Publié par Jean-Patrick Grumberg le 23 mars 2011

 
Toutes les guerres sont un affrontement du bien contre le mal, sauf celles où s'affrontent entre eux les musulmans et leurs différentes définitions du mal.
 
La révolte de Libye n'est pas différente. C'est une révolte, une guerre, où s'affrontent deux pôles du mal, une lutte du mal contre le mal, un autre conflit intra-musulmans.
 
D'un coté, un fou sanguinaire qui, promettant de massacrer son peuple jusqu'à le faire plier, a fait un carnage, plus de six mille morts en l'espace de quelques semaines. Qui sont les victimes ? Des civils ? Des rebelles ? Qui peut dire la différence ? Qui connait la vérité ? Certainement pas BHL.
 
De l'autre, une mouvance opaque, dirigée par des généraux comme Omar Hariri et Abdul Fatah Younis, acteurs du coup d'état qui a porté Kadhafi au pouvoir en 1969, et dont une partie de la population se demande s'ils ne font pas double jeu.
 
Les rebelles, une mouvance opaque dont on préfère, dans les médias français, taire les caractéristiques, pour cacher les raisons du soutien de la gauche et de l'extrême gauche à cette guerre : ce sont des sympathisants, voire, pour une partie d'entre eux, des membres d'al Qaeda, d'après les "Sinjar documents" saisis par les américains en 2007 en Irak (1), et les témoignages sur le terrain, de plus en plus clairs (2).
 
Ce sont des islamistes qui nous appellent "impurs", qui nous considèrent comme des infidèles à détruire. Et comme notre présence souille leur terre, la résolution de l'ONU nous interdit d'intervenir au sol. Nous avons juste le droit de souiller leur air.
 
Lors de la guerre en Irak, c'est de la région Est de la Libye, celle des rebelles que les alliés, que la France aujourd'hui défend et protège, que venaient les combattants qui renforçaient les rangs d'al Qaeda et des rebelles anti occidentaux. Près d'un cinquième des combattants étrangers en Irak venaient des régions Est de la Libye, de la ville de Darnah, ou de Surt et de Misurata à l'Ouest.
 
Personne ne doutera de la sincère envie du monde arabe de se débarrasser des ses tyrans. Personne ne conteste la sauvagerie de Kadhafi. Mais de là à prendre la défense, à s'allier, à aider le Groupe Armé Islamique Libyen, cette organisation anti Kadhafi de la région Est, qui figure sur la liste des organisations terroristes internationales ?
 
Aussi la France n'aurait jamais dû mettre les pieds dans ce merdier, que dis-je, dans ce piège, islamique.
 
Car Sarkozy s'est fait piéger. Par Obama, par la Ligue Arabe, et par l'ONU OCIsée.
 
Obama, qui n'a cessé d'affirmer qu'il désapprouve l'intervention en Libye mais qui laisse faire. Obama, qui s'est servi du talon d'Achille du président français : son complexe d'infériorité, son besoin de briller, son envie de compter dans la sphère internationale.
 
Obama a poussé la France dans la défense des ennemis jurés de l'Ouest, en promettant à Sarkozy de lui laisser le premier rôle. Sarkozy, en mal d'amour dans son pays, a sauté sur la bonne affaire : jouer les leaders, se faire enfin aimer de l'extrême gauche, car nous soutenons les ennemis des démocraties et des occidentaux, à l'extrême droite, car nous reprenons, provisoirement, une place centrale sur l'échiquier mondial.
 
Si la France gagne, elle fera gagner le mal. Si elle perd, le mal aura gagné. Quelle que soit l'issue, le mal sortira vainqueur. Quelle que soit l'issue, la France sortira perdante pour s'être alliée au mal, dont les effets se manifesteront sitôt les alliés parti.
 
Cette alliance contre nature de la France avec le mal, et contre le mal, explique donc le silence des mouvements de gauche et d'extrême gauche contre l'intervention de la France. C'est l'aberration de cette alliance qui fait taire, aujourd'hui, ceux, si nombreux, qui s'élevaient contre l'intervention des américains en Irak, et qui approuvaient le refus de soutenir les Etats Unis.
 
Une fois libérées des griffes du colonel fou, les rebelles s'empresseront probablement de commettre, au nom de l'islam, les mêmes crimes, si ce n'est leur propre version d'un génocide.
 
Irons nous ensuite attaquer les rebelles, pour protéger les populations libyennes ?
 
Jean-Patrick Grumberg
 
(1) http://www.ctc.usma.edu/harmony/FF-Bios-Trans.pdf
(2) http://www.huffingtonpost.com/2011/03/19/extremists-among-libya-rebels_n_837894.html

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