Publié par Guy Millière le 6 octobre 2010

 

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Ceci est le quatrième et dernier extrait du livre La résistible ascension de Barak Obama que Guy Millière a proposé aux lecteurs de Drzz, durant son séjour aux Etats Unis, où il a donné une série de conférences dont vous serez les premiers, chers fidèles lecteurs (et moins fidèles aussi) à lire le compte rendu.

 

Guy Millière : "Il est question, dans cet extrait, de l’enjeu des élections du 2 novembre. Jamais, depuis longtemps, des élections de mi mandat n’ont été aussi cruciales."

  

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Une forme de compte à rebours est enclenchée. Les gens qu’on trouve dans les tea parties qui constituent – il est important de le signaler et ce doit être dit – le premier soulèvement de la population américaine, au nom des valeurs de la Révolution américaine depuis le temps de la révolution américaine elle-même, entendent arrêter Barack et les siens avant que ce qui serait, à leurs yeux, l’irréparable, ne soit commis. Le parti républicain ne peut qu’écouter, et il écoute. Attentivement. Très attentivement.  

 

Barack et les siens n’entendent pas se laisser arrêter. La partie a commencé. Les dés roulent sur la table. il y aura un gagnant, et un perdant.

 

Si Barack garde une majorité dans les deux chambres, tous les espoirs lui seront permis et son ascension pourra se faire irrésistible. il lui restera deux ans avant les élections suivantes, de multiples projets à faire adopter, de nouveaux immigrants à qui donner la citoyenneté, de nouvelles allocations à distribuer pour quelques poignées de dollars et quelques bulletins de vote qui coûteront, tout juste, quelques dollars de plus.

 

il pourra envisager – il l‘envisage déjà – de s’accommoder d’une Constitution qu’il n’apprécie pas en lui faisant des enfants adultérins.

 

il pourra créer des bureaucraties supplémentaires et d’autres bureaucraties encore: c’est prévu, et la loi de réforme de la santé implique, par exemple, si elle est mise en œuvre, l’instauration d’un nouveau service fiscal pourvu, dans un premier temps, de trente mille agents. La loi de réforme de la finance suppose, elle, la mise sur pied d’un Office of Financial research qui pourrait, pour la première fois depuis la fondation du pays, permettre à ses agents d’accéder à toutes les données financières privées de tous les individus vivant sur le sol américain dans le but de « surveiller ». Le président de la Federal Communication Commission, nommé par Barack, Julius Genachowski, a pris récemment, comme le lui avait demandé celui qui l’a nommé, la décision de redéfinir internet, pour considérer qu’il s’agit non plus d’un moyen d’information, protégé par le Premier amendement de la Constitution, mais d’un « instrument de communication », tombant sous la coupe réglementaire de l’organisme que dirige Genachowski.

 

Barack pourra créer des comités locaux, selon la méthode apprise chez Saul Alinsky, et Organizing for America est une structure autonome par rapport au Parti démocrate, centrée sur le culte du chef, destinée à créer des cellules de défense de la révolution obamiste sur un mode  qui n’est pas sans ressembler aux cellules du même genre mises en place par Hugo Chavez au Venezuela, ou par les frères Castro à Cuba: des  sessions de formation des « cadres » sont en cours dès aujourd’hui. Le message d’Organizing for America à ses membres, lors du huitième anniversaire du Onze-Septembre comportait cette phrase: « Notre tâche est de riposter à nos propres terroristes intérieurs, l’aile droite du champ politique ».

 

Barack pourra aussi remodeler le seul des pouvoirs qui lui échappe encore et qui est à  même de constituer un recours: la Cour Suprême. Celle-ci comprend neuf juges, appelés justices. elle est gardienne de la Constitution, du Bill of rights et des libertés fondamentales, mais ceux qui la composent n’en sont pas moins des êtres humains, et si certains d’entre eux s’en tiennent strictement aux textes, d’autres sont prêts à se livrer à des interprétations. Barack n’apprécie pas ceux qui s’en tiennent strictement aux textes, et il l’a fait savoir. il s’est même permis, acte sans précédent depuis le jour où George Washington a prêté serment en 1789, de critiquer une décision de la Cour Suprême, lors du traditionnel discours sur l’état de l’union, en janvier 2010.

 

Guy Millière

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