Publié par Dreuz Info le 3 mai 2010

 

 

   

 

 

   

Lundi 3 mai 2010 – 19 Iyyar 5770

   

Par Michel Garroté

   

Que les ennemis jurés du libéralisme veuillent bien s’abstenir de lire le présent coup de gueule !  Car dans le présent coup de gueule, les ennemis jurés du libéralisme, je leur mets des claques plein la tronche. Et car je m’exprime ici au nom des rares personnes qui, au-delà des dogmes trompeurs, savent encore, ce que signifie, « mettre le bon sens au service du bien commun », quitte à le faire, de temps en temps, à coups de baffes, s’il le faut.

   

Il y a quelque chose d’à la fois morveux et anachronique, dans les manifestations grecques contre le Fond Monétaire International et contre l’Union Européenne. Certes, les Grecs ont une longue tradition en matière d’Etat Providence, avec ou sans Papandreou & Fils ;  en matière d’assistanat et de corruption sans peur ni reproche ;  ainsi qu’en matière de gauchisme paresseux à la sauce pasok, un plat socialiste typiquement grec ;  ou si vous préférez, un plat grec typiquement socialiste.

   

Seulement là, les Grecs, ils poussent un peu, si j’ose dire. Car ce qu’ils veulent, au fond d’eux-mêmes, c’est le pognon du Fond Monétaire International et de l’Union Européenne, mais à condition de pouvoir continuer comme avant. C’est comme ces gosses qui exigent encore et toujours de l’argent de poche, mais qui par-dessus le marché, continuent à jouer les cancres. Les grands crachent au bassinet et les petits continuent de leur pisser sur les godasses. C’est vrai qu’à la longue, ça donne de sacrées envies d’utiliser ses godasses pour botter ferme tous les petits culs morveux qui traînent à la ronde.

   

J’ai vu sur Euronews un manifestant grec mettre le feu à un policier à l’aide de je ne sais trop quel cocktail Molotov. Et le journaliste de service a commenté l’image en déclarant que la police grecque dispersait les manifestants à coup de bombes lacrymogènes. C’est sûr qu’avec un soutient audiovisuel à ce point soviétique, les Grecs n’ont aucune raison d’arrêter de se foutre de la gueule du monde et de foutre la merde par la même occasion.

   

Au cas où les Grecs n’auraient pas compris le premier problème, je vais tenter une courte explication. Le peuple grec est en faillite comme une entreprise peut se retrouver en faillite. Financièrement, économiquement, les Grecs n’ont plus un radis et si personne ne les aide, ils vont crever la gueule ouverte, peut-être même la gueule ouverte en manifestant, mais ils vont crever ça c’est certain.

   

Au cas où les Grecs n’auraient pas compris le deuxième problème, je vais encore tenter une courte explication. L’aide économique et financière apportée au peuple grec par le Fond Monétaire International et par l’Union Européenne, cette aide est prélevée sur les impôts des contribuables des Etats membres du FMI et cette aide est prélevée sur les impôts des contribuables des Etats membres de l’UE.

   

Or, les contribuables des Etats membres du FMI et de l’UE, doivent, eux aussi, se serrer la ceinture. Ils le doivent car ils ont déjà sur le dos leur propre déficit et leur propre endettement, sans parler du chômage, des SDF, etc.. Et si ces contribuables sont à la source des dizaines de milliards d’euros que le FMI et l’UE vont fourguer aux Grecs, alors il serait convenable que les Grecs acceptent ses milliards d’euros sans balancer des cocktails Molotov sur des voitures, sur des vitrines de magasins et sur des policiers. Ou alors, que les Grecs aillent se faire foutre, chez les Grecs, chez les Turcs ou chez les Martiens, nous nous en foutons, mais qu’ils aillent se faire foutre ;  et surtout qu’ils nous foutent la paix.

   

Vous dansiez en cassant les assiettes ?  Et bien ramassez maintenant !

  

   

   

   

   

   

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