Il existe aujourd’hui en France un mouvement qui reprend des pratiques qu’on a rencontré en Allemagne voici huit décennies: l’intimidation, le chantage, le harcèlement, les incitations à la violence, la dissémination d’une propagande falsificatrice destinée à attiser la haine. Voici huit décennies, ceux qui usaient de ces pratiques portaient une chemise brune, arboraient des croix gammées et pensaient incarner l’avenir. Ceux qui usent de ces pratiques aujourd’hui portent des tuniques vertes, délaissent les croix gammées, mais pensent incarner l’avenir.
L’avenir, voici huit décennies, a pris la forme de la Nuit de Cristal en 1938, celle d’une guerre mondiale, et celle de la shoah. L’avenir aujourd’hui, si nous n’y prenons garde, pourrait être une nouvelle Nuit de Cristal, peut-être une guerre, et des actions ayant pour finalité ultime une seconde shoah.
C’est dès maintenant, immédiatement, sans tarder, qu’il faut réagir, et ce devrait être le rôle des pouvoirs publics. Le rôle de la police est, dans un état de droit digne de ce nom, d’empêcher des pratiques de ce genre et de placer ceux qui s’y livrent en état d’arrestation. Le rôle de la justice est de procéder ensuite aux condamnations requises. Le rôle des détenteurs du pouvoir politique est de dénoncer publiquement ce qui se trame.
Si la police, la justice et les détenteurs du pouvoir politique ne font pas ce qu’ils doivent, c’est à des gens qui discernent ce qui est en jeu et ce que sont les risques d’alerter et d’informer.
Quand j’étais adolescent, des manifestants défilaient en criant « le fascisme ne passera pas ». Leurs propos étaient très excessifs, et décrivaient un fascisme inexistant.
Au présent, ce slogan pourrait se trouver remis en vigueur avec beaucoup plus de pertinence : un fascisme est en train d’avancer, et de croître.
Comme s’en prendre aux juifs directement est difficile et plutôt mal porté, les fascistes français du présent s’en prennent aux « sionistes ». Comme le peuple juif a un Etat, c’est vis-à-vis de cet Etat que sont énoncés les propos bilieux. C’est cet Etat qui se trouve ignominieusement caricaturé sur un mode qui rappelle la façon dont les Juifs l’étaient dans le Stürmer de Julius Streicher.
Comme se reconnaître directement fasciste ne rendrait pas très populaire, les fascistes d’aujourd’hui avancent sous le visage (parfois voilé) de l’islam militant et accusent ceux qui les critiquent d’ « islamophobie », terme né dans la République islamique d’Iran après la révolution khomeyniste. Ils avancent aussi sous l’apparence de l’extrême-gauche : mais cela n’a rien de surprenant. Les nazis, en leur temps, recrutaient à l’extrême-gauche et les fascistes aussi.
Les Juifs étaient accusés par les fascistes d’autrefois d’être des voleurs, des criminels, des assassins. Les mêmes accusations sont portées au présent contre les « sionistes » et contre Israël.
Les fascistes du présent prétendent défendre les droits du « peuple palestinien ». Derrière la mention du « peuple palestinien », ce qu’ils défendent en fait, ce sont ceux qui oppriment les populations arabes de Cisjordanie et de Gaza, qui forment des enfants à devenir terroristes et à tuer, qui usent des médias qu’ils contrôlent comme on les utilisait sous le Troisième Reich sous l’égide de Joseph Goebbels, et qui ont pour maître à penser un ami de l’auteur de Mein Kampf : Amin al-Husseini, fondateur du mouvement palestinien, instigateur de pogroms, chantre de la solution finale, fondateur d’une légion Waffen SS musulmane pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Ces fascistes, ruse suprême et infiniment perverse usent des techniques enseignées sous Goebbels, reprises par Amin al Husseini, et perfectionnées sous le KGB : dire qu’ils sont antifascistes et combattent un « Etat fasciste ».
Parmi ces fascistes, il y a , au delà des têtes pensantes, le cortège habituel d’idiots utiles : les idiots utiles n’existent que dans la mesure où il y a les têtes pensantes et la possibilité pour elles de s’organiser et de disséminer leur venin. Parmi les têtes pensantes et les idiots utiles, il y a, hélas, des Juifs. Au temps du Reich, quelques Juifs avaient, en Allemagne, joué, déjà, le rôle d’idiots utiles, avant d’être eux-mêmes broyés par la machine.
Des préliminaires à une potentielle Nuit de Cristal du vingt-et-unième siècle ont eu lieu tous ces derniers mois. Chacun d’entre eux était en trop.
Une pétition circule sur internet demandant la dissolution du mouvement fasciste dont je parle. Je l’ai signée.
J’invite à la signer. Ce doit être une simple première étape.
C’est le moment de dire, vraiment, et, cette fois avec des arguments fondés : le fascisme ne passera pas.
Guy Millière
Au XXIè siècle, à l’heure de l’Internet au débit et accessible à tous, les idiots utiles n’existent plus.
C’est un concept qui date de l’époque de l’URSS, époque où le peuple avait très difficilement accès à l’information.
Aujourd’hui, celui qui veut savoir sait. Chacun est libre de sélectionner les sources d’information qu’il souhaite et de vérifier ces informations grâce aux multiples moteurs de recherche.
Tous les gens qui prennent position sur tel ou tel sujet le font donc en connaissance de cause et ils défendent là leur point de vue, leur vision, leur idéologie, fondés sur un océan d’information en libre accès.
Ceci est encore plus valables pour les journalistes et les politiques.
Rien n’oblige aujourd’hui un journaliste digne de ce nom d’utiliser les dépêches frelatées de l’AFP. Un internaute lambda peut être un très bon journaliste et sortir de l’information fiable ou accompagnée de réserves dans des délais bien plus courts que les grands médias. On le vérifie tous les jours sur la toile sur des blogs comme le votre ou d’autres.
Rien n’oblige un politique et encore moins un chef d’état à aboyer avec la meute, à chaud, alors même que circulent déjà sur le Net un tas de liens concordants qui permettent de contredire ou de mesurer les dépêches AFP, elles-même de sources douteuses mais tout de même reprises à grande échelle.
Le meilleur exemple étant bien sûr le proche orient où ce phénomène peut se vérifier à chaque occasion, et où le moindre pet de mouche va prendre des proportions défiants toute mesure, et où le mensonge et l’idéologie vont prendre le pas sur l’information et l’honnêteté intellectuelle requises pour des journalistes et des politiques.
Si ces journalistes professionnels, ces politiques, ou tout internaute lambda font circuler de la désinformation, mésinformation ou de la propagande pure, c’est par conviction et par idéologie plus que par innocence ou par soucis d’informer.
En clair, qualifier des millions de personnes à travers le monde d’idiots utiles est une forme d’absolution ou de déresponsabilisation qui ne risque pas de mettre ces individus en face de leur responsabilités. Et c’est encore plus valable pour les professionnels de l’information et les politiques.
Ils choisissent l’information en fonction de leurs options de base, ce qui est une seconde façon de la falsifier !
Bon on va se jeter dans la marmite ! Notre démocratie (l’outil) s’est pervertie. C’est disons
une « démocrature du souverain », le souverain étant ce peuple capricieux, retord et
envieux formé à l’image et à l’instantané. Il exige de ceux qu’il élit une présence malsaine
de tous les instants pour des futilités politiques, des catastrophes, des visites de toutes
sortes etc. Une journée n’a que 24 h, donc impossibilité de fonctionner sauf s’ils délèguent
à outrance et cela veut dire perdre le contrôle. La machine politique va tourner mais à partir
de quels critères, de quelles informations et de quelles visions. Le monde de fou dans
lequel nous vivons est construit par nos exigences en tant que peuple immature. Nous
sommes bien assis devant notre ordi à nous « instruire » mais nos dirigeants subissent
l’information prédigérée d’une cohorte de conseillers qui eux aussi passent par le tamis de
petites mains anonymes mais pas forcément loyales. Nous sommes dans une impasse et
comme chaque fois les Barbares sont là, à nous attendre…
Vous oubliez que la politique et le journalisme sont des commerces ! Ils visent le public le plus large. Il ne faut pas chercher plus loin les erreurs de nos journalistes et de nos politiciens. En fait, ils n’ont pas d’opinion. Ils comptent, c’est tout. Penser qu’ils pourraient avoir une opinion, c’est leur faire trop d’honneur. Ce ne sont que des perroquets (en moins beau, bien sûr).
Bonjour,
Entièrement d’accord avec vous sur cet UNIQUE point du fascisme islamique.
Encore faudrait-il vous expliquer sur votre acharnement passé à faire entrer la Turquie en Europe.
Ou sur votre silence concernant la kollaboration de vos amis américains [Bush] avec les fascistes verts de l’Arabie Saoudite : nos pires ennemis.
En fait ce qui est en cause , c’est votre suivisme grotesque autant que fanatique envers les USA dès lors qu’ ils sont Républicains …
Bonjour,
“Aujourd’hui, 30 juin 2010, le Conseil de l’Europe a adopté la résolution 1743 contre l’islamophobie. En le lisant, j’ai noté – les muslulmans sont dhez eux en Europe où ils sont présent depuis des siècles…l’Histoire continue…”.
Ce matin, le Figaro m’a signifié qu’il avait supprimé mon “post”, post pour lequel j’avais pris bien garde de l’écrire à bon escient !!!