Publié par Michel Garroté le 19 juillet 2011

La Norvège au 21e siècle

Depuis quelques années, la Norvège, en raison de la très forte migration mahométane, et, surtout, à cause de la très grande faiblesse de son gouvernement, reprend systématiquement à son compte, les points de vues de l’Organisation de la Conférence Islamique, de la Ligue Arabe, du Fatah, de l’OLP, et, même, parfois, du Hamas. Tout cela est d’autant plus affligeant que, déjà au temps de la Seconde Guerre mondiale, la Norvège s’était distinguée par sa collaboration avec les nazis, le Norvégien Vidkung Quisling, chef du parti nazi norvégien (Nasjonal Samling), ayant même rencontré, plusieurs fois, Adolf Hitler.

 


Quisling avec Hitler

Vidkung Quisling devint, d’ailleurs, Chef du Gouvernement norvégien, au temps du IIIe Reich allemand. Il est vrai, toutefois, qu’à l’époque, de nombreux Norvégiens étaient entrés en résistance. Mais tel ne semble plus être le cas, aujourd’hui, face aux lobbies islamistes. Et, cerise sur le gâteau, il devient chaque jour plus difficile, pour les Juifs, de vivre en paix dans ce pays scandinave, également connu, en raison des Accords d’Oslo et en raison de ses distributions – parfois surréalistes – du Prix Nobel de la paix, avec des lauréats aussi douteux que Desmond Tutu, Jimmy Carter, Arafat, Al Gore et Obama, par exemple.

 
Quisling fidèle à son Maître

Ainsi donc, Jonas Gahr Stoere, actuel Ministre norvégien des Affaires étrangères estime que la candidature, en qualité d’Etat, de la « Palestine » à l’ONU est « tout à fait légitime ». Face au blocage (essentiellement côté palestinien) des négociations de paix avec Israël, le palestinien Mahmoud Abbas, le Fatah et l’OLP internationalisent artificiellement la recherche d'une soi-disant issue au conflit arabo-palestinien. Mahmoud Abbas essayera d’obtenir la reconnaissance d'un statut d’Etat membre d l’ONU lors de la prochaine Assemblée générale de l'ONU, en septembre prochain.

Jonas Gahr Stoere, Ministre norvégien des Affaires étrangères, à l'occasion d'une conférence de presse conjointe avec Mahmoud Abbas déclare : « Nous allons considérer avec beaucoup d'attention le texte qui sera proposé par les palestiniens au cours des prochaines semaines ». Texte – sur la soi-disant création d’un pseudo Etat « palestinien » – que Jonas Gahr Stoere estime « tout à fait légitime ». Légitime ? Voyons cela.

Les dirigeants de l’OLP et du Fatah envisagent, en effet, de réclamer, en septembre prochain, une résolution, de l’Assemblée générale de l’ONU, en faveur de la création, unilatérale, d’un « Etat palestinien », sur les soi-disant « frontières de 1967 ». Le fait (que Jonas Gahr Stoere, Ministre norvégien des Affaires étrangères fait semblant d’ignorer) est que les soi-disant « frontières de 1967 » (dont tout le monde parle sans savoir qu’en réalité elles n’ont jamais existé) ne garantissent absolument pas la sécurité d’Israël ; et donc elles ne garantissent pas non plus la paix dans l’ensemble de la région.

Précisons qu’au Conseil de Sécurité de l’ONU (il n’est donc pas fait ici allusion à l’Assemblée générale de l’ONU), les palestiniens, pour faire passer une résolution, devraient obtenir neuf voix au minimum sur un total de quinze voix, sachant que les USA pourraient alors user de leur droit de veto. A l’Assemblée générale de l’ONU de septembre prochain, les palestiniens pourraient obtenir 140 voix en leur faveur (les pays musulmans et les pays dits « non-alignés » qui, en fait, se rangent généralement du côté des pays musulmans, et, contre Israël) sur un total de 196 voix.

Mais une résolution votée par l’Assemblée générale de l’ONU n’est absolument pas contraignante. Ce qui relève du bon sens, car il s’agit d’une « majorité automatique », chaque pays, quel qu’il soit, ayant une voix et une seule. Et puis, Israël a déjà fait l’objet de centaines de résolutions, de l’Assemblée générale de l’ONU, ces quarante dernières années. Des centaines de résolutions plus stupides et hypocrites les unes que les autres. Durant toute la Guerre Froide, l’Assemblée Générale de l’ONU ne s’est pas trop préoccupée des atrocités commises dans les pays du bloc soviétique. Et aujourd’hui, elle ne se préoccupe pas trop des atrocités commises dans les pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique.

Cela dit, si en septembre prochain, une résolution en faveur d’un « Etat palestinien », est votée, par une majorité automatique à l’Assemblée générale de l’ONU, celle-ci pourrait alors, théoriquement, se tourner vers le Tribunal international de La Haye, ce qui serait assez ennuyeux pour Israël. A propos des soi-disant « frontières de 1967 », rappelons que le Conseil de sécurité de l’ONU (il n’est donc pas fait ici allusion à l’Assemblée générale de l’ONU), dans sa résolution 242 votée en 1967 et dans sa résolution 338 votée en 1973 ne mentionne absolument pas les soi-disant « frontières de 1967 ».

Le Conseil de sécurité de l’ONU, dans ses deux résolutions, 242 et 338, demande que les palestiniens négocient la paix avec Israël. Négocier la paix ; et non pas fixer des frontières, inexistantes historiquement parlant, puisque la Judée, la Samarie et la partie orientale de Jérusalem n’ont jamais constitué le moindre « Etat palestinien ». La Judée, la Samarie et la partie orientale de Jérusalem ont, en revanche, été aux mains des Romains, des Ottomans, etc.

Pour être tout à fait clair sur ce point, rappelons que l’article 80 de la Charte de l’ONU oblige celle-ci à s’appuyer sur le droit des peuples tel que défini dans les documents diplomatiques antérieurs. Concrètement, il s’agit ici d’un document, jamais abrogé et donc toujours en vigueur, datant de 1922, appelé « Le Mandat de 1922 », et, que l’ONU, a l’obligation de faire appliquer, en vertu de l’article 80 de sa Charte précisément.

Ce document stipule que les Juifs ont droit à un Foyer juif sur leur terre historique y compris en Judée, en Samarie et à Jérusalem. S’il y a aujourd’hui 650'000 Juifs Israéliens en Judée, en Samarie et dans la partie dite « est » de Jérusalem, c’est en vertu du Mandat de 1922. Et non pas suite à une soi-disant « colonisation » entamée, nous raconte-on, à partir de 1967. Ces 650’000 Juifs se trouvent là où ils se trouvent grâce au Mandat de 1922, il y a 89 ans ; et non pas suite aux événements de 1967, il y a 44 ans.

Plus loin encore dans le temps, les Juifs ont commencé à retourner en Eretz Israël (Eretz voulant simplement dire terre en hébreu) suite à l’Affaire Dreyfus, et, à la même époque que l’affaire Dreyfus, soit en 1894, suite aux propositions faites par Theodor Herzl à la fin du dix-neuvième siècle. Propositions reprises au vingtième siècle par un autre Juif, un certain Ben Gourion. Après la Shoah le retour des Juifs en Israël s’est, certes, amplifié. Mais il ne date pas de l’époque de la Shoah. Il date de bien avant. Et il y a toujours eu une présence juive à Jérusalem, même aux heures les plus sombres de l’histoire du peuple hébreu.

Dernier point et pas des moindres, la création artificielle et unilatérale d’un « Etat palestinien », en septembre prochain, serait une violation de l’article 31 des Accords d’Oslo de 1995 ; article 31 stipulant que la création d’un « Etat palestinien » se fera exclusivement par le biais de négociations entre palestiniens et Israël (Oslo, capitale de la Norvège…).

Jonas Gahr Stoere, Ministre norvégien des Affaires étrangères, ferait mieux de réviser ses connaissances historiques, géographiques et juridiques, avant de se mêler de ce qui se passe au Proche Orient, très loin de chez lui. Car personne n’a demandé à ce que le soleil de minuit au-dessus du cercle polaire et ses hiboux viennent troubler les pays du Levant qui ont déjà assez de mal comme ça.

Michel Garroté

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© Michel Garroté 2011 pour http://dreuz.info/

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