Publié par Michel Garroté le 8 avril 2011

Madame Dominique Ouattara

 

Les médias français osent à peine aborder ce sujet. Mais les médias francophones hors de France, eux, ne se gênent pas, pour simplement souligner, quelques réalités ivoiriennes. C’est le cas de la presse francophone africaine, québécoise, wallonne et romande notamment.

Dans ce contexte, le parcours de l’épouse d’Alassane Ouattara, l’homme que les médias français présentent comme le « bon » président (monsieur Gbagbo étant le « mauvais » président), le parcours de l’épouse d’Alassane Ouattara, écrivais-je, Madame Dominique Ouattara est assez éclairant.

Je précise que – quant à moi – je ne soutiens ni monsieur Gbagbo, ni monsieur Ouattara, d’abord, parce que je ne suis pas citoyen ivoirien ; ensuite, parce que l’Afrique francophone ne fait pas partie des sujets que je maîtrise suffisamment.

Or donc, Madame Dominique Ouattara, épouse de l’un des deux présidents élus de Côte d’Ivoire, Madame Dominique Ouattara née Dominique Novion au milieu des années 1960, soutient son actuel mari, le ‘président’ ivoirien Alassane Ouattara. Alors que Dominique – née Novion – est Dominique Folloroux, épouse du Français Folloroux, elle prend, en 1979, la direction de la société immobilière Aici, société qui à l’époque gère les biens immobiliers du vieux président ivoirien Houphouët-Boigny et du président gabonais Omar Bongo. Dominique Folloroux née Dominique Novion est aussi, à la même époque, présidente d’honneur de la Chambre syndicale des syndicats immobiliers de Côte d’Ivoire. C’est dans ce contexte que Dominique Folloroux née Dominique Novion rencontre le jeune Alassane Ouattara, à l’époque Premier ministre du président ivoirien Houphouët-Boigny.

A Neuilly, en 1990, le maire de l’époque, Nicolas Sarkozy, célèbre le mariage de Dominique Folloroux née Dominique Novion avec Alassane Ouattara. En 1996, Madame Dominique Folloroux – née Dominique Novion et devenue Dominique Ouattara – reste PDG du groupe Aici et devient présidente de la société qui vend les produits ‘Jacques Dessange’ (salons de coiffure, instituts de beauté) à Washington. En 1998, Dominique Ouattara acquiert les franchises de ‘Jacques Dessange’ aux USA. Alassane et Dominique Ouattara ont en outre des  villas à Neuilly et dans le Midi. Dominique Ouattara crée la fondation Children of Africa dont la princesse Ira von Fürstenberg est la marraine. Puis, Dominique Ouattara soutient son mari dans la course à la présidence de la Côte d’Ivoire. Dans les médias africains, on compare Madame Dominique Ouattara à Carla Bruni.

On y relate que, née à Constantine, Dominique est arrivée en Côte d’Ivoire, à l’âge de vingt ans, en qualité d’épouse de monsieur Folloroux, un Français, professeur du lycée technique d’Abidjan et qui, vu son âge, aurait pu être son père. Dominique Folloroux née Novion est alors soupçonnée d’être la maîtresse de Bamba Vamoussa, ministre ivoirien de l’enseignement, puis la maîtresse de Abdoulaye Fadiga, gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest. Tout cela facilite évidemment l’ascension sociale de Dominique. Dans l’entourage du président ivoirien Houphouët-Boigny, Dominique fait la connaissance d’Alassane Ouattara dont elle devient la maîtresse, puis l’épouse, en octobre 1990, à Neuilly, où elle est mariée, à Alassane Ouattara, par Sarkozy.

Aujourd’hui, en 2011, la France tente de maintenir à tout prix sa très forte présence économique en Côte d’Ivoire, notamment avec les groupes Bouygues et Bolloré. Pourquoi ne pas le dire en toute franchise ?

Michel Garroté

 

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