Publié par Jean-Patrick Grumberg le 14 juillet 2010

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Le 25 juin dernier s’est tenu au Palais du Luxembourg un colloque en cinémascope et en 3D, au titre certes un peu tiré par les cheveux, mais avec des effets spéciaux et des images de synthèses qui font plus vrai que vrai. Des infographistes célèbres, spécialement envoyés par les meilleurs studios Palywoodiens, ont participé à cette création, qui a déjà été sélectionnée par les élites françaises, en compétition avec le documentaire hyper réaliste de Charles Enderlin “mourir sous les balles sans une seule goutte de sang” pour la meilleure fiction politique de la décennie

 

Au moment de publier ce compte rendu, nous apprenons qu’un des membres du comité France Palestine conteste le contenu du texte que vous allez lire (de quel droit ?), et qu’un député vient d’envoyer un courrier de réclamation à son auteur. Va y avoir du sang c’est moi qui vous le dit.


 

Jean-Patrick Grumberg

 

“La résistance populaire
non violente en Palestine”
Palais du Luxembourg
25 juin 2010 

 

 

L’ensemble des amis de Guilad Shalit  avait été choqué d’apprendre la tenue le 25 Juin, d’un colloque au Sénat, haut lieu de la République Française, par l’Association France- Palestine -Solidarité, pour y célébrer la résistance palestinienne, dite non-violente, à laquelle serait  associé, selon  les intervenants, le Hamas. (L’association terroriste qui détient dans un secret total, au mépris de toutes les conventions internationales, le soldat franco-israélien Guilad Shalit).

 

 

 

Le 25 Juin était le 4ème anniversaire de son enlèvement. Madame Cerisier-Ben Guiga, présidente du groupe d’Information internationale France-Territoires palestiniens du Sénat, absente pour cause de visite à Gaza, s’en explique par la voix de Monsieur Jean-Claude Lefort, député honoraire, président de l’Association France- Palestine -Solidarité: elle n’était pas au courant.

 

 

Après avoir constaté une très précise  organisation pour les réservations sur Internet, un bon accueil et après  avoir compulsé les documents remis à l’entrée, j’imagine un instant que ce colloque va être sérieux. Il ne l’est pas.

 

 

Sous couvert d’ une  non-violence ressassée au long des interventions, à laquelle pourraient croire des écoutants non-avertis (et ils sont nombreux dans la salle à y croire), une délégitimation en règle de l’état d’Israël est programmée: Israël est à l’origine de toutes les violences, et surtout de la première, la création  d’un état pour les Juifs  (bien sûr, la partition en deux états, un Juif, un Arabe et le refus perpétuel du  second ne sont pas évoqués).

 

 

 

Madame Alima Boumedienne, sénatrice verte, explique à des élèves attentifs que « c’est le rôle du Sénat de parler de la non-violence… le peuple palestinien continue à être massacré… Israël méprise les conventions internationales… ». Elle s’applique à défendre « les valeurs universelles du combat palestinien…pour que les démocraties survivent ».

 

 

Les intervenants se succèdent: des militants palestiniens dans leur rôle, convaincus mais posés, presque crédibles au début, tant leur position de « résistants non violents » est bien apprise, un maire de village et  un écrivain. Ils expliquent leur organisation, l’historique de leur résistance non-violente et en quoi elle consiste et ce qu’ils en attendent. Mais vite resurgissent mensonges et imprécations et la violence reprend ses droits. On aurait presque osé y croire.

 

Ensuite, l’alibi de service, Roy Wagner, « universitaire, militant israélien actif dans la résistance populaire palestinienne », membre des «anarchistes contre le mur ». Il veut aider ses amis à récupérer des « terres volées » et mettre fin à « l’ apartheid ». Sa présence justifie le bien- fondé de ce colloque, n’est-ce pas….puisque même des israéliens nous soutiennent ! Le procédé est usé mais efficace, l’orateur  est très applaudi.

 

Roy Wagner veut parler en français.

Il dit qu il participe aux manifestations non violentes avec la gauche israélienne. Des petits groupes se joignent à la résistance non violente.

Il dit qu’il est là pour :

1) Nous les israéliens sommes là pour témoigner de la réalité de  la vie des palestiniens car nous sommes plus crédibles que les palestiniens eux-mêmes.

2) Pour protéger les palestiniens contre les violences israéliennes.

3) Israël essaie de d’empêcher notre présence, elle nous arrête,  nous bat ou nous tire dessus.

4) Qu’il fait partie des anarchistes contre le mur.

5) Nous avons besoin d’argent pour couvrir les frais juridiques.

6) Nous passons des nuits dans les villages palestiniens. La presse nous y  attend voulant nous aider à récupérer les terres volées.

7) Parmi ses amis des étudiants, il y a des gens influent.

8) Il n’y aura pas de fin à l’occupation mais une normalisation.

9) Notre but est la fin de l’occupation et de l’apartheid.

10) Les amis sont en route pour ce soutien et ont besoin de vous.

 

De même, la dangereuse Yaël Lerer, membre fondateur du parti Balad, assistante et porte parole de l’ancien parlementaire israélien Azmi Bishara. Son discours intelligent et manipulateur, tant par les mots que par les idées, est  inquiétant.

 

Elle aussi veut parler en francais

 

Elle dit

1) Qu’une loi de 2003 interdit les mariages entres israéliens et palestiniens.

2) Que dans les prisons israéliennes se trouvent plus de 8000 palestiniens dont très peu auraient commis une action militaire.

3) Le seul espoir est la résistance non violente.

4) Depuis peu de temps la violence israélienne est monté encore plus ainsi que le racisme et l’oppression.

5) Régulièrement il y a des massacres dans les villages palestiniens.

6) Soixante F16 auraient bombardé Gaza faisant 60 morts.

7) “Je parle comme une israélienne et ne peux pas comprendre les israéliens qui disent que les bateaux turques venaient pour nous attaquer”

8) “On va boycotter les oranges, en fin de compte, c’est une action symbolique”

9) Netanyahou compte sur l’aide de l’Europe et celle des Etats-Unis. Il faut changer cela par le Boycott.

 

Tout au long de cette épreuve, j’entendrai évoquer Gandhi et Martin Luther King !

 

 

A la fin de cette première partie,  on pourrait estimer que ces intervenants militants défendent des points de vue  opposés aux nôtres, certes, dangereux et manipulateurs, évidemment, mais ces gens parlent  de leur histoire, de leur vécu, de leur expérience, de leur quotidien; ces israéliens fourvoyés et ces palestiniens  savent au moins de quoi ils parlent. Ce qui m’impressionne le  plus, c’est l’enthousiasme du public français.

 


Je change de place pour recueillir les commentaires, les frémissements indignés ou compassionnels de mes voisins,  j’observe leurs hochements de tête quand les termes les plus durs (non-violents ?) sont prononcés à l’encontre d’un pays qu’ils abhorrent, sans en rien connaître.

 

 

 

 Mais le pire reste à venir.

 

 

 

Malgré quelques désistements,  les intervenants de l’après-midi sont « à leur poste ». J’écris bien « à leur poste », de porte-parole de la haine d’Israël, de militants enragés d’une cause qu’ils ne connaissent, à l’évidence, qu’à travers les consignes de leurs partis.

 

 

 

Monsieur Jérôme Gleizes, « responsable de la commission transnationale des Verts » et Monsieur Jacques Fath,  «  membre du comité exécutif du Parti Communiste Français et responsable des relations internationales ».

 

 

Tout est dit.

 

 

Ils n’ont pas l’excuse de vivre au cœur du conflit, ils n’ont rien pour justifier leurs mensonges ressassés que leur parti-pris systématique et arrogant contre l’état d’Israël, que leurs armures pitoyable de pseudo chevaliers héroïques, défenseurs des pauvres palestiniens.

 

 

On a droit à tout : au massacre de Jénine, au mur liberticide, à la famine de Gaza et sans cesse à la sûr-violence (expression en vogue et sûr-entendue durant ce colloque) de l’armée israélienne, récemment illustrée  par la  « barbarie à l’encontre de la flottille humanitaire ».

 

 

Nous entendons que l’aide à la résistance palestinienne, dite non violente, est notre devoir car « la survie de l’humanité en dépend ».

 

 

 Je veux retenir et faire connaître,  dans le discours de Monsieur Jacques Fath, ces deux phrases: « une paix juste sera l’annulation de la première violence. La première violence est la création de l’Etat d’Israël ». Monsieur Jacques Fath est un parlementaire, élu de la République Française.

 

 

Recette : prenez des mots violents, des mensonges sans vergogne, des imprécations brutales, des appels à la haine, secouez et envoyez  à l’encontre d’Israël et vous aurez ….un colloque sur la résistance non-violente.

 

 

Laurence Nguyen est membre du Comité directeur de l’association France- Israël.

 

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