L’article que j’ai rédigé sur la situation en France et en Europe contenait beaucoup d’éléments que je n’ai pu développer pleinement. Il va déboucher sur des articles ultérieurs reprenant de manière précise des explications sur l’économie dans laquelle nous sommes et son fonctionnement, sur le socialisme et les engrenages créés par les Etats providence, sur la finance, sur la démographie, sur le capital humain et le capital culturel, sur les flux migratoires complexes, sur les nouvelles formes de totalitarisme. J’ai développé tout cela dans mon livre « La septième dimension ». Je vais l’actualiser et le rééditer, avant d’en rédiger le deuxième volet.
En attendant, j’apporterai ici quelques réponses à des questions et des remarques qui m’ont été transmises.
- 1. Je n’ai aucun mépris pour les hommes politiques quels qu’ils soient. Je constate simplement qu’aujourd’hui, leurs discours sont en inadéquation totale avec la réalité du monde et ne permettent pas de répondre à la situation dans laquelle nous sommes. Ils ne peuvent, en ces conditions, qu’engendrer de la déception, d’une manière de plus en plus rapide, ou capitaliser sur les frustrations sans offrir de réponse à même d’être efficace. Cela crée une situation très délétère. Sortir de cette situation impliquerait une pensée cohérente, précise, fondée sur la connaissance. La connaissance est disponible. Aucun homme politique ne l’utilise : l’objectif étant de gagner les élections, les hommes politiques ont une vision du court terme. Les hommes d’Etat sont rares et, eux, savent se préoccuper du moyen terme. Je n’en vois pas sur l’horizon. C’est un fait.
- 2. Les raisonnements économiques qui pouvaient, à la rigueur, valoir il y a trente ou quarante ans n’ont plus aujourd’hui la moindre pertinence. Les seules analyses économiques de l’époque qui restent valides aujourd’hui sont celles développées par des économistes tels que Friedrich Hayek, dont la théorie de la connaissance, développée dans des textes tels que « The Use of Knowledge in Society » permettent de comprendre la façon dont l’information circule et se trouve utilisée à l’ère du net et du très haut débit. Le protectionnisme a toujours été destructeur de richesse : aujourd’hui, il est destructeur de richesse beaucoup plus rapidement encore qu’avant. Les politiques économiques guidées par un Etat ou un gouvernement ont toujours été elles aussi destructrices de richesse : elles détruisent de la richesse aujourd’hui, elles aussi, beaucoup plus rapidement qu’avant. Friedrich Hayek et Ludwig von mises ont expliqué il y a plus de soixante ans en quoi les politiques de relance par la demande keynesiennes conduisaient à un endettement public croissant, à la stagnation, et à la détérioration des incitations à créer de la richesse : la France reste dans un ensemble de cercles vicieux keynesiens qui la conduisent vers une mort lente. Malheureusement, les économistes à même d’expliquer cela, sont marginalisés et ne sont pas écoutés. J’ai cité Pascal Salin. Je pourrais citer de multiples autres noms, dont celui de mon ami Florin Aftalion, par exemple, ou celui de Jacques Garello et celui d’Henri Lepage. Il existe quelques économistes de cette trempe au sein d’une nouvelle génération, Nicolas Bouzou ou Marc Touati, par exemple. L’un des drames français est le recours aux étiquettes aux fins d’invalider ceux sur qui on les colle. On dit les économistes que je viens de citer « libéraux », et on les oppose aux économistes « keynesiens », voire « marxistes ». Je ne connais, moi que deux catégories d’économistes : ceux qui proposent des analyses pertinentes et des solutions qui marchent, et ceux qui proposent des analyses non pertinentes et des solutions qui ne marchent pas. Les premiers méritent le nom d’économistes, les seconds sont à ranger dans la catégorie des charlatans. Les charlatans abondent en France aujourd’hui. Un ingénieur qui proposerait de construire un pont avec des matériaux défectueux déjà utilisés plusieurs fois, avec, pour résultat, des désastres, ne serait plus considéré comme un ingénieur : un économiste qui procède de la même façon est toujours considéré comme un économiste.
- 3. Les questions démographiques sont complexes, bien plus complexes qu’il ne semble. La dénatalité dans les pays européens, qui conduit ceux-ci vers le suicide a été analysée par divers démographes ces dernières années : tels Jacques Dupaquier, Yves_Marie Laulan, Gérard-François Dumont. Je reviendrai sur le sujet. La démographie des pays sous-développée a elle aussi été analysée en détails : ce qui ressort de ces analyses est qu’avec l’urbanisation et le développement se crée un phénomène de « transition démographique » qui casse la natalité exponentielle. Le sous-développement durable crée la surnatalité durable, et les flux migratoires qui en découlent. Le sous-développement en Afrique et dans le monde arabe étant destinés à durer, les flux migratoires risquent fort de se poursuivre. Et il sera difficile, voire impossible, de prétendre mettre en place une politique d’immigration zéro. Les incitations étant importantes, tout dépend des incitations données aux immigrants : la nécessité de travailler suscite une intégration. Pour qu’elle existe il faut une forte croissance. Sinon, on voit se former des ghettos urbains. La vie en ghettos et la distribution d’allocations multiples en substitut à l’intégration par le travail crée de la désintégration. L’abandon de quartiers entiers aux bandes et l’acceptation d’une économie parallèle dans les quartiers tenus par les bandes rend la désintégration explosive et crée des îlots de contre-culture hostile. L’intégration se fait aussi plus aisément lorsqu’une société affirme ses valeurs, ses règles, et donne envie à ceux qui la rejoignent de s’intégrer : les sociétés européennes se désagrègent dans un magma multiculturaliste et relativiste qui ne donne pas envie de s’intégrer. Elles n’affirment pas leurs propres valeurs et leurs propres règles. Elles ne rappellent pas les limites strictes à ne pas franchir. La répression, en ce type de situation, ne résout strictement rien, sinon de manière extrêmement localisée et très ponctuelle.
- 4. Dans des réponses, j’ai vu affleurer des allusions à une nécessité de frugalité, ou de consommation différente. J’ai vu parler aussi de délocalisations. L’une des pestes totalitaires de ce temps, et j’y reviendrai aussi, est le discours écologiste prétendant que le développement capitaliste n’est pas durable. Ce discours intoxique les esprits. Le développement capitaliste repose sur la créativité humaine et celle-ci est infinie. Il n’y a aucune pénurie et aucun risque de pénurie. Une société où les hommes sont libres de créer et de consommer est une société dynamique. On peut transformer tout désert en champ fertile, allez à Las Vegas ou en Arizona, ou, encore, en Israël. On peut aussi transformer des terres fertiles en désert : allez au pourtour du Sahara. Les écologistes sont des charlatans différents des charlatans keynesiens ou marxistes, mais des charlatans eux aussi. Parmi les multiples dimensions consternantes de la politique sarkozyenne ces dernières années, il y a eu la propension à se courber devant le charlatanisme écologiste. Celui-ci contribue à nous tuer lui aussi. Pour ce qui concerne les délocalisations, cela ne veut rien dire : nous sommes en une ère planétaire. Toute entreprise qui veut être efficace doit se situer à l’échelle planétaire. S’il est plus profitable de faire produire ailleurs, une entreprise fera produire ailleurs. Les entreprises du futur sont ce qu’on appelle les entreprises plateforme : elles font concevoir des produits à l’échelle planétaire, font fabriquer où cela est le plus rentable et vendent dans le monde entier. Nous ne sommes plus à l’ère industrielle. Les pays sont en concurrence les uns avec les autres : si des emplois se perdent et ne sont pas remplacés par d’autres emplois, c’est que le pays est mal géré et n’attire pas les investisseurs et les détenteurs de capital humain. Point final. Si un pays, en ce cas, se rapproche du dépôt de bilan, cela implique une restructuration, ou la chute finale. Point final encore. Tout est expliqué précisément dans mon livre « la septième dimension ». J’expose les paramètres du monde tel qu’il est, car c’est dans ce monde que nous vivons, et pas dans un autre.
- 5. En situation de déclin, il faut, par dessus tout se méfier des théories du complot et des quêtes de boucs émissaires. Nul n’a comploté contre la France. Des politiciens ont pris des décisions imbéciles et myopes, et il n’y a pas besoin de complot pour l’imbécillité et la myopie. La hausse du prix du pétrole dans les années 1970 a rendu rentable la recherche de nouvelles sources de pétrole, et le marché est venu ramener les prix vers des niveaux logiques. La spéculation, comme je l’explique encore dans mon livre, est une activité utile, voire indispensable, au bon fonctionnement des sociétés : un spéculateur anticipe les mouvements du marché. S’il le fait de manière pertinente, il gagne de l’argent et a rendu un service en accélérant le mouvement du marché. S’il s’est trompé, il perd de l’argent. S’il se trompe souvent, il est éliminé du marché. La finance n’est, contrairement à ce qui se dit partout, pas du tout déconnectée de l’économie, elle en est, selon l’expression de Frederic Mishkin, le « cerveau », un cerveau qui utilise des milliers de cerveaux, d’ordinateurs et de programmes. Elle permet une gestion optimale des risques et une allocation optimale des ressources. Toute personne qui a de l’épargne contribue au fonctionnement de la finance internationale, sauf si l’épargne dort sous un matelas. Le cerveau traite des informations : quand il n’y a pas de désinformation, il marche bien, quand il y a de la désinformation, cela se détraque. La crise de 2007-2008 n’a pas été due à la spéculation, mais aux interventions de l’Etat et des banques centrales qui ont disséminé diverses formes de désinformation. Je revendrai sur ces points aussi.
- 6. Ce qui rend la gestion de la situation très difficile, voire impossible, est, comme je l’ai noté au début, que la connaissance est disponible, mais qu’elle ne circule pas et n’est pas transmise. Les universités, pour l’essentiel, ne jouent pas leur rôle. L’enseignement dans son ensemble non plus. Les médias non plus. Des débats cruciaux ne peuvent avoir lieu : ce n’est, par exemple, pas de la burqa qu’il faudrait débattre, mais de l’islam d’une manière générale. Le résultat est une société de désarroi, où les repères se font de plus en plus absents, où les crispations se multiplient, et où la guerre civile froide, et parfois tiède, risque fort de se poursuivre et de s’amplifier. Je ne prétends pas apporter de remèdes. Juste des explications pour ceux qui veulent comprendre.
- 7. S’ajoute à cela, bien sûr, la construction européenne. Celle-ci est une structure absolutiste et technocratique qui amplifie les problèmes au lieu de les résoudre. C’est une structure pyramidale, en cartel, totalement inadaptée à l’ère du réseau. Elle finira dans un effondrement, comme a fini l’Union Soviétique, l’analyse a été faite de façon précise par Vladimir Boukovsky, ancien dissident. Je ne puis savoir ce qui suivra cet effondrement. Une période trouble, violente et obscure sans aucun doute. Je le répète, mon travail est d’apporter des explications. Pas des remèdes. Si des hommes d’Etat veulent en tirer des remèdes, cela viendra comme la grâce dont parlait Augustin, par surcroît.
Guy Millière
J’aime ce site et je crois savoir pourquoi : on y cultive la capacité à savoir concilier l’affectif, la connaissance et la raison. J’attends donc avec intérêt la sortie de vos prochaines publications, car l’évènement à traiter est considérablement lourd de conséquences.
J’espère aussi que ces « explications » déboucheront sur des actions concrètes que certains relaieront ainsi que vous le souhaitez. En effet, nombre d’experts nous en proposent et il est bien difficile de faire le tri entre celles, opérationnelles et celles qui ne le sont pas.
Je voudrais juste opposer une réflexion à votre « explication » concernant la démographie et la frugalité. Des personnes pensent que le métissage est la bonne réponse à l’excédent démographique des pays du sud. La plupart des écologistes politiques sont favorables à l’accueil des populations immigrées et au métissage, y compris culturel. Ils (et elles) sont aussi de farouches partisans de la frugalité pour l’occident et pour la consommation de « l’Orient », Chine et Indes comprises.
Ce n’est pas cela l’écologie et quand vous en parlez j’imagine bien que vous pensez à Cohn Bendit ou Noël Mameire …par exemple ! Moi je me réfère à Cousteau…par exemple et je dis que la régulation démographique ainsi que celle de nos matières premières, de nos énergies non renouvelables etc. est impérative. C’est un acte premier, car quoi que nous fassions avec 8 à 9 milliards d’humains nous allons droit dans un mur et ce ne sont pas les « explications » qui vont nous sauver.
Ceci dit la question est bien: Comment allons nous faire ?
Francis NERI
http://semanticien.blogspirit.com
Merci, quel beau cadeau. Il y a longtemps que je n’ai lu un résumé de notre situation, de son passé et de son avenir avec des mots sains mais combien percutants. Ce que vous écrivez est l’antidote à cette Félonie qui nous empoisonne la vie. Tout ce qui peut l’affaiblir et provoquer des “conversions” car ils ne sont pas tous perdus est la bienvenue, comme vos mots sont justes et sereins, nous pouvons espérer et nous grandir. L’Occident vaincra ce chancre de la trahison qui le fait vaciller en autant que nous soyons fiers d’appartenir à cette Civilisation exemplaire et inégalée.
“les sociétés européennes se désagrègent dans un magma multiculturaliste et relativiste qui ne donne pas envie de s’intégrer. Elles n’affirment pas leurs propres valeurs et leurs propres règles. Elles ne rappellent pas les limites strictes à ne pas franchir. La répression, en ce type de situation, ne résout strictement rien, sinon de manière extrêmement localisée et très ponctuelle.”
Tout dépend, Oh combien, des signaux adressés par l’Etat.
Les signaux envoyés sont inconsistants, oiseux, médiocres et incertains…les souris dansent donc et vont encore danser tant que les tenants d’une telle “politique” seront à la barre.
Je ne dis pas tous pourris car je ne le pense pas mais je dis tous mauvais et sans consistance, donc à remplacer !
Il faut réaffirmer la prévalence de l’Etat et de la Nation.
Il faut redonner aux Français le goût de leur pays et leur fierté d’être parmi les plus grands peuples de la planète !
Il faut sanctionner tous les discours pessimistes, y compris ceux des patriotes un peu perfectionnistes.
Il faut donner la possibilité de faire condamner toute présentation tendancieuse ou fausse de la réalité et donc contraindre les lecteurs de prompteurs et autres à se limiter à l’exposé pur des faits et leur interdire de nous “faire part” de leurs états d’âme dont nous n’avons que faire !
Cela n’a l’air de rien mais l’atmosphère globale du pays s’en ressentirait en bien.
La frange du peuple dont l’esprit critique ne serait pas encore développé ne serait pas soumise à un harcèlement destructeur de sa propre identité.
Il faut redonner à l’enseignement de l’histoire du pays son rôle unificateur de la Nation et négliger les propos de gens maintentionnés ou d’origines diverses qui n’ont pas vocation à consolider les structures d’un pays qu’ils n’aiment pas et qu’ils seront amenés à quitter !
Ce ne sont que quelques remarques en passant…
Monsieur Millière nous prévoit même un flux migratoire amplifiant, au prêtexte que les Européens ne font plus d’enfants , alors que les habitants du tiers -monde , incapables de se développer, continueront à faire beaucoup d’enfants.
Au final, Monsieur Millère nous propose la tiers-mondisation de l’Europe, car l’importation du tiers-monde ne peut aboutir qu’à cela, nous le voyons déjà .
Proposer la reprise de la natalité européenne, qui a été mise à mal par la perte des valeurs traditionnelles , le travail obligatoire de fait de la femme en raison du salaire insuffisant de l’époux est pourtant la première solution qui vient à l’esprit !
Et même si la natalité européenne ne repart pas à la hausse, en quoi les problèmes seront-ils réglés par l’arrivée d’allogènes , qui prendront par les ventres les pays européens ? Qui peut souhaiter cela ?
Ce n’est pas parce que certains pays sont incapables de se développer qu’il faut sacrifier son pays , sa civilisation.
“Le protectionnisme a toujours été destructeur de richesse : aujourd’hui, il est destructeur de richesse beaucoup plus rapidement encore qu’avant.”
Alors comment expliquez vous le succès des USA protectionnistes avant les années 1950 ? Le succès de l’Angleterre en pleine révolutions industrielle elle aussi protectionniste ? La chine qui a encore des droit de douanes à 20 % en moyenne ? La PAC ????
“es politiques économiques guidées par un État ou un gouvernement ont toujours été elles aussi destructrices de richesse : elles détruisent de la richesse aujourd’hui, elles aussi, beaucoup plus rapidement qu’avant.”
Je ne parlerais pas de l’URSS 2 ème puissance mondial en son temps … qui a connue une industrialisation rapide … (il faut au moins leur laisser ça aux cocos), ou encore la troisiéme voie gaulienne en son temps.
“Je ne connais, moi que deux catégories d’économistes : ceux qui proposent des analyses pertinentes et des solutions qui marchent, et ceux qui proposent des analyses non pertinentes et des solutions qui ne marchent pas. Les premiers méritent le nom d’économistes, les seconds sont à ranger dans la catégorie des charlatans.”
AAAAAAMMMMMMEEEEEENNNNNNNNN,
mais est ce que le libéralisme à outrance marche t’il si bien ?
(oligopole, monopole, je n’ai pas envie d’énumérer les exemples nombreux de ces cas, et pire encore ceux d’ententes illégale …)
“L’une des pestes totalitaires de ce temps, et j’y reviendrai aussi, est le discours écologiste prétendant que le développement capitaliste n’est pas durable. Ce discours intoxique les esprits. Le développement capitaliste repose sur la créativité humaine et celle-ci est infinie. Il n’y a aucune pénurie et aucun risque de pénurie.”
C’est ce genre de discour qui nous donne a tous envie de vous lire encore et encore, merci Mr Millière.
Pour votre point on revient aux théories d’excès d’épargne par des populations âgés (occidentale ou chinoise (les chinois ont 33% d’épargne sur leurs salaires (pas d’assurance retraite))), qui ont données un excès de pouvoir à la finance, et aboutit la crise à lequel nous somme confronté (encore et toujours …)
@de passage. Je ne propose rien en matière d’immigration: relisez, je constate, c’est très différent. Je me situe dans l’analyse et dans les faits.
@borissniper. vous abordez tant de sujets divers que je ne puis vous répondre de manière détaillée ici. Les réponses viendront par d’autres textes. Relisez, pour la finance, ce que j’écris: c’est plus complexe que vous le dites, ou lisez le chapitre 7 de la septième dimension, je ne peux tout détailler ici.
Pour le protectionnisme: je maintiens ce que j’écris, et j’ajouterai que nous ne sommes plus du tout dans le même monde qu’il y a trente ans, a fortiori qu’il y a cinquante ans ou un siècle. Nous sommes à l’ère où la création de richesse est essentiellement immatérielle et dans un fonctionnement mondial post-capitaliste et post-industriel. Les dirigeants français ne le comprennent pas, et c’est dramatique. La population ne comprend pas non plus, et c’est tout aussi dramatique. Obama lui-même ne comprend pas, mais le peuple américain va sans doute le mettre en pré-retraite à partir du 2 novembre, cela lui fera des loisirs pour étudier enfin, si tant est qu’il en soit capable après tant d’années passées dans l’isamo-gauchisme.
[ L’une des pestes totalitaires de ce temps, et j’y reviendrai aussi, est le discours écologiste prétendant que le développement capitaliste n’est pas durable ]
Si on remplace “capitaliste” pour sortir des mots tout fait, je n’arrive pas à voir ce qu’il de de ” peste totalitaire” dans ce constat.
Perso ou je vois un totalitarisme, à l’instar de Beranos, c’est que l’on peut plus faire le choix de ” vivre pauvrement” , c’est pas dit “miséreusement”…
( je précise, je suis pas religieux ou catho mortifère)
« … UNE CIVILISATION À L’IMAGE D’UN HOMME PRODIGIEUSEMENT DIMINUÉ, AMOINDRI, NON PLUS FAIT À L’IMAGE DE DIEU, MAIS À CELLE DU SPÉCULATEUR – C’EST-À-DIRE D’UN HOMME RÉDUIT AU DOUBLE ÉTAT, ÉGALEMENT MISÉRABLE, DE CONSOMMATEUR ET DE CONTRIBUABLE ». BERNANOS
J’ai été très souvent frappé dans vos commentaires que j’apprécie beaucoup, le fait que vous ne preniez pas en compte la psychologie individuelle des français ramenée à l’ensemble de la population. Vous avez bien dit que la préoccupation essentielle des élus est leur réélection, ce qui me semble tout à fait exact. Mais pour obtenir cette réélection, ils suivent le consensus national, celui qui fera plaisir ou le moins déplaisir au plus grand nombre. Dans le dernier numéro de Marianne un petit entrefilet indique que jacques Chirac obtient un score de popularité exceptionnel dans la population française. Donc, tout le monde a oublié douze années de mensonges répétés, trois cents millions de francs volatilisés au japon via Tahiti, les abus en numéraire de son épouse dans l’opération “pièces jaunes” aidé en cela par David Douillet etc, etc. Pourquoi ces “oublis” ? Parce que cela arrange tout le monde, de la même manière que De Gaulle, le grand De Gaulle, n’a jamais voulu faire la lumière utile sur le comportement des français pendant l’occupation, parce que cela arrangeait tout le monde : C’est ce que j’appellerais “l’esprit pétainiste” qui consiste à abandonner son voisin dans la panade, voire à le dépouiller quand il est à terre, voire même à le dénoncer, comme çà, gratuitement, parce qu’il a une tête qui ne revient pas. Cet esprit qui consiste à pratiquer le fameux système “D” dont les français sont si fiers et qui n’est jamais qu’une série de petites fraudes et de malhonnêtetés constantes,celles qui consiste à trouver innocent de piquer le papier et les crayons de son bureau, celle de frauder le fisc, etc, etc. C’est aussi pour cela que le bon peuple de France ne s’offusque pas outre-mesure des abus financiers de nos élus de tous les niveauxn car ils comprennent qu’à la place de ces élus ils feraient de même voire mieux, plus et plus vite.Nous glosons sur la prévarication généralisée dans les pays en voie de développement, mais nous ne valons pas mieux et l’esprit collectif de réunion de l’effort nous manquera toujours. C’est la loi du “chacun sa peau”, “après moi le déluge”, “ma gueule rien que ma gueule” …et vous voulez voir un pays se développer avec cet état d’esprit ? Tant que les peuples et particulièrement le peuple français ne seront pas plus vertueux et leurs élus en tête, nous ne risquons pas d’avancer. Merci tout de même pour vos analyses économiques qui me paraissent pleines de bon sens
Magnifique cet article de Millière.
il est de ceux où on se sent (déjà) un peu plus intelligent après les avoir lu.
Je ne vais certainement pas le commenter car les thèmes sont divers et vastes et il me faut un peu de temps pour en appréhender correctement le contenu, l’assimiler ou le réfuter.
Mais ce qui est certain c’est que le contenu de l’article dit des choses précises et surtout essentielles qui sont, pour moi, plus ou moins encore en gestation, il dit clairement ce qui parfois est encore à l’état de réflexions un peu confuses.
Bref, merci Monsieur Millière pour ces matériaux qui nourriront ma réflexion et compléteront mes connaissances… en vacances ! je vais allé voir où acheter votre livre !
Sur le même sujet : le déclin des économies européennes…
http://www.objectifliberte.fr/2010/07/les-vieilles-economies-occidentales-vers-lauto-destruction.html
La chute pourrait être brutale !
On ne peut, comme Guy Millière, être à la fois partisan des deux seuls pays s’affichant comme États, les États-Unis et l’État d’Israël, et préconiser la démission des (vieux) États européens. Il faut au contraire renforcer les États démocratiques, et leur faire adopter, par l’Union européenne ou séparément, une harmonisation fiscale renforçant les impôts progressifs et familiaux sur le revenu et sur le capital, renforçant les droits de douane, allégeant parallèlement les impots indirects (TVA) et les cotisations sociales. La lutte contre le chômage doit primer. Ni le vieillissement, ni l’immigration ne sont des fléaux. Ils doivent être simplement gérés démocratiquement et localement.