Si une démonstration des penchants de Barack Hussein Obama en politique internationale était encore nécessaire, deux faits très récents viendraient aisément à l’appui de celle-ci.
Le premier est la visite de Mahmoud Abbas à la Maison Blanche le 9 juin dernier. A la différence de ce qui se passe quand il s’agit de Binyamin Netanyahu, l’actuel Président des Etats-Unis a accepté d’être photographié en compagnie de celui qu’il rencontrait et a fait preuve de politesse et de déférence à son égard. Il a, même, été souriant et chaleureux. Il a, de surcroît, accordé une aide de 400 millions de dollars « destinée à la Cisjordanie et à Gaza » : lorsqu’on sait le degré de corruption qui règne au sein de l’Autorité Palestinienne et le niveau d’incitation à la haine déversé par les médias de cette même Autorité, on se dit que cet argent aurait été mieux utilisé s’il avait été jeté par billets de cent dollars dans un feu de cheminée. Si l’on ajoute ce qui se passe à Gaza, pleinement aux mains d’une entité terroriste faisant régner un ordre totalitaire et une inculcation au terrorisme, on en vient à penser que cet argent ne peut que servir des fins très proches de celles poursuivies par la flottille qui a récemment fait les gros titres de la presse. Le commentaire principal de l’actuel Président des Etats-Unis : « la situation à Gaza est intenable ». En déduire que, dans le bureau ovale, on pense bien davantage comme Mahmoud Abbas, voire comme Ismael Haniyeh que comme le peuple israélien n’est pas difficile. En déduire en supplément que, dans le même bureau ovale, toute levée du blocus à même de faciliter l’accomplissement des visées du Hamas serait bien reçue est tout aussi facile. L’actuel Président a, bien sûr, approuvé la nécessité d’une enquête des Nations Unies sur les « faits qui ont conduit à la crise » : une instance qui a produit le rapport Goldstone ne peut que sembler appropriée à cet individu pour incriminer davantage Israël.
Le second fait est le vote de « sanctions » contre l’Iran au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ceux qui se réjouiraient trop vite de ce vote doivent examiner le texte voté, mais surtout voir que ce texte n’a reçu l’approbation de la Russie et de la Chine que dans la mesure où l’administration Obama avait au préalable fait savoir que ni la Russie ni la Chine n’auraient les mains liées et ne se verraient demander d’interrompre leurs relations commerciales et leur fourniture de matériel militaire au gouvernement iranien. La Russie déclare avoir renoncé à fournir des missiles anti-missiles S 300 à Téhéran, mais ce renoncement, temporaire, signifie en fait que la Russie aurait pu fournir les missiles tout en votant les sanctions. Celles-ci sont décrites dans les médias américains comme « without teeth », sans dents, autrement dit sans pouvoir de morsure, donc sans la moindre efficacité. Je dirai, pour ma part, que cette description est porteuse de trop de mansuétude : en réalité, ces sanctions ont une efficacité. Elles égarent. Elles créent des illusions. Elles retardent et empêchent toute action efficace contre la nucléarisation de l’Iran. Elles achètent du temps pour le gouvernement iranien, qui peut ainsi continuer à avancer vers ses fins. Le prix de ce temps n’est pas évalué et pas évaluable. Il est bien supérieur en tout cas à 400 millions de dollars. Il est payé, comme la somme censée être versée aux dirigeants palestiniens, par les Etats-Unis, grâce aux bons soins de l’administration présente et grâce à la volonté d’Obama lui-même.
L’évolution de la situation au Proche-Orient, ce doit être dit, est conforme à ce que souhaite Barack Hussein Obama. Israël est isolé, l’Iran avance vers l’hégémonie régionale. La Turquie, qu’il aurait fallu se donner les moyens en temps utile d’arrimer à l’Occident, dérive vers l’islam radical et est désormais bien plus proche de Téhéran que de Washington. La Syrie occupe toute sa place dans l’axe Ankara-Téhéran. Le Liban est soumis au Hezbollah. Gaza est aux mains du Hamas lui-même tenu par Téhéran. L’Irak libre pourrait bien ne pas le rester très longtemps et, quand les derniers soldats américains seront partis pourrait tomber lui-même dans l’escarcelle de Téhéran. Les talibans afghans reçoivent, de leur côté, une aide qui vient de Téhéran elle aussi. L’Egypte, en cette configuration, est un maillon faible, comme l’Arabie Saoudite. L’alliance de régimes arabes avec les Etats-Unis n’est plus récompensée dès lors que les Etats-Unis sont gouvernés par un homme qui préfère les ennemis des Etats-Unis. Une prise de pouvoir par les Frères musulmans au Caire après la disparition de Moubarak viendrait compléter un tableau déjà sombre. Obama n’a cessé de considérer que le principal problème au Proche-Orient était l’existence d’Israël : isoler Israël, renforcer ceux qui veulent la destruction d’Israël, les encourager permet d’avancer vers la « résolution » du problème telle qu’Obama la voit. La diabolisation planétaire d’Israël est elle-même un élément permettant d’avancer dans cette direction : jamais la Turquie ne se serait autorisé l’opération « flottille » sans la certitude de ne pas courir de risques du côté de Washington. D’autres « flottilles » dans les mois à venir sont, en ces conditions, très envisageables, y compris des « flottilles » plus musclées.
L’évolution planétaire, ce doit être dit aussi, est elle-même conforme à ce que souhaite Barack Hussein Obama. Si, à ses yeux, le principal problème au Proche-Orient est l’existence d’Israël, problème à régler en avançant vers l’anéantissement d’Israël, le principal problème pour lui à l’échelle du monde est la puissance des Etats-Unis. Cette puissance diminue depuis un an et demi, et sa diminution n’est pas fortuite.
Sur un plan intérieur, l’endettement sans précédents du gouvernement américain a pour fin de créer une dépendance du pays vis-à-vis de ceux qui lui prêtent les sommes dont il a besoin : la Chine, accessoirement le monde arabe. Les seules coupes effectuées dans les dépenses budgétaires américaines depuis janvier 2009 concernent les forces armées et la défense.
Sur un plan extérieur, un cartel de dictatures censé assurer l’ « ordre international » selon Obama se met en place. L’axe Ankara-Téhéran fait partie d’un réseau plus vaste qui se tisse et passe par Moscou, Pékin, Brasilia, Caracas, Pyong Yang. L’Europe ? On considère, du côté du bureau ovale, qu’elle est déjà aux trois quarts soumise, déclinante, imprégnée d’aveuglements, de lâchetés et d’impuissances : ce qui n’est, hélas, pas vraiment faux.
L’atmosphère décidément s’obscurcit. Y a-t-il une issue ? On le verra le soir du 2 novembre prochain. Lors des élections de mi mandat.
Dans un livre publié en 2008, et appelé Empires of Trust (Empires de confiance), Thomas Madden, professeur d’histoire à l’université de Saint Louis et chroniqueur pour la National Review, montrait le rôle bénéfique d’une puissance hégémonique, et soulignait, à l’inverse, les turbulences graves que connaissait la civilisation lorsque la puissance hégémonique s’effaçait. Le monde vit dans une relative stabilité, sans conflits majeurs et conflagrations planétaires depuis la Seconde Guerre Mondiale, grâce à l’hégémonie américaine. L’effondrement de l’empire soviétique à la fin de la guerre froide a permis à cette hégémonie de régner plus pleinement encore. Cette hégémonie a connu des accidents, ainsi sous Jimmy Carter. Il serait catastrophique qu’elle s’estompe et disparaisse.
On peut souhaiter que les années Obama ne soient qu’un accident de plus. Si elles devaient marquer un tournant plus durable, celui-ci pourrait être aussi grave et délétère que celui qui a vu s’effondrer l’empire romain et venir les temps obscurs du chaos et de la barbarie dont le monde occidental a mis plusieurs siècles à sortir.
Certains, ceux qui croient à l’ « ordre international » tel que l’imagine Obama, pensent peut-être que cet ordre serait porteur de stabilité.
Je suis de ceux qui pensent le contraire, et qui considèrent que des dictatures prédatrices ne peuvent s’entendre que de manière transitoire, avant de s’entredévorer.
Guy Millière
Il est incroyable de voir qu’il n’aura fallu à Obama que quelques mois pour détruire ce que Bush avait mis en place durant 7 ans, et qui n’en était qu’à son début.
W a toujours dit qu’il faudrait des décennies pour construire un monde plus juste et libre au Moyen Orient. Obama vient de le confirmer en bousillant tout en quelques mois.
Comme le dit le proverbe , il faut neuf mois pour créer une vie, il ne faut que quelques secondes pour la détruire.
Si Al Hussein El Obama est une taupe, il faut reconnaître qu’Israël (ses dirigeants) l’aide beaucoup…
Jusqu’à présent, la Turquie n’avait qu’un rôle d’intermédiaire mais de là à faire entrer le loup dans la bergerie et à l’impliquer physiquement, il y a là un abîme de bêtise incroyable de la part de gens réputés intelligents.
“Caresse de chat donne des puces” et l’on se demande déjà comment Israël a pu entretenir pendant 60 ans des relations avec une Turquie qui glorifie “Mein Kampf” et pond des séries télévisées diabolisant les Juifs !!
Une telle “tactique” est soit le summun du “sioux” soit le summun de la bêtise suicidaire !
Le moins que l’on puisse dire est que les gouvernants d’Israël semblent gérer eu jour le jour et sans aucune vision tant ils sont obnubilés par la perte du soutien américain en la personne de son seul président et là est tout le problème.
Faire le dos rond et attendre que l’immonde décanille soit dans 2 ans et 4 mois soit même avant…qui sait ?!
Le peuple américain soutient Israël dans son immense majorité et l’épisode mauresque sera vite oublié.
Il faut aussi en profiter pour trouver d’autres partenaires en évitant les planches pourries que je ne citerais pas ici…
Ne pas oublier le gaz qui vient d’être découvert et qui change beaucoup l’équation…
D’importateur…l’on peut devenir exportateur et ce sans les problèmes territoriaux du Caucase et de ses riverains turcs et autres !!
Face à une Amérique qui pense que tous les malheurs du monde le sont à cause d’Israël qui ose se défendre sur sa Terre, Israël se défendra seul, avec l’aide de D.ieu, de sa jeunesse extraordinaire et de TOUTE la population qui n’oublie pas ce que être Juif signifie.
Quant à Hussein Obama, qu’il soit musulman de cœur ou officiellement chrétien, il devrait s’interroger sur les tornades, inondations, incendies, marées noires, marasme économique qui s’abattent sur les Etats-Unis.
IL SAIT qu’Israël est dans son droit avec cette flottille turque de la haine, IL SAIT que les Iraniens sont les nouveaux nazis et qu’ils pensent d’effacer Israël de la carte dès qu’ils possèderont la bombe atomique. Son entourage le conforte dans ses envies grotesques de “dialoguer” avec le Fatah, Hamas, Hezbollah, Syrie etc. Cà ne le mènera à RIEN sinon à foutre le camp dans deux ans et changer sa politique dès novembre prochain.
Et l’Europe frileuse, honteuse, antisémite, elle dit quoi ?
Shavoua Tov !
By Philip Sherwell in New York
Published: 8:53PM BST 12 Jun 2010
“impossible n’est pas français”…
http://www.jihadwatch.org/2010/06/obama-to-back-anti-israel-resolution-at-un-next-week.html
“La Turquie, qu’il aurait fallu se donner les moyens en temps utile d’arrimer à l’Occident “
NON, Monsieur Millière !
Et vous vous présentez comme un ami de l’ Occident !
Comment osez-vous !
C’est bizarre, je ne l’ai pas lu dans le même sens que vous.
« Arrimer » ne signifie pas « intégrer ». Arrimé au quai le bateau n’en fera jamais partie pour autant. On peut arrimer la Turquie par la passation d’un certain nombre d’accords bilatéraux, par exemple.
Non ?
Est ce que ça aurait arrimé erdogan a l’europe par contre ?
moi je pense que non !
Sinon un article qui me fait pas mal réfléchir, l’avenir est sombre, peut plus pour longtemps, j’espère.