Publié par Dreuz Info le 16 juin 2010



L’attentat qui pourrait « tuer » Sarkozy

Par Michel Garroté

Mercredi 16 juin 2010 – 4 Tammuz 5770

Nous en avons déjà parlé sur ce blog. C’est l’histoire de l’attentat qui pourrait « tuer » Sarkozy, dans le sens « tuer » sa fonction actuelle et « tuer » son avenir politique. Jusqu’à présent, les médias français n’avaient pas trop commenté cette affaire, question de s’éviter des coups de fils foudroyants en provenance de l’Elysée. Mais désormais, le vent tourne. En effet, je lis aujourd’hui dans ‘Le Parisien’ (1) que « le 8 mai 2002, une bombe explose à Karachi, ville côtière du Pakistan, tuant quatorze personnes dont onze employés français de la Direction des constructions navales (DCN). Ce drame sera le point de départ d’une des plus importantes affaires d’Etat de la dernière décennie ».

« Le contrat, puis l’attentat. Signé en 1994 par le gouvernement d’Edouard Balladur, le contrat Agosta vise à fournir au Pakistan trois sous-marins nucléaires pour un montant de 825 M€. Il est convenu que le dernier des trois exemplaires sera construit sur place. C’est sa fabrication que supervisent alors les salariés de la DCN. Ce 8 mai au matin, le bus qui vient chercher les Français à leur hôtel est percuté par une voiture piégée. D’emblée, le Pakistan privilégie la piste Al-Qaïda. Le juge Bruguière, chargé de l’enquête en France, reprend cette hypothèse ».

« Le mobile financier. La piste islamiste ne résiste pas à l’épreuve des faits. L’attentat n’a pas été revendiqué et l’explosif utilisé est d’origine militaire. Sur place, les suspects arrêtés finiront d’ailleurs par être acquittés. Lorsque le juge Marc Trévidic, qui a pris la suite de Bruguière, récupère le dossier, il en fait une lecture radicalement différente. Le 18 juin 2009, le magistrat explique aux familles des victimes que la piste financière lui semble ‘cruellement logique’ ».

« Le rapport Nautilus. Rédigé par un ex-agent secret, Claude Thévenet, le rapport Nautilus est une enquête indépendante commandée par la DCN. Selon lui, l’attentat est une mesure de rétorsion, émanant d’intermédiaires — dont des Pakistanais — qui n’auraient pas reçu les commissions promises à la signature du contrat ».

« La piste politique. Au total, 10% du contrat Agosta devaient être versés sous forme de commissions, soit 85 M€. Une partie de l’argent serait ensuite revenue en France, sous forme de rétrocommissions, pour alimenter notamment la campagne d’Edouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995. Une fois élu, Jacques Chirac aurait décidé d’arrêter le paiement des commissions, bloquant un solde de 18 M€. L’attentat aurait ensuite été commis par vengeance ».

« Le rôle du Luxembourg. La thèse du financement de la campagne de Balladur, notamment reprise par les policiers luxembourgeois, inquiète aujourd’hui l’Elysée. Dans un rapport de synthèse les enquêteurs du Grand-Duché estiment ainsi que Nicolas Sarkozy, alors bras droit de Balladur, a supervisé la création de plusieurs sociétés luxembourgeoises par lesquelles ont transité toutes les commissions » (Fin de l’article paru dans ‘Le Parisien’).

(1) http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentat-de-karachi-14-morts-et-des-millions-d-euros-pour-un-contrat-16-06-2010-966049.php

Lire également :

Le pakistan est notre ennemi

http://www.drzz.info/article-25578674.html

Entretien exclusif avec taslima nasreen (questions d´alexandre del valle pour politique…


 

 

 

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