Publié par Guy Millière le 8 octobre 2010

 

Troisième extrait de La septième dimension. Il s’agit ici d’une des tendances essentielles de l’économie telle qu’elle se recompose et se reformule : la dématérialisation, et les raisons pour lesquelles elle est plus féconde et plus optimale que la matérialité.

Outre l’individualisation des parcours, des choix et des quêtes, parce qu’il s’agit de fluidité, parce que le temps et l’espace sont désormais planétaires, l’une des tendances fortes qui se dessinent est aujourd’hui, fondamentalement, celle qui mène à la dématérialisation.

Et il ne s’agit pas seulement, là, de la prééminence de la création immatérielle dans la création de richesse. Il s’agit de bien plus, qui doit être dit.

« La matérialité », note encore Gilder, « c’est, à bien observer, ce qui pèse, ce qui restreint, ce qui limite». Ce qui rend le wi-fi si performant, c’est sa part d’immatérialité. Les ordinateurs les plus performants eux-mêmes sont les plus légers. Les microprocesseurs utilisés encore présentement relèvent pour l’informatique et le net, de ce que Gilder, dans une conférence, appelait « l’âge de pierre », puisqu’ils reposent encore sur le silicium : les microprocesseurs demain utiliseront l’ADN, le laser, la lumière. Les disques durs s’usent et cassent parce que ce sont, précisément, des disques qui ont la dureté de la matière : les disques durs de demain seront holographiques, donc dématérialisés.

Le commerce, et donc le marché, sont chaque jour davantage, essentiellement, fondamentalement, immatériels.

Cela concerne la musique qui s’achète ou s’échange on line, les films et les vidéos, les journaux, de plus en plus les livres, les transactions bancaires, les billets de transport ou de concerts. Mais c’est bien plus vaste.

Il s’échange de moins en moins de lettres…

Ce qui reste matériel s’allège toujours davantage : il faut bien moins de métal aujourd’hui pour construire une voiture ou pour faire une boîte de boisson telle que le Coca Cola.

« L’important, même dans ce qui est commercialisé matériellement, n’est désormais pas matériel, ou de moins en moins, et la tendance s’accentuera », dit Wertz à Bentonville.

Ses propos rappellent ceux des économistes qui disent depuis des décennies que toute l’économie n’est, fondamentalement, qu’échange d’informations: « un produit est, si vous y réfléchissez, un vecteur d’information, il vous dit son prix, ses qualités, et c’est sur ces bases, uniquement sur elles, que vous prenez vos décisions d’achat », dit Wertz.

« La matérialité est désormais une option à chaque fois que c’est possible », dit Gilder. Un élément dont la pesanteur ralentit les procédures, qu’il faut utiliser quand c’est nécessaire ou qu’on le choisit, mais dont on se dispense de plus en plus souvent si c’est envisageable. Et cela commence à peine.

 

Guy Millière

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