Washington Post, début avril 2011, 20:42, le juge Goldstone se rétracte de toutes les accusations de crime de guerre et de crime contre l'humanité portées contre Israël, et il accuse, au contraire, le Hamas de ces mêmes crimes.
Jérusalem, 3 avril 2011, 11:17. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu déclare que puisque le juge Goldstone a reconnu s'être trompé sur toute la ligne, le rapport Goldstone doit être annulé par l'ONU.
Paris, 4 avril 2011, 09:21. Le SAMU est appelé d'urgence au Quai d'Orsay.
Bernard Valero, son porte parole s'est étouffé à son bureau, en découvrant que ce sale youpin de Goldstone est revenu intégralement sur son rapport, et qu'il va même jusqu'à louer la probité de l'armée israélienne, et lui apporter son soutien total en affirmant qu'Israël a le droit et le devoir de défendre son peuple contre l'agresseur palestinien. Quel culot ! Israël a le droit et le devoir de défendre son peuple ? C'est le monde à l'envers ! Et pourquoi pas construire une barrière pour empêcher les terroristes de venir commettre leur boucherie tant qu'on y est !
Paris, 4 avril 2011, 15:46. Reprenant ses esprits, Bernard Valero, le meilleur ami d'Israël (dixit le président de la République), réunit une conférence de presse. Zélé, prenant les devant sur la réaction de l'ONU à la demande de Netanyahu, il déclare : "La question d'un maintien ou d'un retrait du rapport Goldstone accusant Israël de "crimes de guerre" durant son offensive contre Gaza à l'hiver 2008/2009, ne se pose pas. Le rapport Goldstone a été publié en septembre 2009. C'est un document établi à la demande des Nations Unies qui n'a pas à être maintenu ou retiré".
Voilà qui est parlé avec force et conviction. Avec des amis de cette trempe, personne n'a besoin d'ennemis.
Le Bernard a reçu les félicitations de ses collègues du Quai d'Orsay pour cette brillante et créative prise de position.
D'ailleurs, lorsque Kadhafi fut nommé pour siéger à la commission des droits de l'homme de l'ONU, Bernard Valéro, fait particulièrement vivifiant, n'avait pas fait de déclaration empressée. Il ne s'était pas non plus étouffé.
Bernard Valero a appris l'étouffement à géométrie variable. Il n'a pas hésité, lors de son point presse du 8 mars dernier, à affirmer "soutenir les objectifs des insurgés libyens". L'OTAN nous a expliqué, depuis, quels sont ces objectifs. Massacrer des civils, noirs de préférence, et trouver des passerelles d'entente avec al Qaida. Bernard Valero devait forcément, compte tenu de sa position, savoir tout cela au moment de sa déclaration.
Mais Valero, en octobre dernier, s'était déjà mêlé de ce qui ne le regarde pas, en demandant à Israël de renoncer à construire sur les territoires disputés, historiquement juifs, d'où leur nom unique entre mille, la Judée. Il est rigolo Valero ! Qui veut un Valero Rocher ?
Jean-Patrick Grumberg
sauf que ce faux-cul de Goldstone ne demande pas la révision de son rapport, toujours valable