Publié par Ftouh Souhail le 3 avril 2011

 

Un Congrès de trois jours auquel participe un millier de responsables communautaires, donateurs, et enseignants juifs, se tient à partir d’aujourd’hui dans un hôtel d'Eurodisney, à Marne-la-Vallée. Il est organisé par l’ECJC, le Conseil européen des Communautés juives.

Au programme des discussions, l’éducation juive, la transmission des valeurs juives, la gestion des différences entre les divers courants du judaïsme, le rôle des Juifs dans la construction européenne, la transmission de la mémoire de la Shoah, la lutte contre l’antisémitisme et les relations des juifs d’Europe avec Israël.

L’une des questions les plus importantes qui sera abordée par les participants  est la  lutte contre l’antisémitisme qui n’est pas séparée de la lutte pour l’existence des juifs en Europe.

L’antisémitisme jouit aujourd’hui d’un soutien aussi bien dans les plus hautes que les plus basses sphères de la société européenne. Il en est ainsi depuis les années 2000.

Le Congrès juif européen avait estimé, en juillet 2010, que la situation des juifs en Europe est la pire depuis 1945. Le Président du Congrès juif européen, Moshé Kantor, avait affirmé que la situation du judaïsme européen "est la pire qui soit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale".

"Les Juifs ont peur de marcher dans les rues, en Europe, en portant des signes juifs. Les synagogues, les écoles juives et les jardins d'enfants doivent être entourés de barbelés et de barrières de sécurité. Des hommes, des femmes et des enfants juifs sont attaqués en plein jour", a-t-il dit dans un message adressé à des parlementaires européens des trois pays du Benelux qui assistaient à un déjeuner à Bruxelles pour le début de la présidence belge de l'Union européenne.

Kantor a ajouté : "Ce qui est encore plus effrayant, c’est que les juifs sont forcés de quitter certaines villes européennes, comme Malmö (en Suède) en raison de l’atmosphère d’hostilité et de la violence".

Le professeur Ephraim Inbar, du Centre Stratégique Sadate Bégin, explique que les juifs européens subissent de plein fouet l’antisémitisme, précisément dans le continent le plus hostile à Israël.

La France est le pays où le risque d'agressions antisémites est le plus grand, a affirmé en janvier 2011 une organisation de lutte contre l'antisémitisme mandatée par le gouvernement israélien.

L'antisémitisme occupe une place importante dans la propagande des musulmans d’Europe. Des forces réactionnaires, dans les médias et les campus européens, œuvrent avec les populations islamisées et  les néo-fascites, et font du négationnisme à outrance. Cette hostilité s’exprime lors de manifestations fascistes, ou les appels au boycott des produits israéliens sont devenues la norme.

Cet antisémitisme est dirigé non seulement contre Israël mais aussi contre les Juifs d'Europe. Lorsqu'Israël est montré du doigt, boycotté et hué, ce sont aussi les juifs d’Europe qui sont victimes de déprédations, sous des prétextes politiques divers. Les juifs n’ont plus le droit de se sentir solidaire de la population israélienne, au même titre que certains peuvent éprouver cette même solidarité avec une population palestinienne, qui reçoit pourtant chaque année plus de cinq cent millions d’euros d’aide, réparties entre les contributions communautaires et celles des États membres.

Le plus grave est que l’antisémitisme bénéficie d’un soutien des sphères décisonnaires de la société européenne. Nous en avons vu le signe en septembre 2010, lorsque le Commissaire européen au Commerce déclara que la paix au Moyen-Orient est impossible à cause du lobby juif américain.

Nous en avons vu un autre exemple avec l’affaire de la « flottille pour Gaza » et le large écho consensuel contre Israël, alors que tous savaient que les passagers du Mavi Marmara étaient infiltrés par des activistes islamiques qui ont attaqué les soldats israéliens.

Les exemples d’antisémitisme ne manquent pas. Surtout quand les médias occidentaux utilisent la terminologie abusive de colons et de colonies, alors que François Mitterrand lui-même avait donné la bonne définitition de territoires disputés à cette région que les jordaniens ont abandonné aux israéliens, et n'ont pas hésité à parler de colons lorsque un  père de famille, Ehud Vogel, 36 ans, sa femme Ruth, 35 ans, ainsi que leurs enfants Yoav (11 ans), Elad (3 ans) et Hadass (3 mois), ont été massacrés dans leur lit, à Itamar, près de Sherem (Naplouse).

Ftouh Souhail, depuis Tunis

Début d'un Congrès juif dimanche à Eurodisney http://bit.ly/eo3xZH – http://twitter.com/actuali…

 

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