Publié par Michel Garroté le 15 juin 2011

Le Fonds Monétaire International, aujourd’hui mercredi, met en garde la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde (candidate au poste qu’occupait DSK à la tête du FMI…) et le gouvernement français contre tout excès d'optimisme. Le FMI prévoit une croissance pour la France à 2% en 2011 et 2012. "Les prévisions de croissance officielles (des autorités françaises) pour 2012 et les années suivantes sont supérieures à celles du consensus des économistes et du FMI", critique le FMI qui met en garde les autorités françaises contre leur excès d'optimisme.

"Les prévisions de croissance et les autres paramètres clés sur lesquels sera bâti le budget de l'an prochain devraient être réalistes et ne pas sous-estimer les futurs besoins d'ajustement", martèle le FMI. Le FMI appelle à la mise en place d'une "agence indépendante" qui établisse des "prévisions de croissance indépendantes" ce qui "renforcerait la crédibilité du processus budgétaire". Le FMI encourage les autorités françaises à poursuivre leurs efforts de réduction et d'élimination des "niches fiscales", en particulier celle qui favorise l'investissement immobilier.

Le FMI déplore que cette niche contribue fortement à l'augmentation drastique des prix du logement. Le FMI appelle à la vigilance concernant l'immobilier. En cas de poursuite de la hausse des prix, le FMI estime que les autorités françaises devraient agir pour desserrer la contrainte sur l'offre de logement. Un message similaire a déjà été formulé par le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer. Dans son communiqué, Mme Lagarde "prend note" de ces recommandations et relève que cette politique de suppression des niches fiscales "représentera un montant de 11 milliards d'euros" cette année. Le FMI souligne divers points noirs, tel le chômage, en particulier celui des jeunes. Son niveau reste un motif de préoccupation, estime le FMI.

Par ailleurs, les trois principales banques françaises cotées en bourse sont sous la menace d'une dégradation par l'agence Moody's. Moody's annonce, aujourd’hui mercredi, qu'elle envisage d'abaisser la note de la BNP Paribas, de la Société Générale et du Crédit Agricole et va, pour se déterminer, passer en revue leur exposition à la dette de l'Etat grec et à celle du secteur privé. Moody's mesurera l'incohérence qui pourrait exister entre un défaut ou une restructuration de la dette grecque et les notes actuelles des trois principales banques françaises cotées en bourse. Moody's considère que l'effet d'un défaut de l'Etat grec pourrait être significatif.

Pour la BNP Paribas et la Société Générale, c'est le portefeuille de titres de l’Etat grec qui inquiète car il atteignait déjà, en mars, 2,5 milliards d'euros pour la Société Générale et 5 milliards pour la BNP Paribas. Il était de 600 millions pour le Crédit Agricole. La Société Générale possède une filiale en Grèce, Geniki, avec un portefeuille de prêts au secteur privé à 3,2 milliards et les deux autres banques françaises à 21,1 milliards d’euros. L'annonce de Moody's entraîne déjà une baisse des titres des trois banques. A 13:00, la Société Générale baisse de -1,97% à 39 euros, la BNP Paribas baisse de -1,71% à 51,71 euros et le Crédit Agricole baisse de -1,48% à 10 euros.

Michel Garroté

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