Publié par Guy Millière le 29 juin 2010

 

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Certaines personnes sont plus aisément bienvenues que d’autres aux Etats-Unis ces derniers temps. Comme on le sait, Tariq Ramadan, qui s’était vu interdire l’entrée sur le territoire américain au temps de George W. Bush a reçu voici quelques mois toutes les autorisations requises. Ce qui lui a permis de procéder immédiatement à une tournée de conférences et d’être reçu à Washington.


En parallèle, un autre homme, lui, risque d’être expulsé du pays dans les prochains jours. Il a possédé dans le passé des qualités qui auraient pu lui permettre de devenir résident permanent : il était musulman. Il était, même islamiste. Il appartenait, ce qui ne gâche rien par les temps qui courent, à un groupe terroriste avec lequel l’administration Obama mène de très discrètes négociations, le Hamas.


Malheureusement pour lui, ces qualités, il ne les a plus : il s’est converti au christianisme, ce qui, aux yeux d’un musulman, en fait un apostat. Il a, bien sûr, rompu avec le groupe islamiste dont il faisait partie, ce qui aggrave son cas. Il a, et à ce degré, cela devient irrémédiable ou presque, travaillé pour les services secrets israéliens et a permis de déjouer de nombreux attentats. Comme pour sceller son sort, il a publié un livre, rédigé avec un journaliste américain, dans lequel il raconte son histoire, et il a, au moment de la sortie du livre, donné sur diverses chaînes de télévision des interviews en lesquelles il ne disait vraiment pas que l’islam était une religion de paix, mais plutôt l’exact contraire.


L’homme en question s’appelle Mosab Hassan Yousef. Son livre a pour titre Son of Hamas. Il bénéficie du soutien de nombreuses personnalités américaines éminentes dont un ancien directeur de la CIA, James Woolsey, mais aussi plusieurs sénateurs et représentants. Le Department of Homeland Security n’a pas donné de réponse à son dossier de demande d’asile politique voici quelques années. Le même Department of Homeland Security, sous un ministre différent, puisque le ministre actuel appartient à l’administration Obama, est en train, lui, de tout faire pour répondre. Il a chargé un avocat de diligenter une procédure de déportation. Il a fait, dans l’attente du jugement, placer Mosab Hassan Yousef dans un pénitencier à proximité de la frontière mexicaine. Un juge tranchera dans les jours qui viennent.


Si Mosab Hassan Yousef devait être expulsé, ce serait, comme on dit, un message fort. Le Department of Homeland Security sous Obama ne parle jamais de terrorisme islamique, strictement jamais. Même lorsqu’il y a des tentatives d’attentats comme dans un avion au dessus de Detroit au mois de décembre dernier, ou comme à Times Square plus récemment.  


Lorsqu’il a affaire à quelqu’un qui a non seulement quitté le terrorisme islamique, mais qui a contribué à déjouer des attentats et travaillé pour les services de renseignement israéliens, cela devient très différent.  


Kerri Calcador l’avocat du Department of Homeland Security dans son argumentaire, explique que, dès lors que Mosab Hassan Yousef a connu des membres du Hamas, ce qui lui a permis de les dénoncer et ce qui a offert à Israël l’opportunité de démanteler des réseaux, cela montre qu’il a eu des liens avec le Hamas, ce qui en fait un danger pour les Etats-Unis. CQFD. Il a fallu l’arrivée de l’administration Obama pour se trouver confronté à des raisonnements aussi ineptes, aussi biaisés et aussi malhonnêtes.


Mosab Hassan Yousef a remis à son avocat une lettre du Comité de la défense et des affaires étrangères de la Knesset expliquant qu’il a rendu des services extraordinaires à Israël et à la lutte anti-terroriste : on peut craindre que ce soit très contre-productif.  


A la tête du Conseil de surveillance de la Sécurité intérieure américaine se trouve aujourd’hui un certain Kareem Shora, né à Damas, toujours musulman, lui, et directeur du service juridique de l’American-Arab Anti Discrimination Committee. Mais je suis sûr que ce n’est qu’une coïncidence. 

  

Mosab Hassan Yousef est le fils de Sheikh Hassan Yousef, l’un des fondateurs du Hamas, et la procédure d’expulsion a lieu juste au moment où l’administration Obama, en négociant avec le Hamas, discute avec Sheikh Hassan Youssef. Mais je suis sûr, là encore qu’il s’agit d’une autre coïncidence.  


Guy Millière 

 

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