Publié par Jean-Patrick Grumberg le 11 octobre 2010

 

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Bernard Kouchner, l'éternel bobo de ces dames qui avance en politique à la façon de l'opportuniste de Dutronc, vient encore de frapper.

 

Dans un discours accordé au quotidien palestinien Al-Ayyam, et dont Le Point (1) rapporte des extraits, il aurait déclaré que la paix entre Israël et les palestiniens, je cite : " c'est absolument indispensable pour la région et le monde entier, les choses iront mieux après ".

 

Ainsi, selon le guru de ces dames qui décidément ne comprends pas grand chose à la géopolitique – ce qui est rassurant pour un type en charge des affaires étrangères de la France, la paix du monde dépend encore des israéliens et des palestiniens. Ben voyons. Et pour être encore plus précis, la paix du monde, vue par kouchkouch, dépendrait de l'acceptation, par Israël, que le territoire de Judée et Samarie soit débarrassé de la présence des personnes de religion juive. Belle mentalité le mec. Rappelons à bisounours qu'à ce jour, aucun peuple n'a de légitimité, selon le droit international, sur ces terres. Ni la Jordanie qui les ont occupées puis y a renoncé, ni les palestiniens qui les ont refusées en 1947 quand l'ONU les leurs a offertes sur un plateau, ni Israël qui n'a pas déclaré sa souveraineté lorsqu'il les a reprises à la Jordanie en 1967, et a négocié avec la Jordanie et l'Egypte la résolution 242.

 

C'est Lieberman qui lui a fait la leçon, au bisounours (2). Et quand je dis faire la leçon, je devrais dire plutôt qu'il lui a rabaissé son caquet et qu'il l'a mouché, le ministre (ouarf !)

 

Lieberman : " Avant que vous (vous, c'est Kouchner et Moratinos, le ministre des affaires étrangères espagnol) nous appreniez comment régler nos problèmes, le moins que vous pourriez faire, ce serait de commencer par régler les vôtres ".

 

Lieberman, on vous aime ! Enfin un diplomate qui n'a pas peur des mots, et dit les choses telles que nous, gens normaux, les comprenons, et aimons les entendre.

 

Lieberman : " En 1938, vous les européens, avez décidé, pour apaiser Hitler, de sacrifier la Tchécoslovaquie, et ça ne vous a rien apporté. Imaginez vous bien que nous n'avons aucune intention de devenir la Tchécoslovaquie du 21e siècle ".

 

Ouvrez la parenthèse. Je ne peux m'empêcher de penser, en vous rapportant ces mots, à la tentative désespérée des médias français pour sauver le soldat Enderlin. Tandis que le minable crache son venin d'israélien communiste et post sioniste à la une des médias, Lieberman est aux affaires, et garde la boutique. N'est ce pas rafraichissant ? Fermez la parenthèse.

 

Lieberman à Kouchner : " vous donnez l'impression que la communauté internationale tente de compenser son incapacité à régler les conflits du monde, par la signature d'un compromis entre Israël et les palestiniens, d'ici un an. Au lieu de discuter avec la Ligue Arabe de ce qui se produira après le référendum au Soudan, ou de la volatilité de la situation en Irak après 2012, vous mettez la pression sur Israël. Mais au lieu d'aider la paix, cette pression pourrait bien produire le résultat opposé, et faire capoter les négociations, comme en 2000 après Camp David  ".

 

Voilà qui met les points sur les i. Il conviendrait d'ajouter, pour être tout à fait juste, que ni la communauté internationale, ni les palestiniens, ne sont les seuls responsables de l'échec des négociations. La faute va aussi à Israël. Car si le gouvernement israélien raisonnait un peu plus comme Lieberman et un peu moins comme Barack, la paix aurait été imposée – et non pas pleurnichée – aux palestiniens depuis longtemps, et les excités du Hamas feraient joujou en prison, ou bien gouloung gouloung avec leurs vierges, là haut. 

 

Lieberman à Kouchner et Moratinos : " bien sur je ne vous demande pas de régler tous les problèmes du monde. Mais réglez au moins les problèmes en Europe, avant de venir nous expliquer comment on règle les problèmes ici ! Quand vous aurez réglé les problèmes de la région du Caucase, ceux de Chypre, ou encore le conflit entre les Serbes et le Kosovo, je vous promets que j'accepterai vos conseils ".

 

Ils ont du se sentir un peu morveux, les deux suffisants qui pensaient venir donner des leçons.

 

Ouvrez la parenthèse. Et tandis que les européens se comportaient comme le grand frère venant gronder Israël, le magazine Euromoney décernait à Stanley Fischer, le gouverneur de la banque d'Israël, le prix du meilleur banquier au monde. Fermez la parenthèse.

 

 

Jean-Patrick Grumberg

 

 

 

(1) http://www.lepoint.fr/monde/etat-palestinien-paris-n-exclut-pas-un-recours-au-conseil-de-securite-10-10-2010-1247473_24.php

 

(2) http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/140005

 

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