatrième. Les soldats le tuèrent immédiatement.
Antiochus ordonna au cinquième fils : « Tu dois m’obéir ! » « Prosterne-toi devant cette idole ! » Mais l’enfant courageux lui dit : « Il est écrit dans la Torah: « Dieu est l’Eternel dans le ciel et sur la terre, il n’y en a pas d’autre. Je refuse de me prosterner devant cette statue ! » On le fit sortir pour l’exécuter.
Antiochus demanda au sixième fils : « Fais-moi plaisir, prosterne-toi juste une fois devant cette idole ! » Le petit garçon lui répondit : « Il est écrit dans la Torah « Ecoute Israël, l’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est UN ! Je ne me prosternerai pas ! ». On le tua, lui aussi.
Finalement, le roi fit appeler le septième fils, auquel il ordonna une fois de plus :
« Prosterne-toi devant cette statue ! ». Mais le petit dernier était aussi courageux que ses frères. « Non et non ! On n’a pas le droit de se prosterner devant une idole! »
Antiochus regarda le tout jeune enfant qui se tenait sans peur devant lui et se dit :
« Comment ! Un bébé de deux ans me tient tête, quel ridicule ». Il s’adressa alors à lui d’une voix douce en voulant l’amadouer : « Viens, mon petit, tu es si jeune pour mourir, écoute-moi ! Si tu fais ce que je te dis, tu deviendras un grand prince. Je vais juste jeter ma bague au pied de l’idole et tu vas simplement me la ramasser. » « Méchant roi, lui dit le petit garçon. » « Tu veux que je fasse semblant de me prosterner pour que tout le monde croie que je t’ai obéi ? Non ! Je ne veux n’obéir qu’à Dieu ! Il est, lui, le plus grand de tous les rois ! »
Le cruel Antiochus ordonna alors de le tuer également !
Avant qu’on ne le prenne, Hanna, sa courageuse mère, l’embrassa en pleurant et dit : « Mes enfants, mes enfants ! Quel immense mérite vous avez acquis en sacrifiant ainsi votre vie pour Dieu ! »
Lorsque Hanna mourut peu après, elle aussi, une voix se fit entendre du ciel et proclama :
« La mère des fils est bienheureuse ! » Le méchant Antiochus fut frappé d’une terrible punition et mourut dans d’atroces souffrances.
Mais quelle grande récompense Hanna et ses sept fils reçurent dans le Gan Eden, parmi tous les grands Tsadikim, pour avoir sanctifié le Nom Divin !
Voila ce que j’appelle l’excellence juive.
L’histoire émouvante de ces sept frères, tous des Tsadikim, et de cette mère Hanna dont le courage est exemplaire, témoigne de l’attachement viscéral du Peuple Juif à Sion, à la Torah, au courage et à la vérité. Elle ne les à pas envoyer se faire exploser . Elle a montré aux prétentieux et autres vaniteux de ce monde que le seul Roi est celui des cieux l’Eternel seul et unique magnanime et toujours prompt à pardonner, bénit soit-il bénit le peuple qui le représente à la face de l’humanité contre vents et marées.
Hanoucca Saméah.
Joyeuses fêtes de Hanoucca
Ftouh Souhail, Tunis
La Judée a été sous domination gréco-égyptienne entre l’an 325 et l’an 195 avant notre ère. Ptolémée V, dit Epiphane perdit définitivement ce territoire au profit d’Antiochus III, dit Mégas (223-187) en 195 avant notre ère.
Antiochus IV, dit Epiphane, roi Gréco- syrien (175-164) voulut unifier les croyances de son empire, seul Israël, de tous les peuples qu’il dominait, refusa de se soumettre à son décret. Ce colonisateur mécontent de cette résistance, dépouilla le Temple de Jérusalem de toutes les richesses, fit brûler les rouleaux de la Thora, fit sacrifier des porcs sur son autel. Il introduisit les dieux grecs et leurs idoles dans le Temple du Dieu Suprême. Il imposa aux Judéens de rendre hommage aux idoles du paganisme. Ceux qui n’obéissaient pas à ses décrets étaient torturés et leur chair déchirée à coup de fouet, ensuite les malheureux étaient crucifiés pendants qu’ils respiraient encore, il faisait pendre auprès d’eux leur femme et ceux des enfants qu’ils avaient circoncis. Ce monstre fut un véritable démon pour le peuple d’Israël. Le Satan noir et le diable vert et rouge étaient encore à venir dans le futur !
La fête de la Hanoukka est la commémoration d’une victoire du Monothéisme, représenté à cette époque par le seul peuple d’ISRAËL, contre l’idolâtrie.
Un prêtre du Temple, dénommé Mattathias, face à la transformation du Temple dédié du Seigneur-Dieu en caverne d’idoles, se révolta avec ses cinq fils, ils furent bientôt rejoint par le parti religieux Hassid.
Un des fils de Mattathias Juda dénommé « Macchabée » se distingua particulièrement pour éliminer les éléphants de combat utilisés par les Gréco-syriens, qui causaient des ravages dans les rangs des résistants Juifs. A l’abri sur le dos de leur énorme monture les archers greco-syriens pouvaient en toute sécurité décocher leurs flèches sur les attaquants. Masse indestructible, pour l’abattre, Macchabée préconisa de passer en dessous de l’animal et lui ouvrir le ventre, pour donner l’exemple il expérimenta lui-même son idée. Les viscères de l’animal qu’il avait éventré l’étouffèrent. Au cours des différents combats les cinq fils du prêtre Mattathias moururent. Lorsque les Juifs reprirent Jérusalem les prêtres constatèrent avec amertume qu’une seule fiole d’huile sainte avait été préservée. Ils s’en servirent pour allumer la Menora et relancer les sacrifices d’animaux consacrés à Dieu. A leur grande surprise la flamme fit resplendir le Saint des saints pendant huit jours. Le temps nécessaire à confectionner une nouvelle huile consacrée.
Joyeux Hanoucca et joyeux Noël, deux fêtes de la lumière contre l’obscurantisme.