Publié par Jean-Patrick Grumberg le 13 juillet 2010

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Le journal du Cameroun.com  a un mauvais goût dans la bouche.


 

Que lors de ses différentes tournées africaines, le président Sarkozy ne se soit jamais rendu au Cameroun, pourtant premier partenaire économique de la France en Afrique, est une chose difficile à comprendre. Que Paul Biya, président de la république du Cameroun, soit invité, aujourd’hui 13 juillet  2010, à un déjeuner de travail à l’Elysée, avec treize autres pays Africains, consacré au « partenariat rénové entre la France et les pays Africains invités1 », alors que les relations Afrique France sont dans l’impasse, en est une autre.


 

La date choisie du 14 juillet, symbolise, selon de nombreuses associations civiles camerounaises, « la libération de peuples que la France a longtemps tenu, et continue de tenir sous son contrôle »

 


La France marche à coté de ses pompes, en célébrant la libération du colonisé par le colonisateur, explique le cameroun.com, car les cinquante dernières années d’indépendance ne sont glorieuses ni pour la France, ni pour les Etats Africains. Faire défiler les tirailleurs coloniaux sous l’Arc de Triomphe, alors qu’il aura fallu attendre une décision du Conseil Constitutionnel pour que l’égalité des pensions entre les anciens soldats africains et français soit enfin reconnue, c’est, de la part de la France, prêter le flanc aux critiques.

 


Aussi l’Afrique se demande t-elle si le défilé des armées africaines sur les Champs Elysées ne sert pas d’autres intérêts. Jacques Toubon, organisateur du cinquantenaire, affirmait que « la force du lien France-Afrique est l’un des éléments de l’intégration des Français d’origine africaine en France » (tiens, tiens)

 


Intéressante remarque, quand on sait que les ressources minières, agricoles, et énergétiques importantes du Cameroun n’évitent pas au peuple camerounais de souffrir d’une extrême pauvreté. Les vieux réflexes ne se perdent pas vite.

 


Jean-Patrick Grumberg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 Participent à ce déjeuner, Blaise Compaore du Burkina Faso, Idriss Deby Itno de la République du Tchad, Denis Sassou-Nguesso de la République du Congo, Abdoulaye Wade du Sénégal, Amadou Toumani Toure du Mali, Faure Gnassingbe de la République togolaise, François Bozizé de la République centrafricaine, Boni YAYI du Bénin, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Ali Bongo Ondimba de la République gabonaise et Djibo Salou, Président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie de la République du Niger. La Côte d’Ivoire sera représentée par son ministre de le Défense, Michel Amani N’guessan.

 

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