Publié par Guy Millière le 25 octobre 2010

 

Je vais, à la fin du mois de novembre, me rendre à Montréal, où je donnerai quelques conférences pour la communauté juive et pour un grand forum organisé par mon ami Eric Leray, sur le papier électronique et les nouvelles technologies, qui font passer le texte dans l’âge des hautes technologies. Montréal est au Canada, pays gouverné par un Premier ministre remarquable : Stephen Harper, un conservateur dans la tradition anglaise du terme, et un ami authentique d’Israël et de la civilisation occidentale. Montréal est au Québec, province du Canada, et le Québec est distinct du Canada, non pas simplement parce qu’on y parle français, mais aussi parce qu’il y existe des orientations bien plus à gauche et bien plus « politiquement correctes » que dans le reste du pays. Des conférenciers islamistes sont invités souvent dans les universités, et reçus avec des honneurs qu’ils ne méritent pas. Une communauté musulmane grandit, travaillée par des agitateurs, prônant une lecture stricte du Coran. Mais des femmes et des hommes se mobilisent pour agir : ils ont créé l’association et le site Point de bascule (pointdebasculecanada.ca), dont je connais plusieurs membres, et qui fait un travail remarquable. 

D’autres femmes et d’autres hommes, pendant le même temps, se font compagnons de route de la destruction de la liberté de penser et des droits fondamentaux de l’être humain. En septembre, ils ont organisé une « conférence sur la famille » où se sont trouvés vantés les mérites de la polygamie qui, dit l’un des intervenants, « pourrait protéger des affres du divorce, de la solitude et de l'union libre ». Que voilà un bel argument ! 

En ce moment même (du 22 au 24 octobre), ils ont fait que se tienne, à l’Université du Québec à Montréal, une réunion à laquelle étaient conviées des organisations non gouvernementales, et des féministes autour du thème, tenez-vous bien, de la lutte contre l’ 

« apartheid israélien ». Le mot d’ordre était, bien sûr, « Boycott, Désinvestissements, Sanctions », comme les chemises brunes néo-nazies, déguisées en chemises vertes, qui sévissent en France. Mais il était aussi « l’apartheid israélien en tant que question féministe ».  

L’expression « apartheid israélien » est déjà, en soi, une ignominie : si ces gens veulent voir de l’apartheid, ils n’ont qu’à se rendre au Liban ou en Jordanie, et voir comment sont traités les « réfugiés palestiniens ». Qualifier la seule démocratie du Proche-Orient, et le seul pays de la région où les Chrétiens ne sont pas persécutés, et où les Musulmans jouissent d’une liberté de parole, constitue, de surcroît, une falsification de la réalité à laquelle il faut oser procéder.  

Mais voir là, en supplément, une « question féministe » ! Il existe des degrés dans l’imposture qui excèdent même ce qu’on peut définir comme le délire.  

Il a existé un combat, pleinement légitime, pour l’égalité de droit entre les hommes et les femmes. Ce combat a pour l’essentiel, dans les sociétés occidentales, été gagné. Et Israël est, sur ce point, une société occidentale.  

Le féminisme est devenu au fil du temps autre chose que ce qu’il était : une forme d’idéologie constructiviste gauchiste. Dans ses franges les plus extrêmes, il en vient, depuis plusieurs années, à nier et à fouler aux pieds ce qui était censé être l’objet de son combat.  

Il s’allie avec diverses causes totalitaires : ce qu’illustre lamentablement le mouvement Code Pink aux Etats-Unis, dont les dirigeantes ne voient pas sur la terre, un seul dictateur ou un seul tortionnaire, qu’elles ne peuvent s’empêcher de soutenir.  

Il ferme les yeux, de manière générale, sur la discrimination que subissent les femmes dès leur plus jeune âge dans la quasi totalité des sociétés musulmanes, et jusqu’au sein des communautés musulmanes installées en Europe ou en Amérique du Nord.

Il se place, c’est ce qu’on voit dans la sinistre pitrerie organisée à Montréal, au service de mouvements terroristes, aux fins de contribuer à déstabiliser et à salir une société que ces mouvements terroristes assiègent et agressent.  

Quelle est la condition des femmes en Israël ? Ces féministes de carton pâte aux allures d’immondice n’en diront pas un mot, cela va de soi. Quelle est la condition des femmes, au sein des populations arabes qui sont sous la coupe des mouvements terroristes appelés Fatah ou Hamas ? Ces mêmes féministes, pour ne pas le voir, se crèvent à elles-mêmes les yeux.  

Cela se passe à Montréal. Cela peut se passer ailleurs. Il y a, je le sais, des féministes de ce genre en France.  

Le monstre totalitaire n’est pas vaincu, non. Il ne cesse de renaître sous des apparences et des masques différents. Mais, sous les apparences et sous les masques, c’est toujours le même monstre.

Guy Millière

 

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