Publié par Michel Garroté le 14 septembre 2011

Michel Garroté – Ce mois de septembre 2011, la majorité des Etats représentés à l’Assemblée Générale de l’ONU, prétendront, par leur vote, créer, artificiellement, un Etat palestinien, en Judée, en Samarie, dans la bande de Gaza et dans une partie de la ville de Jérusalem. Pour ce qui me concerne, je ne vois pas en quoi, des Etats représentés à l’Assemblée Générale de l’ONU, comme la Bolivie ou le Zimbabwe par exemple, seraient compétents, pour créer, ce mois de septembre 2011, un Etat palestinien, qui se situerait essentiellement, au plan territorial, en Judée et en Samarie.

On me dit que cela serait, soi-disant, conforme au droit international public qui régente les relations entre Etats. Et bien, toujours pour ce qui me concerne, je n’ai que faire de ce droit là ; et j’estime qu’il doit être révisé, ce qui est, du reste, naturel et normal, en termes de droit précisément. En effet, certaines dispositions du droit international public ne sont ni en conformité, ni en harmonie, avec la situation présente du monde.

A cet égard, il est à la fois surréaliste et irresponsable, de confier le destin du Proche et du Moyen Orient, à une Assemblée Générale onusienne, qui fabrique des majorités, arbitraires et artificielles, en additionnant des Etats tels que le Nicaragua et le Togo. Et ce, pour interférer, sans discernement, dans la région la plus complexe et la plus explosive de la planète.

C’est d’autant plus surréaliste et irresponsable, qu’en ce moment même, les pays du « printemps arabe » nous réservent de mauvaises surprises ; et que la Turquie utilise un discours, de plus en plus belliciste et menaçant, à l’égard de la République chypriote grecque et à l’égard de l’Etat d’Israël.

En outre, s’il était exact que les USA n’auraient, soi-disant, rien à faire en Afghanistan et en Irak, ce qui se discute ; s’il est exact que la France n’avait, effectivement, pas à intervenir en Libye ; alors, ce n’est pas en additionnant les voix de la Bolivie, du Zimbabwe, du Nicaragua et du Togo, que l’on va obtenir la paix et la sécurité au Proche et au Moyen Orient. Par-dessus le marché, en créant un nouvel Etat, alors que la majorité des Etats musulmans sont au bord de l’explosion.

On me dit, aussi, que la création, arbitraire et artificielle, d’un Etat palestinien, par l’Assemblée Générale de l’ONU, ne serait pas dramatique pour Israël, étant donné que les USA utiliseront leur droit de veto, au Conseil de Sécurité, de cette même ONU. Je ne partage pas du tout cette vision optimiste des choses. Car si l’Assemblée Générale de l’ONU vote la création d’un Etat palestinien, en Judée et en Samarie, alors, les Etats musulmans, l’Organisation de la Conférence Islamique, la Ligue Arabe, l’UNRWA, l’OLP, le Fatah, le Hamas, le Hezbollah, sans oublier les médias qui dans 99% des cas sont viscéralement israélophobes, toutes et tous, vont littéralement se déchaîner contre Israël.

A ce propos justement, quand les gens disent que la Jordanie,d'abord appelée Transjordanie, est un Etat arabe palestinien, ils ont raison (extraits adaptés, cf. premier lien vers la source en bas de page). Les 3/4 du territoire de la Jordanie actuelle sont formés du territoire de la "Palestine" antérieure. Bien qu'ils s'appellent Jordaniens, les habitants de Jordanie ne sont pas globalement différents culturellement, ethniquement, historiquement et religieusement des Arabes palestiniens de "Cisjordanie". Même le drapeau jordanien et le drapeau proposé pour le 2ème état arabo-palestinien de Cisjordanie et Gaza sont presque identiques. Si donc eux-mêmes se sentent appartenir au même peuple, pourquoi nous, devrions-nous tomber dans le mensonge différenciant les Arabes palestiniens de la rive occidentale du Jourdain de ceux de la rive orientale ?

Jamais dans l'histoire les Arabes n'ont utilisé le terme latin "Palaestina" ou Palestine. En 1920, quand la Société des Nations a crée ce territoire et l'a nommé "Palestine", les Arabesont commencé à appeler cette terre "Falestin" mais ce territoire ne s'est jamais appelé Palestine dans la langue arabe des habitants arabes. Les Arabes locaux ne se sont jamais appelés"Palestiniens", même pas pendant le mandat britannique. Les dirigeants arabes et britanniques se référaient à eux comme des "Arabes". Les habitants arabes ont toujours été appelés "Arabes". Une recherche informatisée du rapport Hope-Simpson publié en 1930 montre que le terme "Palestinien" ne figure nulle part dans ce rapport comme substantif. Les termes utilisés sont « Arabes palestiniens », «Juifs palestiniens » et « Chrétiens palestiniens ».

Les Israéliens d'un certain âge se souviennent tous que eux, les Juifs, étaient appelés « Palestiniens » avant 1948 et que les Arabes refusaient en bloc cette appellation pour eux-mêmes, ils se nommaient alors tout simplement « Arabes », le terme Palestinien était péjoratif puisque porté par les Juifs. Combien de fois ai-je entendu ce témoignage (je pense à mes amis du Kibboutz Kfar Menahem et bien d'autres). Il s'agit du narratif arabe et malheureusement les Israéliens donnent une justification à cette revendication en acceptant d'appeler les arabes de la région par le nom qu'ils ont volé, ils n'auraient jamais du accepter de les appeler ainsi. Les Arabes de la région d'Israël à notre époque moderne voudraient nous faire croire qu'ils descendent directement des Cananéens ou bien des Philistins, mais entre les deux, ils n'ont pas encore fait leur choix et de toute façon ils ne peuvent pas être les descendants d'aucuns d'entre eux parce que ces peuples ont disparu depuis des millénaires.

Il n'est pas nécessaire d'analyser par le menu les détails historiques pour découvrir que la raison pour laquelle les Arabes ont décidé de s'appeler "Palestiniens", c'est qu'ils ne possédaient pas d'identité forte. Le nom Palestine prend son origine dans la décision des Romains (l'empereur Hadrien) de renommer la Judée « Palestine » dans le but d'humilier les Juifs vaincus. Ils forgèrent ce nom de « Palestine » en référence aux Philistins (peuples de la mer) les anciens ennemis des Juifs qui à l'époque d'Hadrien avaient complètement disparu depuis des siècles et dont il ne reste absolument aucun vestige. Le nom de Palestine qui nous a été transmis par les auteurs grecs dérive du nom hébreu Péléshet (pays des Philistins) et ne désignait que la partie sud-ouest du pays habité par les Philistins.

Le plus ancien nom du pays que nous trouvions chez les auteurs hébreux est celui de Canaan. Ce nom cependant ne désignait que la partie située entre le Jourdain et la Méditerranée et comprenait aussi la Phénicie et le pays des Philistins. Le territoire à l'est du Jourdain a été rebaptisé Transjordanie. La Transjordanie sera rebaptisée « Jordanie » en 1946. En d'autres termes, les 71,5% de la Palestine vont être rebaptisés à deux reprises et vont effacer tout lien avec le nom originel de « Palestine" ». Il est fondamental de se souvenir que la patrie arabe palestinienne est bien la Jordanie.Les 28,5% restants de la Palestine qui est le territoire actuel à l'ouest du Jourdain (ndmg – aujourd’hui cela correspond donc à Israël, Judée et Samarie inclues) devait être la patrie palestinienne juive (ndmg-autrement dit, Israël, Judée et Samarie inclues).

Encouragé et incité par le nationalisme arabe croissant gagnant tout le Moyen-Orient, les Arabes de ce petit territoire restant à l'ouest du Jourdain lancèrent des attaques meurtrières incessantes sur les Palestiniens juifs, dans un effort pour les chasser. Parmi celles-ci, les terrifiants massacres de 1929 et de la période 1936-1939.Les Britanniques ont d'abord essayé de maintenir l'ordre mais très vite (en raison des grands gisements de pétrole à travers le Moyen Orient arabe) ont fermé les yeux.Entre 1922 et 1948, en contradiction avec les dispositions du Mandat qui lui avait été confié, la Grande-Bretagne ne se contenta pas de fermer les yeux sur l'immigration arabe extensive, qui aurait dû être installée en Transjordanie (ndmg – l’actuelle Jordanie) mais, elle restreignit drastiquement l'immigration juive (Livres Blancs britanniques de 1922 et 1939), ce qui contribua à l'anéantissement des Juifs européens(fin des extraits adaptés, cf. premier lien vers la source en bas de page).

Aujourd’hui – nous sommes en septembre 2011 – malgré les protestations du roi jordanien Abdallah II, la Jordanie est la Palestine, a déclaré lundi le membre de la Knesset Aryeh Eldad (extraits adaptés, cf. deuxième lien vers la source en bas de page). « Abdallah sait très bien qu'il n'y a aucune autre justification à l'existence de la Jordanie », déclaré Aryeh Eldad. Le discours de Abdallah de lundi dans lequel il rejetait l'option jordanienne, a été une tentative pour « retarder le jour où les foules à Amman lui feront ce qui a été fait à Moubarak et a Kadhafi », à déclaré Eldad. Le roi de Jordanie devrait reconsidérer son point de vue, a-t-il conseillé.

« Ce serait mieux pour lui de déclarer la Jordanie comme la maison du peuple palestinien aujourd'hui, ou bien chercher refuge à Londres, alors qu'il est encore maitre de son propre destin », a-t-il averti. Eldad a mentionné une récente visite à Washington DC, où il a rencontré les membres du Congrès et du Sénat américain. Les représentants américains ont montré un grand intérêt à l'idée que la Jordanie pourrait fournir une patrie à ceux qui s'identifient comme Palestiniens, a-t-il dit. La Grande-Bretagne a créé la Jordanie comme un territoire mandataire distinct dans les années 1920, dans un effort de diviser la Palestine mandataire britannique en deux parties, l'une arabe, l'autre juive.

Abdallah II a déclaré lundi, que « l'option jordanienne est une illusion. La Jordanie est la Jordanie et la Palestine est la Palestine. Les plans visant à créer la Jordanie comme une patrie pour les résidents arabes de la terre d'Israël appartiennent à une époque révolue », a dit Abdallah II, en ajoutant : « laissez-nous réfléchir à notre avenir, plutôt que sur le passé » (fin des extraits adaptés, cf. deuxième lien vers la source en bas de page).

Pour ce qui me concerne, j’ai la conviction intime, depuis mon premier séjour en Israël, en 1983, que la seule option viable, au plan géographique et au plan historique, c’est précisément l’option jordanienne. En clair : la Jordanie est la patrie, historique et géographique, des palestiniens. Avant de voter avec leurs pieds, les membres de l’Assemblée Générale de l’ONU feraient bien de prendre quelques cours d’histoire-géographie.

Copyright 2011 Michel Garroté www.dreuz.info & Sources citées

Sources :

Premier lien (contenant de multiples et éclairantes cartes géographiques) :

http://danilette.over-blog.com/article-le-grand-bluff-du-nom-palestine-petit-rappel-pour-les-ignorants-de-bonne-foi-84119105.html

Deuxième lien :

http://israel-chronique-en-ligne.over-blog.com/article-eldad-qu-est-que-la-jordanie-si-ce-n-est-pas-la-palestine-84188121.html

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