L’abominable tragédie dans laquelle est plongée Haïti depuis le séisme qui l’a ravagée appelait de la part de la communauté internationale une réponse forte et rapide.

Une nouvelle fois, c’est l’occident, conscient de ses responsabilités vis à vis de l’humanité toute entière, qui aura relevé le gant.

Une nouvelle fois, les Etats unis d’Amérique, la France et Israël se trouvent en première ligne, aux cotés du Brésil, du Canada et de bien d’autres nations du monde civilisé.

L’absence remarquée de l’Union européenne ne constitue, en revanche, pas une surprise. L’Europe politique, comme le chat de Cheshire, s’éloigne à mesure que l’on croyait s’en approcher et c’est très bien ainsi. Ce n’est, en effet, pas dans cette construction européenne introuvable que se trouvent les clés de la pérennisation de notre civilisation judéo-chrétienne mais dans une nouvelle union occidentale capable d’affirmer son leadership moral, démocratique et humaniste et de défendre ses valeurs et ses principes.

Cette union occidentale globale que nous appelons de nos voeux a besoin d’une Amérique forte. Ceux qui aujourd’hui parlent à propos d’Haïti d’un « unilatéralisme humanitaire»  retrouvent les accents du vieil anti-américanisme nauséabond que nous combattons parce qu’il est l’expression de la crispation obsidionale de ceux qui refusent la marche de l’homme vers son destin et qu’il est la négation de tout ce à quoi nous croyons.

Par Jean-François Touzé, Porte parole de l’Alliance pour les libertés, Conseiller régional d’Ile de France.