Publié par Jean-Patrick Grumberg le 21 mai 2011

Non, Strauss-Kahn n'est pas libéré. Non, il n'a pas gagné. C'est même tout l'inverse et ça va de mal en pire. 

Son cas, selon l'avocat de la victime et les enquêteurs, s'aggrave chaque jour qui passe, car la version de la femme de ménage est solide. 
 
Nous savons maintenant, mais cela devra être confirmé lors du procès, que les relevés des clefs magnétiques indiquent que Strauss-Kahn et la femme de ménage étaient bien dans la pièce en même temps – et qu'il n'y avait pas, comme l'indique une information contredite depuis, une troisième personne dans la chambre. Le relevé des clefs atteste surtout que la femme de ménage n'a pas tendu un piège à DSK : "si c'était le cas, elle aurait refermé la porte derrière elle, mais elle l'a laissée ouverte", indique le rapport de police.
 
Dans la Revue "the Atlantic" la journaliste Wendy Kaminer qui note que la profession de femme de ménage d'hôtels n'est pas absente de risques, répondait à Bernard Henri Levy, cette semaine : "Le Sofitel est un bon hôtel, mais pas l'un des meilleurs, (comme le Four Seasons ou le Mandarin), et en tant que cliente habitée, je peux certifier qu'il n'est pas de coutume d'envoyer une brigade de femmes de ménage pour nettoyer les chambres. J'ai dormi dans la même suite, ou une suite semblable à celle de DSK, et je peux dire que non, il n'y a pas un va et vient constant de clients. En fait, on ne voit jamais personne, dans les couloirs. La suite est tout au bout du couloir, et elle se compose d'une entrée, d'un grand salon, d'une chambre, et d'un long couloir entre la chambre et la salle de bain principale. Une femme de ménage peut très bien s'y retrouver piégée."
 
Un jury populaire (vous savez, le genre d'individus que les élites françaises méprisent), composé de vingt trois personnes, a entendu la victime et lui a posé toutes les questions qui permettent de savoir si elle disait la vérité, ou s'il s'agissait, par exemple, d'un coup monté pour s'enrichir aux dépens du VIP. A l'issu de cette audition, le jury a conclu que les preuves étaient assez nombreuses pour accuser Strauss-Kahn, ce qui aggrave les charges. Dominique Strauss-Khan est donc accusé des faits suivants : 
 
Acte sexuel criminel. L'inculpé est accusé d'avoir contraint par la force, le 14 mai dernier, la victime à prendre son sexe dans sa bouche.
Tentative de viol. L'inculpé est accusé d'avoir tenter de forcer la victime a avoir une relation sexuelle.
Abus sexuel. L'inculpé est accusé d'avoir contraint la victime, par la force, à des contacts sexuels.
Emprisonnement. L'inculpé est accusé d'avoir entravé les mouvements de la victime contre son gré.
 
Pendant que la défense se prépare, les enquêteurs examinent le passé de l'accusé, car les nombreuses photos de Strauss-Kahn parues dans la presse ont délié les langues, et "des cas similaires à ceux reprochés à l'accusé par la femme de chambre de l'hôtel ont été porté à la connaissance de la police New Yorkaise", a déclaré l'assistant du procureur général John McConnell. Les enquêteurs savent également que la journaliste française a décidé de ne pas témoigner ni de porter plainte pour le moment. Ils savent qu'elle est la Filleule de l'ex femme de DSK, et se demandent si Tristane Banon n'a pas subi des pressions.
 
Strauss-Kahn loge dans une résidence qui appartient aux services de sécurité qui assurent sa surveillance, et il doit s'acquitter de la somme de $200.000 par mois pour ce service.
 
Les français se plaignent que les médias portent atteinte à l'image de la France en publiant des photos de DSK menotté. Ils se mettent le doigt dans l'oeil, car les médias du monde, eux, remettent les choses à leur place, et accusent DSK de nuire à l'image de la France. 
 
Mais surtout, ils n'ont pas de mots assez durs pour décrire le soutien aveugle d'une majorité de français à un violeur. 
 
Pour le coup, ce sont les sondages de soutien publiés à l'étranger, qui donnent de la France une réputation épouvantable de machos rétrogrades qui raisonnent encore selon la loi du droit de cuisage.
 
Je ne compte d'ailleurs plus les groupes de soutien à DSK qui me sollicitent, sur Facebook. DSK président ! Ils marchent sur la tête. Et bien entendu, beaucoup de ces groupes de soutien sont créés par des amis juifs. Je les mets au défi de trouver un seul Rabbin qui ne leur suggérerait pas la prudence, s'agissant de soutenir un homme accusé de viol.
 
Jean-Patrick Grumberg
 
http://i.usatoday.net/money/11-0519-dsk_indictment.pdf
http://www.nypost.com/p/news/local/ex_imf_big_leaves_rikers_for_posh_A0E0D9epoFiGvXBCE6cgdP
http://www.theatlantic.com/national/archive/2011/05/the-plausibility-of-strauss-kahns-alleged-sex-crime/239056/

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