Publié par Ftouh Souhail le 19 janvier 2011

 

Les Tunisiens ont retrouvé leurs libertés démocratiques confisqués depuis  plus de 23 ans, et sont aujourd’hui confrontés à une situation de pénurie alimentaire jamais vue.

En Tunisie, les vivres commencent à manquer. Alors que le couvre-feu était allégé depuis dimanche, de nombreux citoyens tunisiens ont appelé l'armée à organiser la réouverture de boulangeries, le pillage de nombreux dépôts ayant désorganisé les circuits de distribution des denrées de première nécessité.

Il y a un manque flagrant de nourriture. On n'a pas assez de pain, de farine. Nous risquons une crise alimentaire, si cela continue. Les militaires assurent l'ordre devant les rares magasins approvisionnés.

Des scènes de pillage ont eu encore lieu en fin de semaine dernière dans plusieurs villes. Les gens ne trouvent pas de quoi manger. Les manifestations de rues, ces derniers jours, ont été suivies de scènes de pillage et de saccage à grande échelle.

Le pain est introuvable dans plusieurs quartiers de la capitale. Le pain, très prisé des tunisiens qui en font une grosse consommation, était introuvable mardi matin dans de nombreux quartiers. Les boulangers n’ont plus de farine. En Tunisie, le prix du pain est fixé par le ministère du Commerce.

Les consommateurs sont aussi confrontés à une pénurie de sucre et de légumes. Le prix des fruits et légumes a augmenté. Quant au prix de la viande, comme le mouton, qui constitue l'un des plats de base tunisien, il a progressé pour arriver à 15 dinars (7 euros) le kilo.

Le poulet est rare sur le marché, ce qui a entraîné une pénurie d'œufs. Au grand dam des consommateurs, les grossistes entretiennent la spéculation et les prix grimpent. La pénurie de poulets alimente la spéculation. Cette situation va probablement perdurer jusqu'à la fin du mois de janvier. Le gouvernement a cependant affirmé que personne n'aurait à souffrir de la faim, grâce à des stocks de secours.

Cette semaine est aussi la plus difficile pour les automobilistes, du fait du peu d'approvisionnement d'essence. Le climat d’instabilité dans les rues risque, en conséquence, d'entraîner une nouvelle dégradation de la situation à la pompe. Autre sujet d'inquiétude : les stocks en carburants de la raffinerie de Bizerte (nord du pays), ouverts au ravitaillement des camions-citerne, diminuent au point qu'il ne reste qu'un peu plus d'une journée d'autonomie.

Pour l'heure, une station service sur trois n'est pas approvisionnée. Les professionnels de la route estiment qu'une nouvelle dégradation est à craindre en fin de semaine dans les stations-service.

Les services de santé fonctionnent à un rythme faible. Les transports sanitaires sont  menacés. Les personnes en dialyse sont difficilement suivies, et les chimiothérapies sont perturbées. De graves problèmes d'approvisionnement sont constatées dans les pharmacies.

Ftouh Souhail, Tunis

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