Publié par Ftouh Souhail le 12 novembre 2010

Le Prince Nayef ibn Abd El-Aziz, ministre saoudien de l’Intérieur, a déclaré lors d’une conférence de presse à La Mecque, qu’il existe une forte possibilité, la semaine prochaine que le mouvement terroriste  d’Al-Qaïda attaque les pèlerins durant le hajj (pèlerinage musulman annuel) qui attire des millions de fidèles dans les villes saintes de La Mecque et de Médine.

« Nous ne pouvons pas exclure que quelque chose perturbe la sécurité des pèlerins cette année » a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Il a ajouté que toutes les mesures ont été prises pour empêcher un individu ou un groupe d’individus d’enfreindre les mesures de sécurité, et pour garantir la quiétude des pèlerins.

La télévision nationale saoudienne a montré les forces de sécurité procédant aux contrôles des véhicules et des bus transportant les pèlerins, vérifiant les passeports et pièces d’identité.

« Nous ne permettrons pas que l’on porte préjudice au hadj ou aux pèlerins », a martelé le prince Nayef en ajoutant que son pays est prêt à « recourir à la force » pour assurer la sécurité du pèlerinage.

Il a rappelé que les forces de sécurité saoudiennes étaient capables, en même temps, d’assurer la sécurité du pèlerinage, et de faire face à toute infiltration aux frontières. Evoquant les actes terroristes, le prince Nayef a estimé qu’« ils sont contraires aux enseignements de l’islam, parce qu’ils visent les innocents » et a assuré que son pays « collabore avec toutes les nations, notamment arabes et musulmanes, pour les éradiquer ».

Assoiffé de verser le sang, Al Qaida et ses groupes alliés sont devenus des experts dans l’attaque des lieux de culte et des grands rassemblements religieux.

Le 5 novembre dernier, près de 70 personnes ont trouvé la mort dans deux attentats successifs, ayant pris pour cible deux mosquées différentes des faubourgs de Peshawar, Au Pakistan.

Ce vendredi noir (ainsi décrit par les médias arabes), un attentat-suicide ayant fait à lui seul une soixantaine de morts, a visé une mosquée dans le nord-ouest du Pakistan.

A Akhurwall, près de Peshawar, la grande ville du nord-ouest, un second kamikaze a pénétré par l’arrière du lieu de culte, et fait exploser sa bombe au milieu des fidèles, rassemblés pour la grande prière du vendredi. Du sang et des morceaux de chair humaine, éparpillés parmi les décombres ont été retrouvé dans la mosquée réduite à un amas de béton.

Quatre grenades ont par ailleurs été lancées contre une seconde mosquée de Suleman Khel, un village situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Kalam Khan. Le bilan de cette deuxième attaque était d’au moins quatre morts et 21 blessés.

Al-Qaïda a aussi fait un carnage dans une église de Bagdad, le 31 octobre dernier, dans la cathédrale syriaque catholique, en plein cœur de la capitale irakienne. L’opération s’est soldée par la mort de 53 personnes, 67 autres ont été blessées.

Cette attaque, l’une des plus meurtrières contre les chrétiens en Irak, a été revendiquée par un groupe d’Al-Qaida.

Le choix des lieux de cultes comme cibles d’attentats illustre le fait que la situation n’est plus contrôlable, dans le monde islamique. Les musulmans continuent d’accepter les atrocités de l’Islam radical, sans que les érudits ne dénoncent ces barbaries. La recherche d’apaisement par les musulmans modérés à l’égard de ces crimes a au contraire exacerbé le problème, et les islamistes radicaux ont étendu leur épée meurtrière, au point que les lieux de culte ont perdu leur caractère sacré.

De peur que les pèlerins  de La Mecque et de Médine puissent être pris pour cibles, les autorités saoudiennes vont déployer  cent mille policiers et militaires, des centaines de barrages routiers, et les contrôles aériens seront renforcés aux abords des lieux saints, et le long des routes conduisant à la Mecque et à Médine.

« Nous demandons à chacun de respecter la sainteté du hadj et des lieux saints » a dit le Prince Nayef ibn Abd El-Aziz.

En Aout 2009, un kamikaze avait pu approcher le ministre saoudien de l’intérieur, et faire détonner les explosifs qu’il portait sur lui. Le kamikaze islamiste, qui était recherché, n’avait pas été fouillé car il disait vouloir se rendre, et il put déclencher son engin explosif.

Ftouh Souhail, Tunis

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