Publié par Dreuz Info le 12 mai 2010

obama_blackberry.jpg

 

Lors de sa visite à l’Université de Hampton, Virginie, le 9 mai dernier, Barack Obama a vivement accusé l’âge de l’information de mettre “sous pression notre pays et notre démocratie”.

 

Perplexes, les étudiants venus assister à la remise de leurs diplômes de fin d’étude ont écouté les propos d’un président Américain qui auraient tout aussi bien pu être ceux d’un dictateur Africain, Moyen Oriental ou Marxiste, où la presse d’opposition est interdite, et la presse officielle aux ordres.

 

Il a notamment recommandé aux jeunes diplômés de se montrer très sceptiques quand aux informations venant des blogs (ça je suis d’accord, l’information des blogs demande à être toujours revalidée, mais celle des grands médias plus encore), des télévisions câblées ( ?!), des radios (re ?!) et des iPod et autre Playstations (sic)

 

« Les diplômés de 2010 arrivent dans la vie, exposés à un environnement médiatique qui nous bombarde de toutes sortes d’informations et nous présente des arguments et des thèses qui ne feraient pas long feu face à un détecteur de mensonge » expliqua Obama.

 

Il ajouta qu’ : « Avec tous ces gadgets, iPods, iPads, Xbox, PlayStations, l’information devient une distraction, un divertissement, une forme de loisir, et non pas une source d’enrichissement ou d’émancipation. Aussi non seulement cela met la pression sur vous, mais ça met aussi la pression sur notre pays et sur notre démocratie ». (Obama serait il en train de chercher à contrôler la liberté d’expression ?)

 

Venant d’un président, vous vous en souvenez, qui s’est taillé la réputation d’avoir utilisé de main de maître les technologies les plus récentes pour sa campagne électorale, le discours reste comme une arrête en travers de la gorge.

 

Brent Bozell, président du Media Research Center s’en est d’ailleurs étonné : « Obama se retourne contre les médias libres parce qu’il n’a plus besoin d’eux »

 

A moins que les rumeurs sur sa vraie nationalité (s’il n’était pas né à Hawaï comme il le prétend, mais à l’étranger, il ne pourrait pas, selon la constitution américaine, être président des Etats Unis), sur sa vraie religion (né d’un père musulman, il est, selon cette religion, automatiquement musulman, et aucune preuve ne vient attester qu’il ne soit jamais devenu chrétien), qui font fureur sur les blogs, ne commencent à le chatouiller sérieusement. Mais cela n’explique pas tout, car ses attaques contre les radios et les télévisions câblées ressemblent bien plus à une tentative de dictature de la pensée, de prise de contrôle pour que les gens ne soient pas exposés à des vérités qui dérangent, qu’à une crainte que l’iPad et le Kindle ne remplacent un jour les journaux papier.

 

« Avec tant de voix recherchant votre attention sur les blogs, les télés câblées, les débats radiophoniques, il peut s’avérer difficile, dans certains cas, de savoir qui croire, de savoir qui dit la vérité et qui ment » (décodage : LA vérité, c’est MOI, ObaMOI). « Regardons les choses en face, les idées les plus folles peuvent rapidement circuler, et j’en ai eu quelques expériences moi-même » dit il (plante il les jalons pour se défendre des ses futurs accusateurs ?)

 

On se souviendra qu’au mois de Février, lors du débat sur l’assurance santé, Obama avait tenté d’imposer aux sénateurs démocrates d’ « éteindre leur télé », en mentionnant CNN, Fox News, MSNBC et les blogs, et en priant les sénateurs de rester en dehors de cette « chambre d’écho ».

 

brent.jpg« S’il veut vraiment prouver qu’il est sincère, explique encore Brent Bozell, qu’il montre l’exemple : que ses équipes cessent d’apparaître sans cesse à la télé, et qu’il détruise sa gigantesque base d’adresses emails.

 

Guy Millière, me faisait justement remarquer hier qu’Elena Kagan, qui vient d’être nommée juge à la cour suprême des Etats Unis, avait elle aussi tenté, en septembre  2009, de donner un grand coup de couteau dans le dos de la constitution américaine en réussissant presque, à 4 voix contre 5, à, je cite le Chef de la Justice des Etats Unis John Roberts : « interpréter le premier amendement de la constitution américaine comme la possibilité de censurer non seulement la télévision et la radio, mais aussi la publication de prospectus, de posters »,  de faire interdire la publication de livres qui attaquent (ou défendent) un candidat au gouvernement fédéral, et de censurer le débat politique en interdisant les éditoriaux et articles d’opinion dans les journaux, dès l’instant qu’ils appartiennent à une entreprise – ce qui est généralement le cas.


Elena Kagan, le poulain d’Obama, était donc accusée en septembre 2009 par Justice A. Kennedy, membre de la cour suprême des Etats Unis depuis 1988, de chercher à « utiliser la censure pour contrôler la pensée ». Un beau programme pour le nouveau Juge à la Cour Suprême.


Jean-Patrick Grumberg

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading