Publié par Gilles William Goldnadel le 17 mars 2011

J'aimerais savoir, au moment où nous parlons, combien de français sont au courant de ce qui s'est passé samedi dernier dans l'implantation d'Itamar en Israël.

Ceux qui sont au courant de manière complète et honnête sont bougrement bien informés.

Ils savent donc qu'une famille israélienne d'origine française a été décimée, le père, la mère, les deux petits enfants ainsi qu'un bébé de quelques mois décapité dans son berceau.

Un tel événement n'arrive tout de même pas tous les jours. Et pourtant silence… de mort.

Non, soyons justes, certains citoyens particulièrement attentifs ont pu apprendre, notamment de la part du Monde qui, décidément ne changera jamais, qu'une famille de « colons » a été assassinée. Voici donc le retour des « bébés colons ».

Dans un articulet de quelques lignes, sous la plume de Laurent Zecchini, le vespéral qui d'habitude ne peut se voir reprocher son indifférence ou sa distraction à l'égard des événements de Palestine, pousse même l'indignité jusqu'à se réclamer « de sites palestiniens »  — sans autre précision — qui avec une rare connaissance des faits, mettent en cause « un travailleur thaïlandais employé par cette famille de colons, pour une dispute financière ».

Le Monde, avec délicatesse, ne croit pas devoir mentionner les manifestations de réjouissance observées en Palestine à la nouvelle de cette bonne nouvelle. Sans doute des manifestants pro-thaïlandais ?

Soyons justes, Le Monde agrémente l'événement traité donc laconiquement d'un blog analytique.

Pas un mot de réprobation sur l'horreur de cette abomination de la part, pourtant, d'un organe de presse qui ne déteste pas de temps à autres, la prise de position morale.

En revanche, un plaidoyer en faveur de l'Autorité Palestinienne qui ne saurait se voir reprocher aucune complaisance envers le terrorisme.

Manifestement, nos fins limiers ignorent que le président palestinien a envoyé un télégramme de félicitations à Samir Kountar, récemment sorti des geôles israélienne après avoir purgé sa peine pour avoir écrasé à coups de pierre le crâne d'une fillette israélienne, même pas colon.

La même Autorité Palestinienne qui a récemment dédié un square de Ramallah et une colonie de vacances à Dalal Mughrabi, qui en 1978 avait mené l'attaque la plus meurtrière de l'histoire d'Israël où 37 civils furent tués dans le détournement d'un autocar.

Mais, une fois encore, soyons justes, on ne peut pas traiter de tout : consacrer des articles entiers à la construction d'une maison à Jérusalem, et s'attarder sur le sort d'un bébé colon à qui on a seulement arraché la tête.

Gilles William GOLDNADEL

 

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