Publié par Guy Millière le 14 juillet 2010

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Un nouveau groupe est en train de se constituer aux Etats-Unis, et il n’est que temps. Son nom sera Emergency Committee for Israel (ECI). Il regroupera les principaux représentants du courant néo-conservateur au sein du parti républicain, et divers dirigeants du Christianisme évangélique dont le soutien à Israël, depuis des années monte en puissance et est, contrairement à ce que disent ses ennemis et diffamateurs, sans ambiguïté quant au fait qu’Israël est le pays du peuple juif. On trouvera à son bureau dirigeant des gens tels que William Kristol, Gary Bauer, du groupe American Values, ancien candidat à la présidence, Michael Goldfarb. Les liens avec Christians United for Israel de John Hagee, qui va tenir une importante réunion dans quelques jours à Washington, sont en train de se tisser.


Comme l’a déclaré avec  humour Bill Kristol lors de l’annonce de la constitution du groupe : « nous serons la branche pro-israélienne de la communauté pro-israélienne », façon de sous-entendre qu’il y a deux façons d’être pro-israélien, la façon molle et fléchissante, et la façon claire et ferme. Inutile de dire de quel côté sera l’ECI. Le directeur exécutif sera Noah Pollack, venu du magazine Commentary, et qui comprend particulièrement bien que l’information est aujourd’hui le terrain d’une guerre menée par d’autres moyens (il a joué un rôle notable dans la création de la chaîne youtube de l’armée israélienne. Je le cite : « Nous voulons frapper fort. Nous voulons participer aux débats et ébranler les choses, affirmer divers points avec netteté. Nous allons nous intéresser à des élections clés au cours de la prochaine campagne, mais nous allons surtout nous centrer rapidement sur l’administration Obama qui est la plus anti-israélienne de l’histoire des Etats-Unis ».


Il existait, depuis des mois, un écart croissant entre les discours retors  d’Obama et les réactions, édulcorées et édulcorantes, des principales organisations juives américaines.


Le discours d’engagement constructif qui a été celui de l’AIPAC a été d’une faible efficacité. Quand bien même une organisation telle que J Street n’est pas parvenue à obtenir un profond impact, malgré les sommes considérables dont elle a pu disposer, elle n’en a pas moins réussi à semer la confusion.


La naissance de l’ECI est extrêmement bienvenue. Elle fait partie de la grande vague qui s’est dessinée avec le mouvement des tea parties. Elle permettra de rappeler ce que tous ceux qui connaissent les Etats-Unis savent déjà. D’abord que les Etats-Unis sont le seul pays effectivement judéo-chrétien, comme l’a expliqué David Gelernter dans son superbe livreAmericanism. Ensuite que le judaïsme américain est en danger, ce qui en soi, place le soutien des Etats-Unis à Israël dans une position vulnérable : ce qu’a montré Norman Podhoretz dansWhy Jews Are Liberals.


Enfin, que le conservatisme américain, d’une manière générale, et sous sa forme néo-conservatrice en particulier, n’a qu’assez peu à voir avec ce qu’on appelle conservatisme en Europe, et repose en politique intérieure sur la défense du droit, de la liberté d’entreprendre, de l’initiative individuelle, du respect de la dignité de l’être humain et, en politique étrangère sur une vision essentiellement éthique du monde depuis et par laquelle on défend Israël pour des raisons qui tiennent à l’histoire du peuple juif, à l’attachement à la démocratie, au refus du totalitarisme et de la falsification de l’histoire.


 

On peut ajouter que le conservatisme américain, et le néo-conservatisme, ne sont ni sectaires ni excluants, mais ouverts, comme le sont les tea parties où on retrouve des gens de toutes origines, des électeurs républicains et indépendants, mais aussi des électeurs démocrates inquiets de la dérive qui se dessine dans divers domaines, et conscients que le glissement de leur parti vers une radicalisation, vers une indifférence à la liberté sur terre, et vers des attitudes anti-occidentales et anti-israéliennes est dangereux.


L’administration Obama constitue la plus grave menace qui ait pesé depuis longtemps sur les institutions et l’économie américaines, mais aussi sur le rôle de gardien de certaines valeurs éthiques qui reste celui des Etats-Unis à l’échelle planétaire. Elle a une stratégie d’isolement, de diffamation et de déstabilisation d’Israël qui fait partie d’une stratégie plus vaste visant à rendre le monde plus sûr pour les dictatures.


L’ECI a beaucoup de travail à faire. Connaissant ceux qui la composent, je ne doute pas que ce travail sera fait. Il a d’ailleurs commencé. Un site internet a été créé et est actif. Je ne puis faire moins qu’inciter ceux qui me lisent à le visiter.


Guy Millière

 

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