Publié par Michel Garroté le 10 juin 2011

Israël mon Amour et l’effroyable imposture du paradigme inversé

Par Michel Garroté

A titre personnel, je souhaite tenter de démonter, ci-dessous, que depuis 63 ans, Israël est victime d’une effroyable imposture, celle du paradigme inversé. La Terre des Hébreux est juive depuis 5'000 ans. Alors que l’islam ne compte que 1'400 ans d’histoire. Et alors que les Arabo-musulmans de la Péninsule arabique, dès le VIIe siècle, ont envahi et occupé militairement la Terre des Hébreux et d’autres terres encore, où ils n’avaient pourtant pas leur place et où ils ont imposé l’islam par la force du sabre. Le Proche et le Moyen Orient constitue un territoire immense qui, avant d’être devenu, par la conquête armée et la colonisation religieuse, un territoire musulman, a été, pendant plusieurs millénaires, un territoire juif et chrétien.

La vraie raison pour laquelle les Arabes ont quitté la Terre des Hébreux, lors des guerres arabo-israéliennes du 20e siècle, c’est que les Nations arabes leurs ont dit de quitter la Terre des Hébreux que ces Nations arabes voulaient anéantir. Et la vraie raison pour laquelle les Arabes qui ont quitté la Terre des Hébreux sont devenus des « réfugiés palestiniens », c’est que les Nations arabes qui leurs ont dit de quitter la Terre des Hébreux et qui les ont parqués chez eux dans des camps d’internement ne leur ont jamais donné – pas même en 2011 au bout de 63 ans – la possibilité d’acquérir la nationalité de leur nouveau pays de résidence. Les Arabes de la Terre des Hébreux sont ainsi devenus des « réfugiés palestiniens » ; et dans cette même logique dépourvue de bon sens, ils sont supposés « revenir » en « Palestine ».

Depuis 1948, la majorité des médias européens et israéliens prennent la défense de la « cause palestinienne ». Pendant 63 ans et encore aujourd’hui, la majorité des médias européens et israéliens se sont rangés – et se rangent toujours, systématiquement – du côté de l’OLP, du Fatah et du Hamas. Et encore aujourd’hui, la majorité des médias européens et israéliens reprennent à leur compte la propagande de l’OLP, du Fatah et du Hamas. Une propagande qui constitue un véritable révisionnisme et un véritable négationnisme de la vérité géographique et de la réalité historique.

C’est cela que j’appelle l’effroyable imposture du paradigme inversé.

Ainsi, Mahmoud Abbas, le 2 juin 2011, à la télévision de l'Autorité palestinienne, « autorité » qu’il « préside », racontait, sans rire et sans rougir : « Quant à la [reconnaissance par les Palestiniens] d'un Etat juif, elle n'a jamais été un thème. Tout au long des négociations, entre les Israéliens et nous, de 1993 à aujourd'hui, nous n'avons jamais entendu les mots "Etat juif". Maintenant, ils commencent à en parler et notre réaction a été : "Allez à l'ONU vous appeler comme bon vous semble. Ce n'est pas à nous qu'il faut en parler. Et ce n'est pas tout : nous refusons de reconnaître un Etat juif. Essayez de soutirer [cette reconnaissance] de l'ONU ou de quelqu'un d'autre ».

Mahmoud Abbas : « Pourquoi Israël insiste-t-il pour obtenir cela de nous et de nous seulement ? Il ne l'a demandé ni aux Arabes, ni à l'Egypte, ni à la Jordanie, ni à aucun autre pays avec qui il a mené des négociations. Nous savons pourquoi et notre réponse est : non, nous refusons ».

Le charabia de Mahmoud Abbas s’appuie sur l’effroyable imposture du paradigme inversé. Israël est l’Etat du peuple juif. Israël n’est pas un Etat de religion juive. Mais Israël est l’Etat du peuple juif. Au 21e siècle Israël est naturellement l’Etat du peuple juif. Auparavant l’on utilisait la formule « Foyer juif », « Terre d’Israël » ou « Royaume de David ». Mais dans toutes ces formules, il est implicite et explicite qu’Israël était et demeure l’Etat du peuple juif. A ce propos, Mahmoud Abbas prétend que la Judée et la Samarie seraient un « Etat palestinien » et il veut que cet « Etat palestinien » soit vidé de toute présence civile juive. Lui qui ne supporte pas qu’Israël était et demeure l’Etat du peuple juif veut un « Etat palestinien » Judenrein, purifié de toutes personnes juives, femmes juives et enfants juifs inclus. C’est encore l’effroyable imposture du paradigme inversé.

Encore plus hallucinant, Sabri Saidam, Conseiller présidentiel de l'Autorité palestinienne, a récemment allégué, que les « réfugiés » (Ah, ça faisait longtemps, tiens !) sont la nouvelle « arme nucléaire palestinienne » (j’aime bien ce langage génocidairo-pacifiste à tendance schizophrène…). Dans un ineffable  morceau d’anthologie, morceau publié, le 23 mai, par l'agence de presse Wafa, agence contrôlée par l'Autorité palestinienne, Sabri Saidam, Conseiller du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ainsi que Secrétaire général adjoint du Conseil révolutionnaire du Fatah, a déclaré que les manifestations intervenues sur les frontières d'Israël le jour de la "Nakba" ont mis à jour la nouvelle "arme nucléaire palestinienne". Cette arme, a-t-il raconté, consiste en courageux jeunes gens, fidèles à leur patrie ancestrale, qui n'ont pas peur de risquer leur vie pour actualiser leur droit à un Etat, à la liberté et à l'indépendance – une arme qu'il qualifie de plus puissante que l'arsenal militaire israélien ».

Sabri Saidam : « Le jour de gloire est arrivé, [ce jour] que certains redoutaient et que d'autres ignoraient, tandis que d'autres encore s'y sont préparés à la dernière minute. Les Palestiniens ont commencé à déplacer leur nouvelle "arme nucléaire", d'une qualité supérieure, vers l'autre côté des frontières – alors même que le gigantesque arsenal d'armes nucléaires, chimiques et biologiques, de [bombes] à fragmentation et à phosphore, et toutes les armes de destruction massive d'Israël, dorment dans des installations de stockage, réacteurs nucléaires et laboratoires. [L'arsenal a été] paralysé par les bruits de pas d'un jeune Palestinien passant la frontière, au péril de sa vie, pour atteindre le lieu de naissance de ses parents, grands-parents, et de sa noble famille de Jaffa – pendant que ses camarades faisaient face aux tirs à la frontière. Cette nouvelle "arme nucléaire" palestinienne se base sur un noyau dur de [gens] loyaux à la patrie – un noyau de courage et de désir, et de détresse due à l'occupation ».

Sabri Saidam : « A cela s'ajoute un noyau de courage qui ignore les champs de mines, les clôtures de barbelés, les grenades de gaz lacrymogène, les [divers] types de munitions et les [différentes] formes d'obstination reflétée dans tous les discours prononcés si généreusement devant l'humanité par le gouvernement d'occupation. La nouvelle arme nucléaire palestinienne démolit la théorie [selon laquelle les réfugiés palestiniens] oublieront [leur aspiration à retourner à leur patrie], sur laquelle compte l'Etat hébreu. Elle réduit à néant la possibilité d'intimider les millions de réfugiés palestiniens. Elle brise les aspirations des généraux de notre époque, qui cherchent à éliminer l'affiliation du petit-fils palestinien [à la terre] – ce petit-fils encombré de nostalgie pour la terre de ses ancêtres, [tant et si bien] qu'il est prêt à jouer sa vie pour son droit usurpé – son droit à un Etat, à la liberté et à l'indépendance ».

Sabri Saidam : « Les batailles internes au sein de l'armée d'occupation seront certainement sans fin, après la révélation au grand jour de ses incertitudes. Ces batailles seront peut-être livrées dans le plus grand secret, avec [juste] quelques officiers démis de leurs fonctions. Peut-être [l'armée israélienne] réévaluera-t-elle ses plans en vue de faire face à l'éventualité de cette nouvelle épreuve [révélée] le jour de la Nakba. Mon article appelle à l'attention de ceux au sein de l'État de l'occupation [Israël] qui veulent voir et entendre que cet élan de sacrifice de soi au sein de la nouvelle génération des petits-enfants de la Nakba a une grande importance – à savoir que cette génération n'a pas peur de prendre d'assaut [les frontières] et de mourir, et ne sera donc pas prête à renoncer à son droit, quelle que soit la longueur de la clôture, l'étendue des colonies ou du pillage de la terre ».

Sabri Saidam : « Ainsi, elle ne se lassera jamais, et ne se contentera pas de moins que de la libération et de la disparition de l'occupation. Face à cela, les discours menaçants et la négation des droits sont inutiles. Ce qui prévaudra, c'est la nécessité pour ceux qui veulent vivre en sécurité de restituer aux gens leurs droits, leur terre pillée, leurs vies volées – en particulier parce que, comme on dit en anglais, les hautes clôtures ne font pas forcément les bons voisins. Peut-être faut-il dire aujourd'hui à ceux qui nous écoutent au sein de l'Etat de l'occupation – notamment à ceux qui expriment chaque semaine leur solidarité pour notre peuple sur les lieux héroïques et les villages de la barrière de séparation: c'est à vous de dire à vos politiciens ce qu'ils n'aiment pas entendre, à savoir que toutes les armes de votre pays, le langage de l'obstination et la tyrannie, ne [nous soumettront] pas – pas plus que la pression exercée sur les dirigeants du monde ou [les efforts déployés] pour les obliger à modifier leurs déclarations et positions ».

Sabri Saidam : « Aucune de ces mesures [israéliennes] ne créera un monde favorable à l'occupation et l'humiliation. La nouvelle arme nucléaire palestinienne, ce sont les réfugiés à l'extérieur et à l'intérieur de la patrie », ajoute encore Sabri Saidam.

Je crois que la prose de Sabri Saidam parle d’elle-même. C’est la prose qu’utilisait déjà l’OLP au temps ou elle travaillait étroitement avec le KGB et la Stasi. Là encore, il n’est pas exclu que la majorité des médias européens et israéliens vont nous raconter que Sabri Saidam a raison et que pour cela il faut donner aux « palestiniens » tout ce qu’ils demandent.

Détail tragi-comique, tandis que Mahmoud Abbas et Sabri Saidam jettent de l’huile sur le feu dans les médias arabes qu’ils contrôlent, un autre haut responsable de « L’Autorité palestinienne », fait, au contraire, marche arrière, en souhaitant retarder l'initiative palestinienne initialement prévue pour septembre prochain à l’AG de l’ONU, initiative pour voter la « création » d’un « Etat palestinien ».

Ainsi, KHALED ABU TOAMEH ET HERB KEINON  dans l’édition française du Jérusalem Post, signalent, que pour la première fois depuis des mois, un officiel palestinien exprime le souhait de retarder l'initiative palestinienne initialement prévue pour septembre prochain à l’AG de l’ONU. Selon ce haut responsable, le leadership de l'AP discuterait de la possibilité de retarder cette décision en échange de garanties américaines et internationales sur le fait qu'Israël s'abstiendrait de "créer de nouveaux faits sur le terrain" au cours des prochains mois. Le chef de l'AP, Mahmoud Abbas a convoqué une réunion du Comité exécutif de l'OLP et du Comité central du Fatah pour les entretenir d'une visite à Washington cette semaine de Saeb Erakat et Nabil Abou Rudaineh, d'après cet officiel ».

KHALED ABU TOAMEH ET HERB KEINON  : « Ces deux responsables discutent à Washington avec des officiels américains à propos des plans de l'AP pour septembre. Ces commentaires interviennent un jour après une conférence de presse donnée par le président Barack Obama aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel. Il a déclaré que les deux s'accordaient sur le fait que les "actions unilatérales comme l'initiative palestinienne pour un vote à l'Assemblée générale de l'ONU devraient être évitées". Une source gouvernementale israélienne indique que les commentaires du responsable palestinien était une éventuelle réponse "au fait que d'importants intervenants de la communauté internationale ont clairement indiqué qu'aller devant l'ONU ne serait pas productif". "Nous sommes sous la pression des Américains et quelques pays européens pour décaler le plan de demander une reconnaissance devant l'ONU en septembre", a déclaré l'officiel au Jerusalem Post ».

KHALED ABU TOAMEH ET HERB KEINON  : "Ils nous menacent même de sanctions financières si nous ne respectons pas leur souhait". Erakat aurait dit à la secrétaire d'Etat Hillary Clinton que l'AP n'accepterait pas de décaler leur demande s'ils ne reçoivent pas des garanties qu'Israël arrête ses "provocations" sur le terrain dans les prochains mois. Des responsables israéliens indiquent que le Premier ministre Binyamin Netanyahou a clairement dit qu'il était prêt à reprendre immédiatement les pourparlers et mettre toutes les questions sur la table. Mais pour que cela arrive, l'accord de réconciliation Fatah-Hamas doit être annulé ou alors le Hamas doit se ranger aux trois conditions du Quartet : arrêt du terrorisme, la reconnaissance d'Israël et l'acceptation des anciens accords israélo-palestiniens ».

KHALED ABU TOAMEH ET HERB KEINON  : « C'est l'un des messages que l'envoyé de Netanyahou, Yitzhak Molcho, doit avoir transmis aux Etats-Unis lors de récentes réunions à Washington, pour sonder s'il y avait un moyen de faire revenir l'AP à la table des négociations. Mardi, Erakat avait déclaré que les Palestiniens étaient prêts à reprendre des pourparlers de paix basés sur les principes énoncés par le président Obama dans son discours sur le Proche-Orient le mois dernier. Selon le Washington Post, Erakat a indiqué que si Netanyahou "veut être un partenaire, il doit le dire : deux Etats sur les frontières de 67, avec des échanges mutuels de terres. Il a le choix". Netanyahou a rejeté la proposition initiale d'Obama, proposition selon laquelle la base des négociations devait être les frontières du 4 juin 1967, concluent KHALED ABU TOAMEH ET HERB KEINON  dans l’édition française du Jérusalem Post.

Force est de constater, une fois encore, que « l’autorité palestinienne » est un panier de crabes (subventionné par nos impôts depuis 63 ans). Et que dans ce panier de crabe, l’on trouve, comme toujours, une kyrielle de clans qui opèrent à travers l’OLP, le Fatah et le Hamas, sans que l’on sache ce qu’ils veulent vraiment. Mis à part, bien sûr, leur volonté d’entretenir l’image d’Epinal de la « cause palestinienne » (avec notre argent) auprès de l’opinion publique occidentale. Tout en continuant d’adresser, sans relâche, à l’opinion publique arabo-musulmane, ses messages de haine des Juifs, tant prisés en terre dite d’islam ; islam lui-même qualifié de religion de paix, toujours selon le paradigme inversé.

Aucun doute, le peuple israélien est victime d’une effroyable imposture, celle du paradigme inversé. L’imposture dure depuis plus de 60 ans. Il faudra donc, sans doute, 60 ans ou plus, pour remettre le paradigme à l’endroit, dans le bon sens. Dans ce cadre, il serait bon de continuer à défendre, sans peur et sans complexe, la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Car l’enjeu global s’étend bien au-delà d’Israël, l’Etat du peuple juif.

Michel Garroté

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