On apprend en lisant Le Figaro que la Banque Centrale Européenne a racheté – il y a quelques jours – 22 milliards d'euros d'obligations publiques de la Zone Euro. Le montant total s'élève ainsi à 96 milliards d'euros, contre 74 milliards d'euros précédemment. Ce qui fait croître les risques sur la France et l'Allemagne.
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Or, l’on apprend par ailleurs, concrètement dans une enquête récente publiée par l’agence de presse Bloomberg – effectuée sur 2’700 personnes au Royaume-Uni, 1’061 en Allemagne, 1’007 au Danemark et 1'014 en France – que 59% des Allemands sont opposés au renflouement des dettes des Etats-membres la Zone Euro en difficulté par la Banque Centrale Européenne. En France, 47% s'opposent à cette aide. Au Royaume-Uni, 65% s’y opposent.
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De plus, le même sondage révèle que 58% des Allemands (et 45% des Français) sont pour une sortie de la Grèce de la Zone Euro. Curieusement, 53% des Français soutiennent néanmoins la Zone Euro. Pour l’instant ?
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En Allemagne, 48% veulent rester dans la zone euro, 44% ne le veulent pas et 8% ne savent pas. Au Royaume-Uni, 85% sont opposés à l’adhésion de leur pays – qui utilise encore la livre sterling – à la Zone l'Euro et au Danemark – qui utilise encore la couronne danoise – 61% s'opposent à l’adhésion de leur pays à la Zone l'Euro.
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En clair, 59% des Allemands et 65% des Britanniques sont opposés au renflouement, par la Banque Centrale Européenne, de la Grèce et autres pays de la Zone Euro en difficulté. 58% des Allemands sont pour une sortie de la Grèce de la Zone Euro.
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Seuls 48% des Allemands veulent rester dans la Zone Euro. 85% des Britanniques et 61% des Danois, dont les pays ne sont pas membre de la Zone Euro, ne veulent pas y adhérer. Tout ceci n’a pas empêché la Banque Centrale Européenne de racheter, il y a peu, 22 milliards d'euros d'obligations publiques.
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La question qui finira bien par surgir, un jour, sera de savoir si les Chefs d’Etats européens et la Banque Centrale Européenne pourront continuer – légitimement – à prendre des décisions, concernant la Zone Euro, sans prendre en compte, leurs opinions publiques.
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C’est l’euro pour le meilleur et pour le rire.
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Michel Garroté http://dreuz.info/