Colons par-ci, colons par là,
La magie malfaisante des mots
Donne le vernis mensonger
De la neige immaculée.
Ailleurs, on les nomme « activistes, combattants »,
On ose même écrire « résistants »;
Voilà de jolis mots pour des salauds
Qui cachent leurs visages,
Se déguisent en héros
Et armés jusqu´aux dents
Assassinent des civils avec rage.
Qu´il est bon de massacrer des juifs en chemin,
Peu importe le sang sur nos mains
« Colons » lave plus blanc que neige,
Le monde complice ne dira rien.
Colons par-ci, colons par là
Dormez bonnes gens
Les jeux de mots de la sémantique
Assurent la victoire des armées de terroristes
Et vous, journalistes inconscients,
Complices de la suprême imposture,
Vous nourrissez de votre empathie ces ordures
Qui avides de sang, manifestent leurs joies en chantant!
Colons par-ci, colons par-là,
Le crime est compris, balisé, banalisé,
Ils ont eu ce qu´ils méritaient;
Continuez de dormir bonnes gens,
C´est la faute à Colons qui lave votre regard
Une gomme merveilleuse qui efface des vies
Dans le silence ouaté de la neige médiatique.
Non, on ne vous a pas parlé de civils,
Juste de colons sans visages ni familles,
On ne vous a pas montré la douleur d´un peuple,
On ne vous a pas parlé d´orphelins,
Rien de ce qui pourrait réveiller votre cœur
De ce qui se trame à l´ombre de la terreur.
Colons par-ci, colons par-là
La propagande officielle de vos médias
A choisi le camp de la haine;
La peste anti-juive est en chemin
Qui stigmatise Israël
Des noirceurs de leur vision manichéenne.
Ici c´est noir et là c´est blanc,
Disparue la couleur du sang!
Puisque c´est celui de colons,
Il n´y a pas de carnage!
Dormez, tandis que vos journalistes dessinent
Un monde bien sage
Et taisent la présence parmi vous,
Des loups qui se drapent de la politique de la victimisation
Pour mieux dévorer les adultes inconscients.
Rachel Franco