Publié par Abbé Alain René Arbez le 26 octobre 2010

 

excepté le crucifix 
 

APRES LE SYNODE POUR LE MOYEN-ORIENT

Note introductive de Michel Garroté : je publie, ci-dessous, une première réaction, celle de Alain René Arbez, suite au Synode pour le Moyen Orient. Je reviendrai naturellement moi-même sur ce Synode qui me laisse songeur et qui m’incite à rectifier le tir.

Par Alain René Arbez

Quel bilan tirer de cette importante réunion d’évêques orientaux à Rome ? Le message final qui cible une fois de plus le conflit palestino-israélien est-il objectif, est-il même crédible ? Pour ma part, ces prises de parole épiscopales plus orientées qu’orientales ne font que démontrer la dérive apostate d’une communauté initialement issue du judaïsme mais toujours plus inféodée à une politique panarabe experte en taqqia.

Les interventions ont été nombreuses et variées, mais il semble que le groupe des dignitaires chrétiens hostiles à Israël aient largement pris le dessus. Ainsi l’archevêque melkite Bustros affirme que les Juifs n’ont pas le droit de justifier leur présence en Terre Sainte en s’appuyant sur la Bible. Car que dit la Bible : que la terre promise est accordée à Israël pour toujours et qu’elle fait partie de l’alliance irrévocable que Dieu a scellée avec son peuple.

Voici donc Marcion redivivus : censurons la Bible ! Le Concile a eu beau émettre en 1965 une déclaration Nostra Aetate, tournant les pages sombres du sanglant  antijudaïsme passé, le Saint Siège a eu beau reconnaître l’Etat hébreu en 1993, les évêques des Eglises orientales, à part quelques exceptions, en sont toujours en 2010 à la pseudo-théologie de la substitution et du déicide…

Voici donc sous nos yeux un schisme silencieux qui s’approfondit en toute quiétude lorsque d’une même voix les éminences de Terre Sainte exigent la « fin de l’occupation des territoires arabes » en conclusion de ce synode aux accents bien peu pastoraux. Ces mêmes évêques des Eglises orientales, patriarche latin de Jérusalem en tête, semblent beaucoup moins critiques envers la revendication musulmane récente de l’islamisation du berceau du judaïsme et du christianisme ! Ne sont-ils donc pas conscients du fait que – en bons dhimmis –  se réclamant continuellement de l’arabité ils y associent du même coup l’islamité, comme le clamait l’archevêque orthodoxe libanais Georges Khodr lors de sa dernière conférence à Genève ? Peu d’échos, dans ce synode, des chrétiens massacrés en Irak, persécutés en Turquie, prêtres et évêques égorgés.

Pourquoi laisse-t-on croire aux médias occidentaux que les chrétiens fuient la Terre Sainte à cause d’Israël, alors que tout le monde sait et peut constater que les chrétiens quittent les territoires palestiniens et les autres régions dominées par l’islam parce la vie y est intenable et périlleuse pour eux et leurs familles ? Pourquoi cacher que beaucoup parmi ces chrétiens d’Orient viennent en Israël, Etat juif mais démocratique, où l’augmentation de leur nombre est ascendante alors qu’elle fléchit partout ailleurs ?

Un seul évêque a eu le courage de dénoncer les stratégies nocives de l’islam envers les chrétiens : Mgr Raboula Beylouni, archevêque libanais. Mais sa voix a été bientôt couverte par les déclamations anti-juives de ses confrères pour qui le seul et unique problème est Israël. Si Jésus revenait incognito dans sa patrie, je présume que ces éminentes béatitudes l’obligeraient à échanger son tallit contre un keffieh.

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