Publié par Ftouh Souhail le 26 janvier 2011

Selon des sources non confirmées en provenance des Émirats Arabes Unis, le fils du Président Moubarak, Gamal, et sa famille, auraient quitté l'Egypte à destination de Londres. Selon une information du site Akhbar al-Arab (Emirats Arabes Unis), reprise par adnkronos, Gamal Moubarak, le fils du président Hosni Moubarak aurait gagné Londres avec sa famille. L'information de son départ, dans son jet privé, n'a pas été confirmée en Égypte.

Le site arabe Akhbar al-Arab précise même que les membres de la famille du Rais seraient récemment arrivées à Londres, et se cacheraient en sécurité, et à l’abri des regards. Très précis, on apprend que le Clan est arrivé avec… 97 bagages ! Autrement dit, ils ont prévu de rester longtemps en Europe, ce qui permet de peser la gravité des manifestations qui secouent le pays des pyramides.

Gamal Moubarak est considéré comme devant succéder à son père, le président Hosni Moubarak. Des manifestations anti-Moubarak ont fait trois morts, hier au Caire et à Suez, et  36 policiers et des centaines de manifestants ont été blessés.

Lors de manifestations rassemblant plusieurs dizaines de milliers d'Egyptiens mardi dans tout le pays, les manifestants réclamaient le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, une contestation inspirée par la révolte populaire tunisienne en scandant : "Moubarak dégage", "la Tunisie est la solution".

Ces manifestations anti-gouvernementales sont les plus importantes depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain, estiment des spécialistes. Les Frères musulmans ne se sont pas officiellement associés au mouvement, mais ont laissé leurs jeunes militants libres de s'y joindre.

Des groupes de militants anti-Moubarak ont appelé ce matin à un deuxième jour de mobilisation, aujourd'hui en Égypte. Le groupe a appelé les Égyptiens, sur sa page Facebook, à se rassembler sur la grande place Tahrir du Caire, là où 100.000 personnes, selon des chiffres officiels, avaient déjà manifesté hier.

Comme en Tunisie, un vaste mouvement de protestation est lancé en ce moment même sur internet, grâce aux réseaux sociaux. Comme en Tunisie, internet a servi de vecteur aux manifestations. Facebook, Twitter et YouTube ont joué le rôle de caisse de résonance au mouvement de protestation. Des rassemblements qui mobilisent en grande partie des jeunes. Twitter serait censuré en ce moment en Égypte afin de court-circuiter la circulation des informations, selon 24heuresactu. 

Les autorités égyptiennes auraient déjà bloqué l'accès à Facebook afin d'empêcher les appels aux manifestations, comme cela a été le cas hier. Par ailleurs, les services de sécurité ont lancé une sévère mise en garde aux protestataires : "toute personne qui manifestera dans la rue sera immédiatement arrêtée".

Après les violents incidents qui ont émaillé les manifestations de Mardi  25 janvier 2011, l'opposition a affirmé qu'elle manifestera jusqu'au départ du président Hosni Moubarak. Les autorités égyptiennes ont interdit toute nouvelle manifestation. On risque donc de se diriger, vers l'épreuve de force.

Les Etats-Unis ont appelé mardi soir les autorités égyptiennes à agir "pacifiquement", après la mort de trois personnes

"Nous surveillons de près la situation en Egypte. Les Etats-Unis soutiennent le droit fondamental de chacun à la libre expression et au rassemblement", a expliqué Philip Crowley, le porte-parole du département d'Etat. De son côté, la présidence américaine a jugé que le gouvernement égyptien devrait être "sensible" aux aspirations de son peuple.

En France, Michèle Alliot-Marie a déploré les morts et  a appelé à "plus de démocratie" en Égypte : "Je ne peux que déplorer qu'il y ait des morts, deux parmi les manifestants, un parmi les policiers", a déclaré ce matin la Ministre française des Affaires Etrangères. "On doit pouvoir manifester sans pour autant qu'il y ait des violences, et encore moins des morts", a-t-elle ajouté. "Il ne s'agit pas pour la France de faire de l'ingérence" mais "nos principes sont des principes de respect de l'État de droit, de non-ingérence, mais aussi d'appel à ce qu'il y ait toujours plus de démocratie et de liberté dans tous les Etats", a poursuivi la Ministre, qui était en Égypte samedi. Interrogée sur le parallèle avec la Tunisie, MAM a souligné que "les situations sont différentes dans chacun des pays".

Par ailleurs, La Première secrétaire du Parti Socialiste français, Martine Aubry, a souhaité que les Egyptiens arrivent "comme les Tunisiens" à "faire en sorte que leur pays s'ouvre vers la démocratie et plus de justice". "Moi je ne dis pas 'Moubarak dégage !', je dis 'nous soutenons tous les peuples qui se battent", a déclaré Mme Aubry.

Par ailleurs, l'Italie espère que le Président Hosni Moubarak continue "à gouverner l'Egypte avec sagesse et clairvoyance", un pays dont le rôle est essentiel pour la paix au Proche-Orient, a indiqué mercredi 26 janvier 2011 le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini. "Le monde considère l'Egypte comme un point de référence pour le processus de paix" au Proche-Orient, a-t-il ajouté.

Ftouh Souhail, Tunis

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