Hier, les deux hommes étaient encore Présidents, aujourd'hui ils ne sont plus rien.
Ils avaient beaucoup en commun : ils dirigeaient d'une main de fer, avaient un amour de l'ordre et de la discipline inspiré de dictature socialo-totalitaires, une soif de pouvoir insatiable, qu'ils partageaient avec leur famille. Tous les deux avaient des amis en vue dans le monde arabe, et une attirance très modérée pour tout ce qui est religion. Leur milice savait comment traiter les journalistes, Michael Szames et Taoufik Ben Brik vous en parlerons.
L'un comme l'autre étaient détestés par la grande majorité de la population. L'un deux, dans sa jeunesse, avait été parachutiste. Autrement dit, il était un polluant de l'air.
Déchus, en fuite, on a retrouvé la trace des deux dictateurs. Le premier se trouve en Arabie Saoudite, tandis que l'autre aurait été vu en Iran.
Dans les rues de Tours, hier soir, des milliers de manifestants hurlaient « c'est la fin de la tyrannie » sans que l'on puisse savoir s'il mentionnaient Le Pen ou Ben Ali. La confusion était totale. D'autres manifestants criaient « les idées extrémistes, on n'en veut pas » sans que là non plus on ne puisse savoir à qui ils faisaient allusion.
Samedi 15 janvier 2011, les postes laissés vacants ont été pourvus, et deux nouveaux Présidents ont été nommés. Hélas, d'après des personnes proches des dossiers, il semble que le changement tant attendu ne soit, dans un cas comme dans l'autre, qu'un changement de façade. Les mêmes partis, le même appareil, les mêmes collaborateurs, sont en place.
Les nouveaux venus devront d'ailleurs faire leurs preuves dans un contexte de chômage élevé, de vie chère, de danger islamiste et de mécontentement généralisé, là ou leurs prédécesseurs n'ont pas été capable de convaincre.
Fin du communiqué. Pour rappel, après 23 ans de règne, Ben Ali n'était plus, hier, président de Tunisie, et Jean Marie Le Pen, après 38 ans de règne, n'était plus, hier, président du Front National.
Jean-Patrick Grumberg
Bien que je respecte et apprécie à sa juste valeur le talent de Mr. Grumberg, je trouve exagérée sa comparaison avec Ben Ali…et les termes “nettoyage ethnique” , “soif de pouvoir” ne me semblent pas du tout appropriés…rappellez-vous que Jean Marie Le Pen n’a pas été chassé ni évincé, mais s’est lui-même qui a décidé de se retirer…il n’existe pas d’éléments, dans le passé ou le présent de Jean-Marie Le Pen qui puissent justifier ces qualificatifs, d’autant plus que ce dernier n’a jamais eu l’opportunité de gouverner…Personnellement, j’ai suivi sa trajectoire politique et n’est jamais trouvé dans ses points de vue ou propos quoique ce soit puissent l’apparenter avec la corruption ou dictature…La seule bévue que je lui reconnait est celle d’avoir donné au génocide Juif le qualificatif inacceptable de “détail”…cela ne fait pas de lui un adepte de l’ anti-semitisme pour autant. Le fait qu’il soit ennemi de l’islam qui est violemment anti-semite est tout à fait à sa faveur.
De plus Jean Marie Le Pen, que je sache, n’a jamais accusé la communauté Juive d’être responsable des maux et problèmes de la France et ne l’ a jamais présenté comme une menace contre la société libre et démocratique. Et pour conclure, affirmer qu’il ne ” reste plus rien de lui à présent” est tout à fait érroné, car il conservera des fonctions d’ordre moral et collaboration avec le FN.
San rancune Mr. Grumberg.
Vraiment ,je ne vois pas le rapport entre ces deux ex présidents!
Seriez-vous de mauvaise foi?
Si c’est censé être de l’humour, c’est raté.
Au premier degré, cela n’a aucun sens non plus.
J’aime bien ce site, mais là, franchement, c’est au mieux du mauvais goût,
au pire une erreur, donc une faute.