Ce soir, le peuple juif sera encore en fête et je souhaiterai me pencher avec vous sur l’un des aspects particuliers de la fête de la sortie du peuple juif de l’esclavage et pour ce faire, je me suis attachée à la traduction littérale du mot Pessah (le mot Pâques en hébreu qui peut se lire aussi La bouche parle) et je me suis aidée de quelques enseignements des Sages d’Israël.
Ainsi, je pourrai associer à notre joie tous ceux qui ont soif de spiritualité et souhaiteraient en savoir un peu plus.
L’une des obligations de cette soirée unique pour le peuple juif est de raconter une histoire, celle de la sortie d’Egypte.
Mais il ne s’agit pas d’un monologue et pour que cette parole libère, cette histoire contée doit répondre à trois conditions essentielles ;
1) L’histoire se structure sous forme de questions et réponses
2) L’histoire est contée à un Autre
3) Il faut dire quelles sont nos parts d’ombre afin d’espérer l’aboutissement de cette délivrance.
Qu’est ce à dire ?
1) Le jeu de la parole qui consiste à questionner pour entendre des réponses est un lieu d’ouverture au-delà de soi.
Celui qui ne sait questionner vit sans perspectives, sans avenir possible et voit défiler sa vie dans la monotonie d’une existence sans sel.
En hébreu, le mot Goût est le même que celui qui veut dire Raison, Tâam comme pour signifier que celui qui ne sait donner un sens à sa vie, la voit se perdre dans l’informe et l’insipide.
La question agit donc comme un levier pour dépasser le monde de l’autosuffisance. Elle exprime à la fois un manque intérieur, un désir de compréhension de ce qui nous échappe, une reconnaissance de nos limites, un intérêt pour autre chose que notre égo.
Questionner, c’est reconnaître que mon intelligence est limitée, que je ne peux “attraper” le monde dans une vision explicative et logique.
Questionner, c’est reconnaître la part de mystère en l’homme.
Et savoir questionner, ne serait-ce pas en quelque sorte, se mettre en marche vers la réponse. Mais s’agissant d’une parole qui libère puisque Pé Sah est une parole libératrice, il faut se demander aussi :
Y a-t-il une seule ou plusieurs réponses ?
Quand peut-on considérer que nous quittons le dogme pour naître à la liberté ?
A quelles conditions la réponse est-elle effectivement le creuset d’une libération de soi ?
Vous savez sans doute que la Pâques juive est la fête du Passage, du grand Saut qui consiste à quitter le monde de l’esclavage et de nos étroitesses individuelles et familiales pour naître en tant que peuple/nation dans le désert du Sinaï.
Et en ce sens précis, le passage est aussi celui de l’individuel au collectif et de la singularité à l’universel.
Or justement ce passage, mise en retrait du Moi peut et selon moi doit s’entendre comme un lieu d’accueil d’une Parole autre, celle qui s’est offerte à la vue au pied de la montagne du Sinaï…….. En quelque sorte un tsimtsoum à l’échelle humaine.
Oser la question est déjà en soi un mouvement de liberté ….Il n’est qu’à regarder ce qui se passe dans les états totalitaires pour mesurer en quoi la nature du silence que l’on impose est déjà enfermement dans une prison intérieure.
Il n’est qu’à regarder le silence prudent de nos démocraties devant les violations des droits de l’Homme dans les pays amis ou dans ceux dont on redoute la fin des marchés économiques juteux, pour mesurer la part de liberté qu’il reste à nos dirigeants.
Il n’est qu’à repérer le silence gêné devant l’antisémitisme galopant pour se rendre à l’évidence : il s’agit ni plus ni moins d’une capitulation devant la haine.
Oui, il faut oser dire, oser les questions, interroger les silences et poser une parole de liberté qui dérange.
La langue hébraïque a ceci de particulier qu’elle se présente comme une langue symbolique par excellence et qu’elle s’offre aux libres interprétations de ses commentateurs.
Des milliers de pages d’interprétation ont été écrites sur les textes sacrés parce que l’hébreu est une langue infinie; Je ne puis aujourd’hui entrer dans ce sujet, mais j’y viendrai et je vous en parlerai.
Bien que je ne sois nullement une spécialiste de l’Islam, j’ai lu bien des fois que le Coran en revanche, ne permet nulle interprétation. Je précise ce point car il me paraît que ceci explique sans doute aussi cela, à savoir que l’univers mental musulman ne permettrait pas l’échange et l’accueil de l’altérité. Je ne demande qu’à être convaincue du contraire.
Dans le judaïsme, il y a donc plusieurs réponses individuelles possibles mais il y a une réponse universelle. Qu’est-ce à dire ?
Il y a une réponse susceptible elle-même de 70 autres interprétations.
Et accepter qu’une autre parole soit possible est comme recréer un espace de liberté où le dogme n’a plus lieu d’être.
La parole humaine est double. Elle est à la fois ce que j en fais au jour le jour soit une langue pauvrement mais nécessairement utilitaire et elle est aussi empreinte du Sacré pour peu que je lui restitue sa dimension divine.
Or cette Parole divine est en quelque sorte enfouie dans notre intériorité la plus secrète et elle ne prend son envol que si elle est formulée par la conscience humaine.
Ceci est l’un des merveilleux secrets de la Bouche qui parle, qui libère à l’occasion du récit de la sortie d’Egypte.
2) L’histoire doit être contée à un Autre, en se rattachant à sa Source car dit le Maharal de Prague, la Parole est une invitation à créer un lien avec le Divin.
Toute parole est d’origine divine ….j’essaye de ne jamais l’oublier.
Et à cet instant, et dans ces temps où justement les mots sont salis, dénaturés pour réveiller la haine contre mon peuple et mon pays,
Dans ces temps où les terroristes se jouent des bons sentiments des nations prêtent à rejeter sur mon peuple les malheurs de toute la planète,
Dans ces instants terribles où une presse choisit avec perversion pour ses titres d’actualité, les mots qui insidieusement diffusent des messages de condamnation de mon pays alors que celui-ci tente de défendre ses citoyens vivant sous les pluies de roquettes lancées depuis Gaza par une organisation terroriste qui assassine allègrement ses propres frères d’armes,
Dans ces instants, disais-je, je me souviens de cette Parole qui me libère parce qu’elle interroge, s’adresse à l’Autre qui l’entend et que la réponse peut être plurielle.
3) Enfin il faut oser dire les mots qui montrent nos parts d’ombre. Nous avons été esclaves en pays d’Egypte et nous avons été aussi des idolâtres. Notre parole était alors prisonnière aussi d’une idéologie ambiante.
Comment grandir sans reconnaître nos erreurs et nos enfermements ? Comment mettre à jour les ténèbres en nous si le silence les refoule ?
Oui la parole est libératrice si telle la bougie cherchant les miettes de pain dans les recoins de nos domiciles, elle permet aussi de mettre à jour le levain d’un égo qui se cache dans les recoins de notre âme.
Je vais arrêter là non sans dire que je me nourris chaque jour d’études et de cours audio sur les textes hébreux et que pour ce texte en particulier, je me suis aidée du cours du Rav Sadin.
Je pense être fidèle à l’ensemble des textes que j’ai étudié sur ce sujet.
Bonnes fêtes à tous et bonne semaine à tous nos lecteurs,
Rachel Franco
Le 4 Avril 2010-04-04
Israël
La parole est libératrice à condition de ne pas toujours répéter la même chose, sans trouver une ouverture. Essayez donc de trouver les causes de ce que vous appelez la haine envers votre peuple ! Il y en a sûrement des identifiables. D’autres sont comme les fautes du bouc émissaire. Qu’a donc fait le bouc ? Rien ! Donc, le chasser, en fait, ne sert à rien dans le cas présent, si les causes persistent. J’admire votre texte qui est rempli de spiritualité, mais il ne faut pas en rester là. Entre la victimisation constante et la violence, vous devez trouver un moyen terme ! Il faut aussi que, comme l’Eglise catholique le fait avec ses pédophiles, reconnaître, au même titre que tout le reste de la société, ce qui est moins bien ou ce qui ne va pas du tout chez certains juifs ou dans certaines pratiques effectuées principalement par des juifs pour des raisons historiques ou des raisons de professionnalisme incontestable ! Ceci n’est qu’un début de suggestion ! Nous savons déjà que l’antisémitisme européen s’alimente au travers du suffrage universel : le nombre d’électeurs musulmans grandit trop vite, plus vite que leur capacité à s’adapter à notre monde ! Cela dérange tout le monde : les chrétiens bousculés dans leurs habitudes, les juifs idem plus la guerre avec les “palestiniens et les juifs en raison de l’hostilité ouverte des musulmans à leur égard, couplée au malaise de la classe politique qui ne sait plus où donner de la tête ! La crise financière qui semble bien avoir été élaborée avec la complicité des experts de Wall Street n’améliore pas la situation !
Quant aux musulmans, il ya tellement de choses qui ne vont pas bien chez eux, qu’ils ne sont, en fait, pas le problème essentiel. Nous devons, nous, vous et nous, trouver la bonne attitude face à ces primaires !
Bon Matin Honorable tout DRZZ !
Grands mercis, Rachel, pour cette Jolie Plume sur Pessah – Pé Sah !
De cette Plume Inspirante qui Parle au Lev, Pessah parcourt Pé Sah en ce quIl Témoigne des Tsimtsoums de Liberté, de Libération de Passages (Passage de l’Exclavage à la Liberté ; de l’Autonomie à l’Autodétermination ; des Pharaons à Moché ; d’Égypte à Israël) !
L’An Prochain Yérouschalayim !
En quoi cette Parole soit Différente des Autres ?
En ce qu’Elle Témoigne, Parle, Parole … ! – 4 avril 2010 / 20 nissan 5770 –
Quand peut-on considérer que nous quittons le dogme pour naître à la liberté ?
La religion n’est-elle pas un catalogue de dogmes ?
De ce que je sais, les langues sémitiques sont d’une imprécision inégalée. Peut-être que cela aide dans le sacré mais sur la terre ferme ça complique les relations et quand l’un des deux antagonistes a un projet malhonnête il s’empresse de dire qu’on ne peut comprendre sa pensé en dehors de sa langue. Ainsi lire le coran dans une traduction sera toujours rejeté même si « Katala » veut dire sans ambigüité « tuez-les », les guillemets étant la part d’imprécision de cette langue sémitique « Arabiya ». Je pense que les multiples exodes du peuple juif ont eu pour effet de palier au manque de précision de cette magnifique langue du sacré l’Hébreu en ouvrant un horizon linguistique pluriel et riche à un peuple avide de connaissance. La réussite d’Israël le prouve et le cercle est bouclé, il n’y aura jamais plus d’exode du peuple juif car ils maîtrisent maintenant la lumière ardente de la liberté.
Pour moi, assimiler la religion à un catalogue de dogmes est une pensée laïque ! La religion, ce n’est pas un dogme, c’est aimer ! C’est aimer son prochain, c’est s’aimer soi-même et c’est aimer cette profession de foi qu’on peut appeler Dieu ! Il faut les trois choses : soi-même, les autres et Dieu (qui est la synthèse, le guide et l’essence même de la chose). Si on se contente des deux premiers, ce n’est pas une religion, c’est une philosophie et rien ne la soutient vraiment puisqu’on est, alors, seul ! Ce discours tient-il la route ? Oui, vous pouvez l’essayer : il est l’inverse de celui qui a mené à tuer l’étranger ou à le réduire en esclavage. Il est le discours de la paix sur terre, avec les autres et avec soi-même ! Ce n’est pas une chose facile, mais c’est efficace !
Personne n’est responsable des autres personnes qui font partie d’une obédience, mais, à titre d’exemple, ne pensez-vous pas que cet entrefilet à propos d’un fait incontestable ne soit pas un problème qu’on puisse trouver à reprocher à un groupe de magouilleurs ?
Extrait de contreInfo :
1) La Grèce a triché pour cacher une dette publique « insoutenable »
Oui sans doute et cela révèle un État gangréné par la corruption et les petits arrangements entre amis. Il semble établi aujourd’hui que la banque américaine Goldman Sachs, par des montages complexes (swaps de devises) et des produits dérivés, ait permis au gouvernement grec de réduire fictivement sa dette publique de plus de 2 milliards d’euros [2] au moyen d’un prêt invisible. Cela avait permis à la Grèce d’entrer dans la zone euro. Il est également établi que les gouvernements successifs depuis 2001 ont fermé les yeux sur cette minoration de la dette publique.
Cette banque américaine est-elle musulmane ? Les traders, qui ont été interrogés, ont répliqué qu’en pariant sur la perte des acheteurs de produits toxiques vendus par leur banque, ils avaient utilisé leur propre argent, ce qui est en règle par rapport à l’éthique de l’obédience en question ! (dixit le Grand Rabbin de Bruxelles) : “le métier de l’argent est un métier comme un autre pour autant que l’on risque son propre argent” !
Je n’en veux pas spécialement à un groupe en particulier, mais je pense qu’il ne sert à rien de se plaindre sans cesse si on ne reconnait pas les erreurs ou les péchés commis par des membres du groupe ! Les chrétiens reconnaissent leurs fautes. Si vous voulez que les chrétiens ou les laïcs vous soutiennent, vous ne pouvez pas adopter l’attitude rigide et obtuse du fondamentalisme. Le judaïsme est suffisamment mûr pour survivre à ces révélations ! Il ne doit pas se comporter comme l’autre religion qui est encore représentée par des gens obtus et têtus, qui s’accrochent à des textes remaniés !
Pour en terminer avec ce chapitre douloureux, je viens de penser que mes interventions ne sont probablement pas conformes à l’objectif de ce site qui concerne le sionisme et non pas ce que font les juifs dans le monde entier ! Autant pour moi. Nous n’avons pas ce problème puisque le Vatican n’est pas revendiqué par les Romains, ni bombardé à coups de roquettes. Pourtant, j’aimerais, qu’à l’avenir, on puisse aborder cette question du repentir. N’y a-t-il que chez les chrétiens qu’il en est question ? Le pardon est déjà une question qui nous sépare partiellement. Mais reconnaître ses fautes ? Est-ce possible ? Est-il possible qu’un juif reconnaisse ses fautes ? Ce sont peut-être pour vous des questions à ne pas poser ou bien des questions hors de propos ou bien je ne sais quoi d’autre.
Si le moment n’est pas venu ou si l’endroit n’est pas le bon, ne publiez pas. Mon enthousiasme intellectuel n’est pas toujours très astucieux d’un point de vue politique ! Je vous fais confiance. Et je trouve que Rachel écrit de bien beaux textes !
Nous, chrétiens, avons bcp à apprendre des juifs du point de vue dialectique ! Nous nous exprimons le plus clairement possible, mais il me semble toujours être en face de quelqu’un qui noie le poisson avec une habilité incontestable. L’art de l’évitement est bien plus développé chez vous que nous. Nous, nous avons appris à être cartésiens. Une chose ne peut être de deux couleurs à la fois, je veux dire symboliquement : c’est blanc ou c’est noir. Vous allez me répondre que c’est, au contraire, possible et prouvé par la science. Il est difficile de discuter de choses pareilles sur un site ! Surtout si vous demandez des exemples précis et là, on risque de tomber dans un cas d’antisémitisme caractérisé ! Mais, je vais continuer à tenter le dialogue, même si je dois pour cela étudier le Talmud ! Quel est mon but ? Vous aider et m’aider, nous aider. Nous avons aussi besoin de votre force pour ne pas perdre notre identité ! Pour lutter ensemble, il faut se sentir sur la même longueur d’onde, d’où mes tentatives d’approches. Je pense que nous devons vous aider et que vous pouvez nous aider. Si, tous deux, nous sommes plus forts, alors, tout ira mieux puisque l’avancée fondamentaliste musulmane se nourrit de notre vacuité de valeurs et de notre manque de conviction.
Pour revenir à la charge avec ce que je voulais dire, je vais reprendre ici le désormais célèbre dialogue chez Ruquier entre Zemmour et Moix :
Réalisateur et écrivain avide de pamphlets, Yann Moix était invité par Laurent Ruquier sur le plateau de l’émission «On n’est pas couché» samedi soir. Il est venu présenter son livre «La Meute» qui n’est pas encore sorti, mais a déjà suscité un tollé par les extraits diffusés sur internet.
Eric Zemmour n’a pas du tout apprécié le pamphlet de Yann Moix. Les deux critiques littéraires de l’émission ont été révoltés par le contenu de l’ouvrage et l’ont clairement fait savoir à l’auteur.
«Il y a des phrases terribles», a commencé Eric Zemmour. «En gros, si on fait un condensé de ce que tu écris, parce qu’il est juif, que ses parents sont morts dans le ghetto, etc… il a le droit de baiser une gamine de 13 ans. C’est quasiment ça. Ce qui est terrible, c’est que tu continues après et tu écris page 222 que ‘le métier du juif est d’être perpétuellement accusé, être juif c’est être coupable d’une seule chose, être coupable’. Donc ça veut dire qu’il est accusé parce qu’il est juif. C’est délirant!»
Yann Moix a acquiescé à tout cela, répétant sans cesse « exact». Outré, Eric Zemmour lui a alors dit: «Je n’ai jamais entendu une phrase aussi antisémite depuis 50 ans».
Moix compare Zemmour à Dieudonné et le traite de «stupide»
«C’est très grave ce que tu es en train de dire», s’est défendu Moix. Ce à quoi Zemmour a rétorqué: «Oui, c’est très grave, parce que je trouve très grave ce que tu écris. Il n’y a pas d’aristocratie du malheur. J’en ai marre de ce lieu commun. Dire que l’histoire des juifs est une suite de malheurs ininterrompus, c’est faux! Il n’y a pas qu’eux qui ont été persécutés.»
Voilà donc une base de discussion ! On peut en penser ce qu’on veut, mais même si j’apprécie les deux protagonistes, l’argument de Zemmour n’est pas totalement faux ! Voilà de quoi on peut discuter, quand ce sera possible !
Est-ce parce que Israël est un pays en guerre ou est-ce encore à cause de l’idée que vous avez de la Shoah qu’on peut donner raison à Moix de dire tout cela ! ?
“Je n’ai pas approfondi le sujet, et c’est déjà un signe : il ne fait pas, de mon point de vue, partie intégrante de la tradition juive. ”
Vous affirmez que le repentir ne fait pas partie de la tradition juive ; pourtant, les Juifs s’entendent à merveille pour demander aux Autres de se repentir.
Vous avez une explication FRANCHE ?
J’espère que vous ne censurerez pas mon commentaire (la parole libère dixit Rachel Franco) .
Personnellement, je trouve indécent le repentir collectif , mais pour tout le monde , n’est-ce pas ?
Par contre , je suis pour la liberté de reprocher ce qu’on veut , à qui on veut, mais aussi pour tout le monde , n’est-ce pas ?
@JP Grumberg
Si vous aviez connu la censure effarante, à géométrie variable tout aussi effarante qui a régné sur ce blog pendant une certaine période, vous ne vous étonneriez pas de ma remarque.
Bien que catholique, j’ai toujours eu une répulsion pour les notion de repentir et de pardon, même à titre individuel; le concept de pardon demandé à un autre que Dieu, si l’on croit en lui, me parait tout à fait illusoire et surtout sans intérêt moral, presque vulgaire; ce concept est surtout susceptible de créer des tentations et d’engendrer des conflits.
J’estime pour ma part que la plus grande valeur est la liberté de s’exprimer, ( avec les retenues d’usage évidentes relatives à la protection des personnes et des biens ) qui est la source de toute création et est en outre le meilleur garde-fou contre les exactions et les injustices .
L’impossibilité en France de pouvoir s’exprimer librement, notamment en matière historique, est parfaitement scandaleuse , inhumaine. contraire à l’esprit occidental; elle a conduit naturellement à la mort de l’esprit d’entreprise , qui n’était déjà pas très développé dans notre pays, à l’inversion des valeurs au prétexte du “politiquement correct”, à la corruption généralisée.
Il est à craindre que c’était voulu.
Bon “Yaoum El Fash” (Paques, Pessah)Je trouve très bénéfique le fait de fêter ces dates religieuses et historiques juivo-chrétiennes mais je pense qu’au lieu de continuer à faire la gué-guerre entre musulmans et juifs, il fallait tenter encore et encore un rapprochement, et pourquoi pas donner certains détails et enseignements sur ces fêtes que la totalité dans le monde arabe ignorent!
@visiteur – Je me demande si vous connaissez les implications du pardon “juif” ? Il m’a semblé un peu différent du pardon chrétien. il faut que des sites comme celui-ci expliquent les différences fondamentales qu’il y a entre les éthiques des trois religions monothéistes. La majorité des gens “indifférents” le sont surtout parce qu’ils croient qu’une religion en vaut une autre. Si on peut accepter cela dans l’absolu, ce n’est pas absolument pas vrai quand on descend dans les implications de la vie pratique. Les gens commencent d’ailleurs à s’en rendre compte. Quand je dis “les gens”, je veux dire la “société officielle”, car les gens du peuple s’en sont, eux, IMMÉDIATEMENT rendu compte ! Pour en revenir au pardon, les chrétiens disent “pardon, pardon, pardon” et puis s’en vont ! Ainsi, le voyage du Pape en Terre sainte a été jugé insatisfaisant. Le pardon doit, parait-il, s’obtenir, se négocier. L’abrogation de la loi du talion a fait que, désormais, le pardon s’obtient par des compensations financières et pas seulement en prononçant trois fois ou mille fois le mot “pardon”. Voilà déjà une source d’incompréhension entre les chrétiens et les juifs ! Il y en des milliers d’autres, je crois ! L’exemple d’utiliser son propre argent pour parier contre un client de la banque me semble aussi quelque chose capable de surprendre le sens de l’éthique d’un chrétien ! Ainsi, on en arrive à trouver coupable ou non coupable quelqu’un parce que les éthiques sont différentes et que par conséquent la poursuite des évènements est différente aussi. On comprend, dès lors, mieux l’acharnement “étonnant” pour un chrétien que montrent les Juifs concernant “certaines choses qui n’ont pas été menées à bien”.
Tout ce qui se passe sur le théâtre des opérations est-il en rapport avec les religions ? Non ! Pourquoi la culture du pavot et du cannabis prolifère-t-elle en Afghanistan ? Qui en profite ? Tout le monde semble-t-il ! Comme si les deux camps s’étaient mis d’accord pour ne point tarir la source de revenus en pleine crise financière ? Est-ce comique ou révoltant ? Ou bien est-ce révélateur ? Oui, c’est sûrement révélateur : tout ce qui rapporte est bienvenu. La morale a-t-elle encore une place dans tout cela ? Non, il semble qu’elle n’ait plus sa place nulle part, sauf s’il n’y a pas d’argent en jeu ! Avez-vous entendu dire qu’on va proclamer bientôt un Etat palestinien ? Que va-t-il, alors, arriver ? Vous me direz : ces infos ne sont que des rêves et des projets. Peut-être aussi que ces projets sont justement, ceux qui ont changé la donne ? La crise financière est-elle en rapport avec les religions ? Pas vraiment, puisqu’il n’y a pas vraiment du point de vue chrétien quelque chose de religieux dans l’argent. Mais, sait-on jamais ? Car, à côté de la religion, il y a le nationalisme religieux et cette religion-là est bien plus dangereuse puisqu’on oublie la moralité pour aboutir dans sa soif de pouvoir, de vengeance et de domination ! On peut donc continuer de dire que des financiers ou des industriels sont juifs même si leurs actions semblent immorales à nos yeux, alors qu’elles ne le sont nullement à leurs yeux !
@JP Grumberg
” je ne pense pas que la plus grande valeur soit la liberté de s’exprimer, mais celle de savoir écouter et comprendre l’autre, et celle de savoir convier son message. ”
Sans vouloir vous offenser, vous mettez la charrue avant les boeufs.
En effet, quel est l’intérêt d’écouter l’autre qui est muselé par des lois liberticides ? .
J’ai comme l’impression que vous êtes contre l’aboiltion des lois Gayssot ; me trompe-je ?