Publié par Gilles William Goldnadel le 27 octobre 2010

 

 

Je vais publier prochainement une « Réflexion sur la question blanche » dans laquelle j'évoque notamment le sort tragique des chrétiens d'Orient, dont se désintéresse papalement l'Occident post-chrétien.

Je décris non seulement les massacres et les esclavages occultés du passé, mais encore ceux d'aujourd'hui, commis au nom de l'islam, au Soudan, au Nigéria, en Malaisie et ailleurs et dont la simple évocation donne le prurit à la bien-pensance.

C'est dans ce contexte délétère qu'il faut comprendre les incantations antisionistes et antijudaïques dont certains prélats catholiques de l'église d'Orient ont souillé le dernier synode du Vatican.

Plutôt que de se livrer à de fastidieuses spéculations intellectuelles, il suffit de se reporter aux comptes-rendus de l'envoyé spécial du Figaro, Jean-Marie Guenois, qui décrit l'atmosphère de crainte révérencieuse envers le monde arabo-islamique qui a caractérisé la réunion romaine.

Sous le titre ambitieux : «  Rome veut sauver les chrétiens d'Orient », et le sous-titre « Les pressions de l'islam radical dans le berceau du christianisme sont au cœur du synode qui s'ouvre au Vatican », le journaliste écrivait déjà lucidement dans son premier article le 11 octobre : « Le document de travail préparatoire de ce synode,  remis symboliquement par le pape aux églises du Proche-Orient, à Chypre, le 6 juin dernier, a adopté un ton sans concession vis-à-vis de l'islam radical – un ton qui n'a pas été celui du pape hier. (…) Prendre de la hauteur et analyser les problèmes du Proche-Orient avec le regard de Dieu, telle est désormais l'ambition que Benoit XVI a fixé hier matin ».

Le dimanche 17 octobre, le reporter constatait tristement : « C'est une forme de peur qui se confirme (…) la peur de s'exprimer sur la confrontation avec l'islam radical et politique. Même dans l'enceinte du Vatican, ce qui en dit long… ».

C'est donc dans ce contexte de trouille – qui est devenu chez les chrétiens d'Orient martyrisés une seconde nature  – que le 24 octobre, certains bons pères palestiniens ont, comme ils en ont coutume, voué Israël et son peuple aux gémonies.

Ça ne coûte rien et ça fait tellement plaisir.

Le Vatican, courageusement, n'a pas pipé.

C'est bien moins triste pour Israël que pour l'église romaine.

Pendant ce temps, les Algériens, chrétiens ou mauvais musulmans, qui n'avaient pas respecté le jeûne du ramadan, se sont vus infliger par un tribunal de Kabylie des peines de prison.

On attend encore une ferme réaction de l'État du Saint-Siège.

Mme Boumediene-Thery, la sénatrice vert qui boycotte Israël, ne va pas manquer, c'est sûr, de boycotter désormais l'Algérie. Elle ferait cependant bien de faire attention, car une de ses amies d'EuroPalestine s'est vue condamner par la Cour d'Appel de Bordeaux, à la demande, notamment, d'Avocats Sans Frontières.

Je préfère l'annoncer, sinon qui le fera ?

Le Monde du 22 octobre assure la promotion, en première page, d'une pétition signée par neuf historiens, dans laquelle ceux-ci s'insurgent contre le projet présidentiel d'une « Maison de l'Histoire de France ». Je ne crois pas caricaturer la pensée progressiste des signataires, en écrivant que ceux-ci dénoncent une Histoire centrée sur l'identité nationale de la France, imperméable au métissage, et, horreur suprême, qui sera abritée dans un palais princier plutôt que dans une cité.

C'est logique, celui qui n'a pas d'identité, n'a ni avenir, ni passé.

En revanche, le journal du soir renonce à toute correction politique excessive, lorsqu'il évoque placidement, le même jour, l'éventualité pour Marc Edouard Nabe, écrivain sous- célinien à l'antisémitisme bellement assumé, la possibilité de recevoir un prix littéraire.

Si notre littérateur est infiniment moins contesté par le Monde (comme l'ont fait justement remarquer Péan et Cohen dans leur ouvrage consacré à ce journal) que, par exemple, Renaud Camus, je n'ose imaginer que c'est parce qu'il est également d'un antisionisme absolutoire.

Quoi qu'il en soit, je ne résiste pas au plaisir de vous rappeler certaines de ses  formules que je citais déjà dans mes « Martyrocrates » : 11 septembre 2001 : « la date est si magnifique qu'on aurait du prévoir ce que ce jour réservait au monde… Bientôt les mots que je préfère le plus au monde embellissent les lèvres pincées des journalistes : kamikazes, suicide, décombres, catastrophe, pirates, fanatique… ». Lisez encore cette dernière : « Ben Laden est si biblique qu'il a l'air de sortir de Judée. C'est tout à fait comme ça que je vois le Christ ». (Une lueur d'espoir, le Rocher 2001).

Le Monde et Nabe mériteraient d'être canonisés par la Curie d'Orient.

 

Gilles-William GOLDNADEL

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